A bilingual experiment in collaborative networked teaching / Apprentissage collaboratif en réseau et bilinguisme
en collaboration avec
Bruno Santerre, Cégep André-Laurendeau
To convey the spirit of our experience, we wrote this article in French and English, as a continuum, exactly how it happened in our classes and as it often happens in projects that are fait à Montréal.
L’idée de départ
Pourquoi ne pas utiliser les plateformes d’apprentissage en réseau pour faire collaborer des étudiants de différents cégeps ? Et pourquoi ne pas travailler avec des étudiants d’origines linguistiques différentes ?
C’est grâce à la VTÉ et au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec, via l’entente Canada Québec, que nous avons été en mesure d’explorer l’idée. Un cours tricoté avec un fil nouvelle pédagogie, un fil nouvelles technologies, un fil disciplinaire et un fil langues secondes.
Dans ces quelques lignes, nous allons vous raconter failles et trouvailles de notre cours-expérience de la session d’hiver 2018 qui nous a permis de répondre aux questions que nous nous posions :
- Est-ce qu’une expérience pédagogique collaborative qui mobilise les nouvelles technologies serait en mesure d’emballer nos étudiants ?
- Est-ce que la vie montréalaise fera en sorte que les rencontres bilingues se dérouleront sans difficulté ?
- Est-ce que des étudiants de programmes d’étude similaires, intéressés par les communications et les nouveaux médias, partageront plus volontiers un intérêt pour les médias numériques, l’interactivité et les réseaux en contexte d’enseignement et d’apprentissage ?
Un peu de contexte
Nous enseignons à Dawson (Reisa) et à André-Laurendeau (Bruno), tous deux dans le programme Arts, lettres et communication. Nos cours respectifs ? Emergent Media et Plateformes interactives.
Inspiré par le socioconstructivisme, le connectivisme, l’apprentissage par les pairs ainsi que par certaines approches d’enseignements multimodales, enthousiastes aussi que nous sommes des nouvelles technologies, nous souhaitions créer un environnement où nos étudiants pourraient collaborer comme s’ils partageaient le même cours. Comme si la caméra et le réseau pouvaient constituer une seule grande classe. Nous souhaitions que les étudiants et l’enseignant d’un groupe pollinisent la classe de l’autre groupe, des forces de leur programme. À cette fin, faire collaborer nos étudiants autour de certains projets, évaluations et thématiques semblait essentiel.
Nos cégeps étant situés à quelques stations de métro l’un de l’autre, nous avons aussi d’emblée souhaité organiser des rencontres en présence, convaincus que ces échanges allaient enrichir l’expérience pédagogique et humaine et faciliter les interactions à distance. Nous avions surtout envie que ces expérimentations soient vecteurs de plaisir, tant pour les étudiants que pour nous.
Getting organized
When Bruno and I first met to discuss the project in November 2017 we were excited about the work ahead and immediately began our pedagogical and logistical preparations.
Inspired by Virtual Team Teaching, Bruno and I were aiming to use the tools at hand to enhance the collaborative nature of effective learning. In our first few meetings we began to set up our teaching methodologies; we were aiming to co-teach each class by either bringing the two groups together or by joining the classes by video conference. Our goals were lofty; we wanted this to be a true collaboration; two classes, two cegeps, two teachers, with aligned goals and outcomes.
The first thing we had to do was to get the administrations from both of our colleges to schedule the classes at the same time. This was no easy feat. But, with the support of our department chairs and Deans, we were able to align our class times. In spite of having the same weekly time slot for our classes, we still had to deal with the fact that the two institutional schedules, semester start and end, ped days and mid-term break, were all on different dates.
Another challenge we had to work through was aligning our two differing course competency objectives. We struggled with preparing joint projects, evaluations and pedagogy that would meet our respective course obligations. As we discovered at several points throughout the semester, aligning the institutional academic cultures as well as our own teaching styles and processes, would prove to be bigger challenges.
Linguistic Considerations
While we had initially anticipated that working in both French and English would be a challenge, in practice, most students were functionally bilingual and many were fluent in both languages. That said, there were two students in the Dawson class that were not from Montreal and had almost no French language skills. They found the French a serious impediment and we had to translate so these students wouldn’t be lost. This was sometime laborious and the redundancy slowed down the rest of the class.
Also, while collaborating in the other language was mostly not an issue when face to face, we decided to select the reading materials in the respective language of each institution. Since it is already a challenge to get cegep students to read, we wanted to remove any potential barriers and assure that the texts would be read and understood.
Activités pédagogiques et évaluations
Classes connectées
Dès que nos calendriers scolaires étaient arrimés, nos étudiants étaient ensemble, en présence ou à distance. Généralement pour le meilleur tout en créant parfois des situations problématiques (du fait de la distance, de la compréhension de la langue mais le plus souvent la résultante des défis technologiques), où nous sentions nos étudiants moins engagés.
