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10 novembre 2013

9. S’approprier le travail d’un tiers. Droits d’auteur en jeu !

À propos de l'auteur

Marthe Francoeur

Bibliothécaire responsable de la bibliothèque et du Service de l’audiovisuel et des archives, Collège de Bois-de-Boulogne

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Nathalie Marier
Nathalie Marier
5 mars 2012 18h31

À l’usage, on constate que les élèves font moins d’erreurs quand la preuve est demandée. Les plus forts s’améliorent beaucoup, mais chez les plus faibles il y a peu de différence.
Le personnel enseignant de 1re année a vraiment apprécié la preuve Antidote utilisée cette année. Elle est facile d’utilisation et la petite vidéo est utile.

Mireille Francesconi
Mireille Francesconi
6 mars 2012 22h31

Au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, malgré le fait que tous nos postes informatiques soient dotés d’Antidote, aucun enseignant, à ma connaissance, ne l’intègre dans ses activités pédagogiques. Étant moi-même une admiratrice et utilisatrice inconditionnelle de ce puissant logiciel, je tenterai, grâce à vos précieux conseils, d’inclure certains exercices formateurs dans mon enseignement. C’est sûr que ce qui fait, pour le moment, obstacle à une plus grande utilisation d’Antidote est l’EUF (épreuve uniforme de français) qui interdit l’usage de l’ordinateur. À l’ère du livre numérique, nous sommes encore obligés de préparer les élèves d’une façon désuète, les privant ainsi de tous les atouts qu’offrent le dictionnaire et le correcteur en ligne. J’aimerais poser ces deux questions au MELS (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec): à quand le changement pour un examen numérisé? Puisque vous permettez déjà aux élèves ayant des problèmes d’apprentissage d’utiliser l’ordinateur et Antidote, pourquoi ne pas étendre ce privilège à tous?

Joëlle Martin
Joëlle Martin
9 mars 2012 13h22

Merci Émilie pour cette chronique très intéressante!
À la suite de la lecture de ton texte, que je croyais au départ s’adresser davantage aux enseignants de sciences humaines, je me suis surprise à élaborer une stratégie pour utiliser Antidote lors de la rédaction de rapports de laboratoire dans mon cours de chimie générale.
À mon avis, il serait fort avantageux de demander aux étudiants de visionner les excellents tutoriels que tu nous présentes dans ta chronique et de prendre quelques minutes lors d’une séance de laboratoire informatique pour initier nos étudiants à l’utilisation de cet outil technopédagogique. Je pense que cette activité s’inscrirait à merveille dans le Plan d’action pour l’amélioration du français mis sur pied dans mon cégep.

Marie-Claude Lévesque
Marie-Claude Lévesque
9 mars 2012 17h03

Merci à Émilie d’avoir regroupé toutes ces initiatives inspirantes: on voit combien une véritable intégration d’Antidote peut enrichir l’apprentissage de la langue écrite pour nos élèves. Maîtriser sa langue, c’est bien plus que la seule maîtrise de l’orthographe et de fait, Antidote est bien plus qu’un bête «correcteur orthographique». J’y vois même l’occasion de faire passer notre enseignement du français à un niveau supérieur (le niveau collégial !), bien plus motivant pour les élèves comme pour les profs ! La rédaction, en 2012, se pratique avec le support d’un traitement de texte et d’un correcticiel, qui accélère grandement la correction orthographique; on dégage ainsi du temps pour les questions d’amélioration de la syntaxe, du style, du vocabulaire, aspects généralement négligés dans un contexte de rédaction manuscrite, où la «chasse à l’erreur d’inattention» monopolise souvent la totalité du temps dont les élèves disposent pour l’autocorrection. J’abonde tout à fait dans le sens de Mme Francesconi, qui désigne l’Épreuve uniforme de français comme une entrave au développement des compétences numériques des élèves. Le souci de les préparer à une situation unique et archaïque, soit la rédaction manuscrite d’un texte de 900 mots, impose en effet le crayon-papier dans l’ensemble des cours de Renforcement et de littérature au collégial. À ce sujet, je vous suggère la lecture de mon article [[La tyrannie de l’EUF|http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr17-2/Tyrannie.html]], paru dans le dernier numéro de Correspondance.

