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21 février 2006

Peut-on vraiment rester insensibles à ces tendances?

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

On ne le met plus en doute : Internet nous accompagnera dorénavant dans notre vie quotidienne. Pensons uniquement aux possibilités d’information, de communication, de jeu, d’affaires, etc. En éducation, certaines personnes demeurent toutefois sceptiques sur les retombées sur l’apprentissage ou même les changements que nous devrions apporter à nos cadres scolaires. Nous n’avons pas toutes les réponses et seule l’expérimentation nous permettra de découvrir le meilleur chemin à suivre, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur des données statistiques précises concernant la population québécoise qui démontrent que l’informatisation est en nette évolution. Attardons-nous à examiner de plus près quelques résultats du sondage NETendances 2005 du CEFRIO qui suit l’évolution d’Internet par les Québécois depuis l’an 2000.

Concernant les utilisatrices et les utilisateurs

  • En 2005, 63,5 % des adultes québécois ont utilisé Internet, une progression constante depuis l’an 2000;
  • 70 % sont des hommes et 90 % des jeunes âgés entre 18 et 24 ans;
  • 93 % sont des étudiantes ou des étudiants;
  • À l’échelle mondiale, les utilisatrices et utilisateurs canadiens de 12 ans et plus occupent la 9e position (68 %) alors que la population adulte occupe la 15e position (63 %) (Internet World Stats, consulté en ligne);
  • L’ordinateur est présent dans la majorité des domiciles du Québec. En effet, en 2005, 73,5 % des adultes québécois habitaient un ménage muni d’un ordinateur et 64,8 % des Québécois sont branchés à Internet à la maison dont 49,3 % à la haute vitesse.

Concernant les types d’utilisation par le public québécois, en 2005

  • En moyenne, les internautes ont consacré 4,9 heures par semaine à surfer en ligne et la plupart (58,1 %) visitent majoritairement des sites francophones;
  • 42,3 % des gens ont utilisé Internet dans le cadre de leur travail ou pour travailler à domicile (25 %);
  • Communiquer par courriel demeure l’activité préférée des adultes puisque 56,2 % en ont fait usage en 2005. Plus du quart des Québécois (25,4 %) ont discuté en direct sur Internet, 17,5 % ont écouté ou téléchargé de la musique en ligne, 13,3 % ont joué en ligne ou en réseau et 10,3 % ont visionné ou téléchargé des vidéos. De plus, le tiers des adultes (33,4 %) utilisent Internet comme source d’information en matière de santé et 67,5 % se disent d’accord à l’échange de leurs données médicales par systèmes informatiques entre les professionnels de la santé concernés;
  • Au Québec, on navigue surtout en français sur Internet (58 %) et les adultes fréquentent les sites gouvernementaux québécois (30 %) et canadien (21,6 %);
  • Les services transactionnels en ligne poursuivent leur lancée puisqu’en juillet 2005, 35,7 % des adultes utilisaient les services bancaires en ligne, un sommet inégalé. En janvier 2001, cette proportion se situait à 12,9 %;
  • De plus, en juillet 2005, 33,9 % avaient déjà acheté en ligne, tandis qu’en août 2005, 15,9 % avaient déjà utilisé le Web pour vendre un objet à titre personnel.

Enfin, de nouvelles tendances d’Internet ont été évaluées cette année qui montrent que :

  • 29 % des Québécois ont déjà recherché un emploi sur Internet et 28,5 % sont abonnés à une liste d’envoi par courriel;
  • 12,3 % des adultes québécois ont déjà consulté un blogue et 10,5 % ont suivi une formation en ligne;
  • Près d’un adulte sur dix (9,5 %) est abonné à la téléphonie IP; 87,5 % des propriétaires d’ordinateurs à la maison le protègent par au moins un pare-feu ou un antivirus et 45,6 % des ordinateurs ont été infectés par un virus, un ver, un espiogiciel ou un trojan au cours de la dernière année;
  • 12,3 % des adultes québécois ont déjà été victimes d’une tentative de fraude par courriel ou par Internet.

Les milieux éducatifs peuvent-ils rester insensibles à ces nouvelles données surtout si on considère que ces adultes n’ont pas attendu que l’école prenne l’initiative avant de développer une certaine compétence à utiliser ces nouveaux outils et modes de fonctionnement ? Sommes-nous si loin du moment où une personne pourra décider de la manière dont elle veut apprendre et du lieu de ses apprentissages? Les établissements scolaires se limiteront-ils un jour à allouer des certifications de formation?

Déjà dans le réseau, bien des personnes innovent… Pensons notamment aux expériences pédagogiques relatées dans la section « Pratiques pédagogiques » de Profweb qui ont été réalisées aux collèges Édouard-Montpetit, Rimouski, Rivière-du-Loup et Sainte-Foy. Soyez du nombre et faites-nous part de vos expériences.

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