Il était clair que ce format cassait une routine. Les présentations à distance ont été vécues comme des moments authentiques et de découvertes des autres qui ont insufflé à nos premières rencontres un caractère festif. Certains étudiants avaient hâte d’être en classe, branchée tandis que d’autres, un peu effrayés, vivaient de petites angoisses.
Both Bruno and I consider technological discovery as a fundamental element of the project, so it was clear that we would be using technology not only to produce our final class projects, but also to facilitate teacher and student collaborations.
Après quelques tests avec des plateformes de vidéoconférence comme www.skype.com, http://www.appear.in ou http://www.live.fb.com, nous avons connecté nos classes avec http://www.zoom.us afin d’échanger nos leçons bilingues en téléprésence.
We found Zoom to be the most effective tool for live video conferencing in order to connect our two classes and give joint lectures. However our first attempts were awkward as it was difficult to get a sense of the class on the other end when using the computer’s built-in camera. In order to facilitate class interactions an external camera with a wide-angle lens and mic was installed.
Nous avons aussi pu compter sur les étudiants qui ont partagé la responsabilité de la diffusion : sensibles à ce que l’autre classe pouvait ou devait voir. Spontanément, ils ont pris en charge les orientations de caméra et microphone tout en contextualisant au besoin, pour assurer que tous suivent bien.
Class Collaboration
Certainly, the platform with the lowest barrier to entry for students and the easiest to set up and use for teachers, is Facebook. All students in our two classes already had accounts and it was very easy to set up a Facebook group to share materials and information as well as to use www.messenger.com as a chat tool.
Afin d’éviter les longues périodes magistrales pénibles avec le dispositif caméra et écrans, nous avons proposé diverses activités aux équipes formées d’étudiants des deux cégeps. Ils devaient tantôt partager des documents communs via Gdrive pour les commenter, analyser, compléter des concepts présentés ou créer des cartes heuristiques (Mind Map) avec www.mindmup.com. Le fruit de leur travail collaboratif devait ensuite être partagé sur la page Facebook du projet, puis présenté en classe.
Il faut constater que malgré la simplicité des plateformes utilisées, nous avons systématiquement sous-estimé le temps requis pour mettre les équipes en relation. Cette réalité a été l’irritant principal de la session. Tantôt un mot de passe manquant, ou un microphone non détecté, un bruit de fond, un réseau lent ont généré une perte de temps et beaucoup de frustration.
Activités en présence
Nous avons également organisé trois rencontres en présence. La 1re rencontre s’est faite au Musée d’art contemporain de Montréal (MACM). Cette première rencontre en présence a servi d’activité brise-glace. Les étudiants ont enfin eu la possibilité de se rencontrer en vrai et cette rencontre a créé les amitiés qui nous ont portés pour le reste de la session.
Dans le cadre de cette rencontre, nous avons également activé le premier projet collaboratif qui proposait aux étudiants en équipe intercollégiale d’observer les œuvres et de remplir ensemble un questionnaire qui structurait leur réflexion.
Lors de cette rencontre, nous avons également invité les artistes de Daily tous les jours à expliciter, contextualiser et déconstruire leur œuvre “I heard there was a secret chord”, hommage à Léonard Cohen. Les étudiants ont pu par cette rencontre valider et compléter leur compréhension. Ils ont aussi été initiés au processus de création des œuvres interactives.
La semaine suivante, l’activité synthèse proposée via Messenger, s’est révélée laborieuse. Pourtant utilisé par tous, l’outil de Facebook n’était pas maitrisé suffisamment par certaines équipes pour pouvoir réaliser leur synthèse à distance, comme nous l’avions prévu. De fait, certaines équipes ont collaboré par téléphone pour la rédiger !
Final Collaborative Projects
Nous l’avons exprimé plus haut : pour nous, la collaboration entre les classes était une condition de succès. Compte tenu des enjeux linguistiques et de gestion du temps, nous n’avons pas imposé, mais plutôt encouragé la collaboration intercollégiale pour les évaluations. À cet égard, nous sommes plutôt heureux du projet final, structuré en mode course à relais. Ainsi, tous les étudiants de nos deux cégeps ont collaboré pour atteindre l’objectif de la 3e phase.
The final project included three parts: a Dawson research element, a workshop lead by André-Laurendeau students and the final collaborative creative productions.
Since the Dawson class had a historical research competency to fulfill, we planned to undertake a project researching and then presenting our findings around how emergent media has both helped and hindered human beings “comment les médias ont à la fois aidé et entravé les êtres humains”. Dawson students divided into groups and created presentations on topics such as: the evolution of media in education, the rise and impact of social media and privacy on the internet, just to name a few. The fruit of the research was designed to provide background and inspiration towards the final creative productions.