Émilie Lavery
Émilie Lavery
9 mars 2012 18h18

La suite logicielle Antidote plaide la cause de Montaigne. Les prismes d’Antidote permettent de relire à la lumière de considérations variées (grammaticales et stylistiques) des textes produits en classe, et de voir les étudiants se questionner davantage. Bien loin d’instituer une automatisation de la correction, avec un pédagogue à la barre, Antidote instaure une pédagogie de l’écriture valorisant la recherche du terme juste et de l’expression concise. Elle devient par le fait même un puissant moyen de développement de la pensée et de démocratisation du discours intellectuel. Ne pas se gêner pour faire appel à l’APOP pour des formations. J’en donne parfois, notamment pour les professeurs de français à qui je présente mes scénarios d’intégration en littérature et en français. Signalez votre intérêt à : info@apop.qc.ca.

Sylvie Nadeau
Sylvie Nadeau
10 mars 2012 2h46

Merci Émilie pour ces informations sur l’intégration d’Antidote dans nos activités pédagogiques. Cela me donne des idées pour améliorer la qualité des textes rédigés par mes étudiants dans le cadre du cours Édition Web. Demander aux étudiants de fournir des preuves de l’usage d’Antidote dans l’étape de correction de leur texte est une idée qui me plaît beaucoup car de cette manière les élèves sont davantage responsabilisés. Afin de développer la compétence de rédiger des textes en français, l’idée de leur fournir un outil supplémentaire, facile d’utilisation qui leur permet de produire un texte de meilleure qualité qui sera publié par la suite sur Internet me semble vraiment évident. Je vais l’intégrer dès l’automne prochain. Antidote est un outil vraiment efficace qui permet aux élèves d’améliorer la qualité de la langue française. Une compétence essentielle en Techniques de bureautique.

Sonia Blouin
Sonia Blouin
13 mars 2012 14h54

Cet article est intéressant. Il rejoint mes préoccupations concernant les habiletés en lecture et en rédaction des étudiants en communication, encore plus en journalisme. Il me semble une qualité essentielle pour un futur travailleur médiatique de maîtriser la langue et apprendra la démarche rigoureuse de bien corriger et réviser ses textes puisque les médias doivent faire partie des gardiens de la langue. Le font-ils toujours? C’est une autre question. Ceci étant dit, il importe de voir comment intégrer cela dans les cours. L’idée de demander les traces de la correction avec Antidote est des plus intéressantes. Je demande des traces pour les travaux d’analyse (textes annotés, grilles de lecture, grilles d’analyse…) pourquoi pas le faire pour cet aspect du travail?

Il reste par contre du travail à faire dans les différentes cégeps et départements : avoir accès au logiciel Antidote dans tous les laboratoires informatiques de cours, former les enseignants, coordonner une approche programme et initier le projet dès la première session.

Dans le cours Critiques journalistiques que je donne depuis 5 ans, cette idée serait des plus intéressantes puisqu’elle permettrait de rehausser cette idée que puisque nous publions les textes en ligne, dans un blogue et que donc les textes sont publics, il est primordial de s’assurer de la qualité de la rédaction.

Merci de nous pousser à réfléchir à cet égard.

Michel Villeneuve
Michel Villeneuve
13 mars 2012 17h19

Dans les programmes techniques comme l’électronique industrielle, le français écrit pose des défis particuliers aux enseignants. D’abord parce qu’aux yeux des étudiants la communication écrite n’est pas importante, et ensuite parce qu’ils ont déjà une charge de travail élevée.

