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16 novembre 2009

Antidote, outil pour améliorer la rédaction des travaux en Sciences humaines!

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

À la fin de l’année scolaire 2008-2009, notre Direction des études a invité chaque département à examiner les taux de réussite des cours de première année. Pour le Département des sciences humaines, la déception fut grande, on a identifié la qualité de la langue française des élèves comme une des causes principales.

Une première expérimentation

À titre d’enseignante de français et de conseillère pédagogique à la valorisation et à l’amélioration de la langue française, j’ai proposé au Département une activité pédagogique visant à pallier cette difficulté. La première étape de cette démarche consistait à initier tous les élèves de première année du programme au logiciel de rédaction Antidote. Dans un deuxième temps, nous voulions trouver une façon de les obliger à utiliser le logiciel.

Environ un mois après le début des cours, on a demandé aux 225 élèves du programme de s’inscrire à une période d’initiation au logiciel de rédaction. Dans le cadre du Passage au collégial (PAC), on les a obligés à participer à cette première période. Huit périodes de 50 minutes ont été prévues à des moments où peu d’élèves étaient en classe. Malgré le fait que la période n’était incluse dans aucun cours, plus de 150 élèves se sont présentés à cette initiation. Cette dernière n’avait pas lieu en laboratoire, mais dans un grand local. On présentait d’abord les dix dictionnaires de la version Rx, puis, brièvement, les dix guides, en ne gardant que les dix dernières minutes à l’explication du correcteur.

Deux semaines après cette formation initiale, les élèves inscrits au cours Introduction à la psychologie avaient un court texte à remettre. Les enseignantes les ont contraints à utiliser Antidote en joignant à leur texte l’impression de la fenêtre du correcteur contenant les indications du logiciel. Elles pouvaient donc, en jetant un bref coup d’œil, s’assurer qu’Antidote avait été utilisé.

La deuxième partie de l’expérimentaiton

Au retour de la semaine de relâche, plus d’un mois après la formation initiale, la deuxième étape du projet a eu lieu dans le cadre du cours Espace québécois qui compte sept groupes d’élèves de première année du programme Sciences humaines. On a fait concorder cette deuxième formation avec la remise du premier travail sommatif de la session.

Plusieurs élèves présents, après avoir été récalcitrants au départ, ont finalement été réjouis de constater comment Antidote leur permet d’améliorer leur texte …

Sans avoir été avertis auparavant, les élèves ont eu une période de cours en laboratoire Antidote pendant laquelle ils ont été invités à réviser la version définitive de leur texte avec le logiciel de rédaction. Si la correction avec Antidote n’avait pas été effectuée, les élèves voyaient clairement les fautes encore présentes dans leur travail. Le principal but de cette deuxième formation était de leur montrer à améliorer leur texte à l’aide des prismes de révision. On a alors mis l’accent sur les phrases longues, les verbes absents, les verbes ternes, les charnières et les répétitions. Après l’explication de l’utilisation des prismes, il restait une trentaine de minutes pendant lesquelles les élèves pouvaient poser toutes leurs questions à l’enseignante de français qui était disponible pour les aider à bien comprendre les informations données par Antidote. Plusieurs élèves présents, après avoir été récalcitrants au départ, ont finalement été réjouis de constater comment Antidote leur permet d’améliorer leur texte, même quand ils le croyaient terminé.

Des améliorations pour réduire la tâche et éviter l’impression

Une problématique de cette expérimentation pédagogique a été de trouver une façon d’obliger les élèves à corriger à l’aide du logiciel de rédaction Antidotesans surcharger l’enseignant et sans utiliser inutilement du papier. Nous avons choisi d’utiliser le logiciel gratuit Maple PDF. Grâce à ce logiciel, les élèves peuvent « imprimer » la fenêtre du correcteur Antidote et en créer un fichier PDF. Bref, que le travail compte une ou 25 pages, l’enseignant n’a qu’à vérifier si un fichier PDF du correcteur d’Antidote est remis en même temps que le travail demandé.

… plusieurs affirment : « qu’utiliser Antidote a changé leur vie! »

Des retombées

Même si la session n’est pas terminée, tous les participants à ce projet y voient plusieurs retombées positives. Pour ne parler que des enseignants et des élèves, voici deux premiers commentaires. Les premiers ont un moyen de déclarer aux élèves que le travail remis est « bourré de fautes » et, encore mieux, ils ont une solution à leur proposer. Parmi les seconds, plusieurs affirment : « qu’utiliser Antidote a changé leur vie! »

Connaissez-vous des expériences intéressantes à faire connaître aux lecteurs de Profweb? N’hésitez pas à les partager. Plus nous aurons de stratégies intéressantes, plus nous pourrons aider les élèves.

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Nicole Perreault
Nicole Perreault
16 novembre 2009 14h29

Bonjour,

J’ai lu avec intérêt votre récit. Étant donné l’implantation d’Antidote dans tout un programme d’études (Sciences humaines), j’aimerais savoir si votre collège envisage d’en évaluer l’impact sur les résultats à l’Épreuve uniforme de français (EUF) et/ou à l’Épreuve synthèse de programme (ÉSP). Merci pour ce récit !

Claudette Ouellette
Claudette Ouellette
18 novembre 2009 12h19

Rien de mieux que la démonstration pour faire prendre conscience de nos lacunes en français. Antidote est un très bel outil, surtout la version 7 qui permet de réviser tous les textes mêmes ceux produits dans les champs d’édition sur le Web. Sauf dans cette case puisqu’il est impossible de garder le texte sélectionné.

Audrey Garneau-Angers
Audrey Garneau-Angers
20 novembre 2009 12h52

Bonjour! Merci Nathalie pour ce résumé de l’expérience Antidote. Je fais partie des enseignants ayant demandé aux étudiants d’utiliser Antidote. Je peux donc confirmer les dires de Nathalie. Je trouve également intéressant le commentaire de Nicole Perreault, merci pour la suggestion!