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12 mai 2014

Profweb au Sommet de l’iPad en éducation 2014 – Le iPad au Cégep de Jonquière

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Dans le cadre du Sommet de l’iPad en éducation 2014, Profweb a assisté à une communication de Manon Lessard, conseillère pédagogique au Cégep de Jonquière. Cette communication était intitulée « La communauté de pratique pour soutenir les enseignants dans l’appropriation de la tablette iPad ».

Initier les enseignants à l’utilisation du iPad en classe

Manon Lessard a expliqué que, à la session d’automne 2012, la direction du Cégep de Jonquière a mis en place un projet de Cégep 2.0. Ce projet visait à favoriser l’instauration d’une culture du numérique dans l’établissement.

Le projet incluait d’offrir un incitatif monétaire de 200 $ aux enseignants qui feraient l’acquisition d’un iPad. L’incitatif a fait son effet : près de 125 enseignants ont acquis une tablette. Ces enseignants avaient des attentes élevées par rapport au potentiel pédagogique de l’outil. Le Cégep a donc créé des communautés de pratique (groupes d’échange) pour favoriser le développement d’habiletés de base avec le iPad. Selon Manon Lessard, les enseignants ont, globalement, été très satisfaits des activités de la communauté de pratique.

Trois cas d’enseignants utilisant le iPad

Manon Lessard a présenté trois cas d’enseignants de son cégep qui ont intégré le iPad à leur pédagogie :

  • Un enseignant du programme de Techniques de production et de postproduction  télévisuelles est passé en mode zéro papier pour la correction des travaux. Il demande à ses étudiants de lui remettre tous leurs travaux via l’application DROPitTOme, et les corrige grâce à l’application PDF Expert. L’enseignant est très satisfait de s’être ainsi libéré des piles de copies à trainer avec lui. Par contre, l’aspect anonyme, lors de la remise des travaux à l’aide de DROPitTOme insécurisent certains étudiants, de sorte qu’ils demandent systématiquement à l’enseignant de valider qu’il a bien reçu leurs travaux. Pour régler ce problème, l’enseignant envisage de passer à Moodle pour la remise des travaux. En effet, Moodle assure l’étudiant que son travail a bien été remis, quand c’est fait.
  • Un enseignant de mathématiques qui enseigne à des étudiants du programme de Technologie du génie électrique a créé des séquences d’explication sur Explain Everything. Il crée des exercices troués, et grâce à une connexion Apple TV entre son iPad et un projecteur, il peut se promener en classe et demander à différents étudiants de « remplir les trous ». Comme le contenu de l’écran du iPad est projeté à l’avant de la classe, tous les élèves peuvent suivre ce que fait leur collègue.
  • Une enseignante de sociologie a utilisé le laboratoire iPad du Cégep pour travailler avec ses étudiants du programme Sciences, lettres et arts. Le cours qu’elle enseignait avait pour but d’amener les étudiants à l’étude d’une problématique sociale, et l’enseignante a fait de l’iPad le sujet du projet de recherche des étudiants. En effet, elle leur a donné comme consigne de faire une recherche sur le sujet « Le iPad est-il une source de distraction dans les classes québécoises? ».

    Les étudiants ont utilisés l’application iMovie (vidéos et photos) pour recueillir des témoignages auprès de personnes-ressources du milieu scolaire au primaire, au secondaire, au collégiale et à l’université.

    À la fin de la session, la dernière séance de cours a été consacrée au procès du iPad, sous forme de jeu de rôles. Les étudiants qui avaient fait des recherches et réalisé des entrevues ont agi comme témoins au cours du procès. Une étudiante jouait le rôle de juge, un autre celui du iPad lui-même, etc.

    Les témoignages recueillis avec iMovie ont été présentés grâce aux iPads et à l’Apple TV.

    Après délibération, le jury composé de membres du personnel du Cégep, d’un professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi et d’un représentant du public ont déclaré le iPad non coupable de distraction: « Le iPad demeure un outil d’apprentissage, ont-ils statué. C’est la personne qui l’utilise qui fait preuve de distraction. »

    Chaque élève a produit son rapport final sous la forme d’un livre numérique avec l’application Book Creator.

    Pour une prochaine session, l’enseignante pense qu’il serait intéressant que chaque élève dispose de son propre iPad. En effet, une fois configuré (courriel, contacts, agenda, etc.), le iPad devient un outil personnel au même titre qu’un téléphone cellulaire.

Ces trois exemples inspirants montrent bien que les tablettes numériques peuvent trouver leur place dans nos classes de plus d’une manière!

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