Au cours des années j’ai utilisé différents moyens par exemple enlever des points (inefficace, car ils préfèrent perdre des points plutôt que réviser) ou ce qui est ma dernière trouvaille, refuser de corriger le travail si je le juge non acceptable. La question à se poser est, qu’est-ce qui est inacceptable aujourd’hui? Au minimum accorder les verbes, ajouter des S pour les pluriels et dédoubler des lettres par inadvertance, etc. Ce que j’appelle le niveau 1 de tout correcteur grammatical. Vous en conviendrez c’est bien peu. Mais quand nous avons déjà de l’électronique, de l’électricité, de l’informatique et de la mécanique à enseigner dans un même programme comment trouver plus de temps et de place pour le français?

J’ai une piste à suggérer qui est l’approche programme. On a inventé le terme, on a beaucoup écrit sur le sujet, mais on a oublié de le mettre en pratique. N’y aurait-il pas moyen dans les cours de français de faire des rapprochements avec les départements techniques et d’intégrer par exemple la rédaction d’un rapport technique?

N’y aurait-il pas moyen de rédiger un vrai rapport qu’ils ont à faire dans un de leur cours technique? Donc contextualiser pour motiver et rédiger un vrai rapport pour l’efficacité. Et afin d’assurer une suite, leur démontrer que l’utilisation correcte d’un outil informatique comme Antidotes permet de gagner du temps et améliore grandement la qualité du document?

J’ai eu l’occasion d’expérimenter l’utilisation avec mes étudiants d’un Wiki sur Profweb dans le cadre de leur cours de projet. J’ai été confronté au douloureux choix de soit renoncer à la publication du Wiki ou d’accepter qu’il s’y glisse quelques fautes. Qu’auriez-vous fait?

On a besoin de votre aide, on n’y arrive pas. Ne me dites pas que cela ne fait pas partie du programme, vous me décevriez beaucoup.

Monique LaRue
Monique LaRue
16 mars 2012 14h21

Tous les outils qui peuvent aider et amener les gens à vérifier leur langue sont bons. Et il est évident qu’au vingt et unième siècle, ces outils sont informatiques. Je trouve qu’il faudrait travailler à ce que les étudiants puissent rédiger sur support informatique, acheminer leurs travaux sur support informatique, que nous devrions pouvoir les corriger sur support informatique, avec les techniques du genre « suivi des modifications » et à l’aide des logiciels de correction tel Antidote. Cela nous épargnerait du temps et des efforts que nous pourrions utiliser mieux. Évidemment, cela pose des problèmes techniques, entre autres, celui du plagiat, toujours facile dès que l’on est sur support informatique. Mais avec tous les moyens que fournit l’informatique, il y aurait certainement possibilité de régler ce problème si la volonté de le faire était claire. Nous travaillons avec papier et crayon de manière complètement archaïque.

Laura King
Laura King
16 mars 2012 16h28

Merci, Madame Lavery, pour cette chronique captivante. Après avoir assisté à une formation Antidote avec vous et après avoir lu votre texte, je comprends d’autant plus l’importance d’intégrer Antidote dans la pédagogie collégiale. Puisque ce logiciel n’est pas nécessairement intuitif, comme votre chronique le souligne d’ailleurs, le réseau collégial (ex. les étudiants avec et sans besoins particuliers, les allophones, les enseignants, les techniciens en informatique et les professionnels) a grand besoin de formation pédagogique et de soutien technique. À notre Cégep, nous offrons des formations Antidote au personnel et nous avons donné une formation aux étudiants ayant des troubles d’apprentissage. On a quand même fait du chemin, mais il faut que le logiciel soit plus disponible dans nos laboratoires et que les étudiants aient accès aux formations eux aussi. Antidote peut être une excellente mesure de soutien pour plusieurs populations collégiales.

Marie-France Dussault
Marie-France Dussault
16 mars 2012 21h20

En Techniques de bureautique, au collège Garneau, nous enseignons l’utilisation du logiciel dans le cadre du premier d’une série de trois cours de Français au bureau en lien avec l’élément de compétence : Corriger des textes. Par la suite, nos étudiantes et étudiants sont encouragés à exploiter les nombreuses fonctionnalités du logiciel dans plusieurs cours de production de documents et particulièrement lors de leurs deux stages d’intégration à notre entreprise-école, Productions Interligne. Comme les stagiaires doivent effectuer du travail pour une clientèle réelle, ils en comprennent vite l’utilité. Dans ce domaine, mises à part la maîtrise des logiciels de bureautique et la personnalité du candidat, le français écrit est très souvent le premier critère d’embauche.