In passing the baton to the next step, André-Laurendeau students then came to Dawson for a day of workshops on platforms and tools which could be used to support the production phase of the final projects. These included some amazing technologies such as Touchdesigner by Derivative, the incredible ‘maker’ kit MakeyMakey, and the VR engines from Leapmotion and Oculus. There was also an elaborate green screen workshop. The goal of the day was to get students working together so they could take their research to the next phase; decide on the themes for their final projects and consider the technologies and platforms they might like to employ in order to execute them.
The workshop turned out to be a great way to get students to collaborate and was a lot of fun. Once again it was clear that bringing students together in physical space, with structured activities and clear goals, was the best way for them to make connections. By the end of the workshop several inter-cegep groups had formed with some interesting ideas brewing for the final creative productions.
Pour la dernière phase, déjà rodées au travail collaboratif en ligne, deux équipes intercollégiales ont conceptualisé et scénarisé leurs projets finaux ensemble. C’est lors d’une dernière rencontre en présence, qui s’est déroulée cette fois à André-Laurendeau, qu’ils ont tourné les images nécessaires à leur projet.
Pragmatiques, les autres équipes ont préféré concentrer leurs efforts auprès des étudiants de leur propre cégep, en utilisant néanmoins les mêmes gabarits de création et le support des deux enseignants.
Ne restait plus que l’intégration de leurs éléments dans leur système interactif. Afin de faciliter ce travail, Reisa et moi avons préparé quelques gabarits techniques avec le logiciel d’interaction TouchDesigner.
Les projets de nos étudiants sont présentés en annexe à la fin de cet article. Le plus représentatif du travail de collaboration effectué par les étudiants de Dawson et d’André Laurendeau est le premier de la liste, une projection interactive, 1000 visages, visible ici sur Youtube.
Présentation des projets finaux : une réussite !
Le calendrier scolaire du Collège Dawson s’est terminé deux semaines plus tôt que celui d’André Laurendeau. Les étudiants de Dawson ont présenté leurs créations dans le cadre de l’événement public Dawson ALC Fest. Ils ont recueilli et compilé les commentaires de l’assistance et leurs propres observations sur la réception de ces projets et les ont transmis à leurs collègues d’André-Laurendeau. Cela a permis à ces derniers d’améliorer leur version avant de la présenter dans le cadre du Gala des finissants qui réunissait environ 500 personnes de leur communauté.
Student Feedback
Both Dawson and André-Laurendeau classes administered a survey asking students to rate their experiences with the collaborative class. The results were generally positive, although there were several suggestions on how to improve on the collaboration if this class was to be given again.
The following is a small sampling of student comments:
“I liked the experimental relaxed feel of the course. It was explorative and actually fun, which is so rare in college classes. The project felt relevant, interesting and doable, not useless and simply for grading purposes.”
“Working with the André-Laurendeau class was the best part of this course.”
“Ce cours nous a donné la chance de socialiser avec un groupe d’élèves différent qui a des goûts différents.”
“The video chatting was awkward. Didn’t know what to do with this concept.”
“Felt that AL class was frustrated with us. …they were very technical, whereas we did not have that background…. Difficult collaborating, we felt that we were holding them back.”
“Je trouvais cela intéressant d’apprendre les trucs en anglais aussi, par contre, je trouvais ça long quand le prof de Dawson devait traduire.”
The vast majority of students said they would recommend the course to a friend, although several added; with some course modifications such as more time to do the final projects and more workshops with Touchdesigner.
Conclusion
For anyone trying to work together on a collaborative project it is helpful to first come to a common understanding of what ‘collaboration’ really means. The key is to decide on a coherent collaboration process from the very start before working on the pedagogical materials to be covered with students. Process is something we would certainly want to improve upon in future iterations.
Also, there are resources available that can help and it would be advisable to seek these out and do the planning work for a paired course well in advance. One group at Dawson, the Writing in the Disciplines program, offers a structured and facilitated paired-teaching course design process for a full semester prior to the course being taught. This would be very helpful as in the end, the process is just as important as the final results and one must try not to lose sight of this during the hectic pace of the semester.
At the end of the project my chair asked me how it went and if I would do it again. I answered without hesitation; Yes, I would definitely do it again! I think this speaks volumes about the experience. Moving out of one’s comfort zone and experimenting with active pedagogy can be challenging but is ultimately rewarding.
Both Bruno and I gained enormous insights through this experience and our students produced significant projects that were displayed publicly. They benefited by experiencing the challenges and benefits of creative production and we, the teachers, learned more about collaborative pedagogy and how to structure a paired teaching experience.
I look forwards to future collaborations with Bruno and others and continue to explore new approaches to active teaching and learning.
