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7 février 2006

Avoir son cours en poche ou la baladodiffusion éducative!

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Une fin d’après-midi dans l’autobus, deux élèves de collège, baladeur mp3 en main, discutent ensemble : « Aimes-tu ça « écouter » tes notes de cours sur ton baladeur? » « Ben, j’aime mieux ça parfois que de lire une série de textes. » « En tout cas, ça prend moins de place, on peut les obtenir facilement, les consulter quand on veut et n’importe où, comme en ce moment… ». Situation fictive, mais pas très loin d’une réalité qui pourrait devenir un phénomène important1.

Les données recueillies aux États-Unis indiquent que la demande de baladodiffusion est sur le point de grimper en flèche. D’après un rapport récent de chercheurs du Diffusion Group, le nombre des usagers américains férus de baladodiffusion passera à 56 millions d’ici 2010; il était de 840 000 en 2004. Réseau canadien d’information sur le patrimoine

La démocratisation de l’Internet liée au développement des capacités multimédias de l’ordinateur et à celui de la vitesse des réseaux ont favorisé le téléchargement et l’échange de fichiers multimédias appelé le poste à poste (Traduction de « peer to peer ». Office québécois de la langue française.). C’est dans cette foulée qu’est née en 2004, la baldodiffusion (Équivalent du mot anglais « podcasting », provenant de « iPod » et de « broadcasting », OQLF.).

Voulant profiter de cette nouvelle culture, Apple proposa d’abord le téléchargement payant vers le baladeur iPod de fichiers musicaux. Poursuivant sur cette lancée, le téléchargement de fichiers audio provenant d’émissions de radio ou simplement d’enregistrement audio en format mp3 (maintenant vidéo) se fit en permettant à l’internaute de s’abonner. En utilisant des fils RSS (Format de syndication de contenu Web, basé sur le XML, qui permet d’indexer de façon automatisée le contenu d’un site Web et de le mettre instantanément à la disposition d’autres sites. OQLF) et un logiciel spécialisé, le téléchargement est alors rendu automatique sur l’ordinateur de l’abonné, lequel peut ensuite être transféré sur un baladeur (mp3 ou vidéo) ou un autre support. C’est ce que l’on appelle la baladodiffusion.

Pour l’heure, quelques grands diffuseurs ont flairé l’opportunité d’utiliser cette technologie qui leur permettra sans doute de fidéliser leur auditoire. Voici deux exemples francophones intéressants :

  • Radio-Canada propose actuellement six émissions (voir la bande annonce) dont Les années lumière (scientifique) et Le carnet techno (chronique technologique quotidienne).
  • radio france donne accès en baladodiffusion à huit radios web différentes. Notons particulièrement sur la radio france cultureles émissions Regard d’Albert Jacquard (chronique quotidienne) et Vendredis de la philosophie

L’enrichissement de contenu par les diffuseurs radio et télé (Les musées s’y intéresseront sans doute bientôt : voir le Museum of Modern Art) contribuera sans doute à élargir le répertoire des ressources utilisables à des fins éducatives…

Baladodiffusion éducative?

Comme il fallait s’y attendre, c’est d’abord chez nos voisins du sud que le phénomène de la baladodiffusion éducative a débuté, et dans les universités. Maintenant, le phénomène gagne tous les ordres d’enseignement parce la baladodiffusion permet de rejoindre un auditoire très simplement avec du contenu significatif (IPods Fast Becoming New Teacher’s Pet – Washingtonpost). Il faut dire que cette technologie ne démocratise pas seulement la diffusion de contenu par les entreprises de production, mais également par le personnel enseignant et éventuellement par les élèves. Sans utiliser tout le mécanisme de l’abonnement automatique, on peut très bien rendre disponibles des contenus éducatifs sous forme audio ou vidéo pour une réutilisation à partir d’un ordinateur ou d’un baladeur.

C’est d’ailleurs ce que propose Profweb en publiant un premier récit sous la forme d’enregistrements audio téléchargeables en fichier mp3. Vous n’avez qu’à cliquer sur le titre suivant Une histoire d’intégration des technologies de deux profs d’histoire!

Bonne écoute!

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