Paul Chung
Paul Chung
17 mars 2012 15h43

J’ai eu la chance et l’honneur d’être introduit à Antidote par Mme Émilie Lavéry lors de ma première session à l’École Nationale Aérotechnique du Collège Édouard Montpetit dans le cadre du cours de mise à niveau français et français 101. Étant un allophone, la grammaire française était précédemment un cauchemar pour moi et mes rédactions étaient remplies de fautes grammaticales. Mais, en se servant d’Antidote pour corriger mes erreurs, j’ai pu apprendre à les identifier et à les corriger de façon compréhensive. Grâce à Antidote, j’ai réussi l’Épreuve Uniforme de Français au premier essai: je peux donc dire sans équivoque qu’Antidote a été énormément utile dans mon apprentissage de la langue tant pour la révision, l’énonciation et l’analyse de textes littéraires. Finalement, le fait d’avoir maîtrisé la grammaire française m’a permis de mieux apprécier la matière littéraire des cours français 102 et 103. Je serai éternellement reconnaissant envers Mme Lavéry pour l’énergie, l’effort et la patience qu’elle a investis pour nous faire découvrir ce magnifique outil qu’est Antidote.

Normand de Bellefeuille
Normand de Bellefeuille
19 mars 2012 1h23

J‘ai tout récemment rencontré, au hasard d’un colloque, l’un de mes ex-collègues enseignants dont, par simple générosité, je tairai le nom. Aujourd’hui à la retraite, il me sembla assez vite évident que l’exercice de la parole quotidienne lui manquait cruellement. Au détour d’un flot de phrases pas nécessairement toujours pertinentes, il se déclara sans ambages farouchement opposé à l’utilisation par les étudiants de tout logiciel d’aide linguistique dont, bien sûr, Antidote. Car une telle fréquentation ne pouvait, soutenait-il, que les empêcher d’apprendre enfin, par eux-mêmes, leur belle langue.
Il me parut surpris, étonné, soufflé même lorsque je lui avouai, avec une fausse candeur, que personnellement, à titre de directeur littéraire, je recommandais à tous mes écrivains le recours au dit logiciel maudit! Ce que j’avais d’ailleurs de moins en moins à faire puisque presque tous dorénavant y recouraient. Vint alors le prévisible argument supposément massue : une telle béquille ne risquait-elle pas de créer une irréversible paresse chez l’utilisateur.
Il me fallut donc, dans les circonstances, rapidement trouver un exemple, une image, voire une fable susceptible de le convaincre du contraire. Ça alla à peu près comme ceci : Antidote est un outil, Antidote n’est QU’UN outil… jasons donc « outil », tiens. Si je donne à quelqu’un un tournevis, il risque fort de visser, si je donne à l’autre un marteau, je vous parie qu’il cognera, martèlera. Mais l’autre, le pauvre, celui-là sans tournevis et sans marteau, que fera-t-il? Rien, probablement, en tout cas, il ne mettra pas l’épaule au chantier. Lequel paressera davantage? Celui qui possède l’outil ou l’autre, désoeuvré.
Antidote n’écrit pas pour nous. Avec Antidote on se pose des questions, on cherche, on réfléchit, bref on apprend. Antidote, pour être conséquent avec ma métaphore, c’est le tournevis électrique, la perceuse électrique de la langue. Quant à ceux qui aujourd’hui encore, par nostalgie ou pure bêtise, préfèrent le tournevis à bras et l’ancestral vilebrequin… ben… tant pis pour eux, qu’ils suent!

Émilie Lavery
Émilie Lavery
17 avril 2012 19h11

À signaler : Le dîner-causerie du 4 septembre 2011 portant sur le sujet que l’on peut auditionner à l'[[adresse suivante|http://apop.qc.ca/?id=375]].