Pour formidable que l’expérience ait été, ce projet comporte trop de pièces mobiles, trop de variables pour pouvoir se mettre en place simplement. S’ajuster aux contraintes organisationnelles de deux cégeps, aux cultures départementales, aux styles d’enseignement, aux enjeux techniques, aux enjeux de l’enseignement bilingue aurait été impossible sans les aménagements d’horaire que nous a autorisés le budget de la VTÉ et du Ministère.
Si nos étudiants partagent un vif intérêt pour les médias numériques, l’interactivité et les réseaux, leurs compétences avec les outils connectés les plus simples restent élémentaires et imposent de gros compromis quant au temps consacré au contenu disciplinaire. À refaire, nous passerions sans doute plus de temps à préparer nos étudiants aux outils collaboratifs en ligne.
À cet effet, une étude intéressante a été réalisée par Laura King, une enseignante de mon collège concernant le point de vue des étudiants sur l’usage des technologies en enseignement et apprentissage.
Nos hypothèses de départ étaient naïves. Mais le potentiel pédagogique de l’expérience nous a portés et a suscité de beaux moments pédagogiques, des complicités inusitées avec nos étudiants, une rencontre professionnelle marquante avec Reisa, et de belles pistes de réflexion pour de nouveaux projets.
Some tips to those who want to embark on a similar adventure…
This type of project can be very rewarding but is best suited for those who are ready to experiment with paired teaching and active pedagogy. Clearly, there are several challenges to tackle at the onset such as the constraints of distance, different pedagogical and organizational cultures and bilingualism (although there are plenty of rewards to working in two languages). There are also administrative, logistical and technical concerns.
In light of this, the following are some recommendations to help guide you through the adventure. But even before you start, you should ask yourself if you really want to undertake a project in “collaborative distance learning in the context of linguistic diversity“. This type of initiative requires considerable time and effort to conceive, prepare, adapt, adjust, assess, etc. It’s also important to have your institution on board and fully supportive of the project.
The following list, made in collaboration with the VTÉ, is far from exhaustive, but offers a handy checklist of things to consider if you are interested in trying a similar project. If you have any ideas or items to add to this list, or any comments in general, please do not hesitate to let us know.
COURSES
• Logistics: schedule, location, etc.
• Pedagogy: lesson plans, assessments
• Disciplinary compatibility/complementarity
INSTITUTIONS
• Culture open to innovation
• Tolerance of error/failure
• Administrative, logistical and technical support
TEACHERS
• Pedagogy: teaching methods, types of assessments, communication styles
• Personalities: aligned expectations, curiosity, flexibility, commitment, deep understanding of teamwork, advanced communication skills
COMPATIBILITY OF STUDENTS
• Level of bilingualism
• Openness, curiosity
• Digital Literacy
• Availabilities
TECHNOLOGIES/ PLATFORMS
• Aligned with learning objectives
• Ease of use: ability to give workshops
• Deep understanding of videoconferencing tools (Camera placement, effective sound, etc.)
CONDITIONS FOR SUCCESS
• Curious, committed and flexible teachers
• Supportive institutions
• Administrative and technological support
• Good mix of in-person and online (both synchronous and non-synchronous) activities
• Targeted use of social networks can be a catalyst as well as a convenient communication tool
• Plenty of icebreaker activities for face-to-face as well as online collaborations
• Consider doing a collaborative assignment in multiple phases: students can ‘pass the baton’ from one phase to the next
Annexe : Présentation des projets finaux
Plusieurs projets réalisés par nos élèves sont accessibles sur la plateforme Youtube.
1000 visages
Voici le projet de création le plus représentatif du travail de nos étudiants. 1000 visages est une projection interactive. C’est une réflexion sur l’impact des nouvelles technologies sur notre humanité, notre humanité étant ici cristallisée par les visages des étudiants des deux cégeps d’origines et de langues différentes, recomposés par l’application.
1984
Projet interactif. Réflexion sur l’impact des nouvelles technologies sur notre humanité. Projection sur écran semi-transparent et détection de présence par une Kinect.
Anxiété
Performance poétique interactive. Expérience poétique et phénoménologique de l’anxiété.Projection avec interaction créée par l’analyse du son d’un saxophone ainsi que par un contrôleur midi.
Dynamic Tourism
A 360 look at the old port using the Theta 360 VR camera. This project was entirely shot on skateboards! Individual presentations were done using Google Cardboard glasses.
Fingertip Media
An interactive project using Touch Designer that offers a perspective on media and privacy around the globe. The surprise ending shows us ourselves as we are caught on camera interacting with the web. A lesson in international surveillance and privacy concerns.
Swatch it up!
A Touch Designer project influencing women to embrace their beauty rather than manipulate their physical appearances through photoshop to please society.
Virtual Dollhouse – Prototype
The nuclear family and how technology affects their daily lives. This Touch Designer project was designed and executed collaboratively by both André-Laurendeau and Dawson students.