Fermer×
3 octobre 2012

Compte rendu de l’étape 2 du labo sur les manuels numériques

Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

En regardant sous le capot d’un livre numérique de format EPUB, les participants à l’étape 2 du laboratoire VTÉ ont pu en découvrir les composantes : fichiers HTML, feuilles de styles, éléments graphiques, etc. Mais ils ont surtout découvert le verrou numérique qui se trouve dans certains documents protégés par les droits d’auteurs et les droits d’utilisation. Ces fichiers permettent la gestion des droits numériques (GDN) ou, en anglais, Digital Rights Management (DRM). La seconde étape du laboratoire a donc permis d’explorer cette thématique criante d’actualité, notamment avec la loi C-11, et de mettre la table à la conversion de documents en EPUB.

Par ailleurs, si la loi canadienne C11 sur le droit d’auteur est désormais adoptée, elle n’était pas encore en vigueur au début d’octobre 2012. De nombreuses questions sur son application restent à élucider. Parmi les changements majeurs remarqués, notons que le droit d’auteur sur les documents en ligne n’est plus implicite et doit faire l’objet d’une mention dans la source. En outre, de nombreuses exemptions pour l’utilisation de contenu en éducation devraient faciliter le travail des enseignants dans la production des contenus destinés à leurs cours.

De son côté, Isabelle Laplante, du Centre de documentation collégiale (CDC), indique que les cahiers de cours ne peuvent généralement pas être utilisés sans le consentement de l’enseignant auteur. Par contre, la politique de certains collèges considère que les droits d’auteurs du matériel produit par les enseignants appartiennent à l’établissement. Il convient donc de bien se renseigner avant de publier ses cahiers de cours en manuel numérique.

Par ailleurs, les coûts d’achat des livres numériques au Québec restent prohibitifs, compte tenu des restrictions qui s’appliquent, en particulier :

– l’utilisation limitée à une seule plate-forme technologique

– le droit de conservation, de partage et de revente (un livre numérique ne peut être donné en héritage, par exemple)

Les enseignants peuvent néanmoins créer des manuels numériques avec ou sans DRM, avec ou sans les licences Creative Commons, tout en respectant les droits des contenus utilisés. Des ressources ont été proposées pour faciliter le travail des enseignants en ce sens. Enfin, pour faire la conversion de documents existants vers le format EPUB2, Réjean Payette a dressé la liste des outils disponibles et présenté les marches à suivre.

À propos de l'auteur

Pierre-Julien Guay

Collaborateur de la VTÉ sur des projets spécifiques, président du Groupe québécois de travail sur les normes (GTN-Q) et rédacteur pour le comité international ISO SC36 sur les technologies de l’information pour l’éducation, la formation et l’apprentissage.

S’abonner
Notification pour
guest

7 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Philippe Aubé
Philippe Aubé
13 février 2012 14h03

Si vous êtes à l’aise en anglais, ne manquez pas le récit de cette semaine dans le volet anglophone de Profweb : Using Google Docs – A Mixed Blessing (http://www.profweb.qc.ca/en/publications/stories/using-google-docs-a-mixed-blessing/index.html)

Nicole Perreault
Nicole Perreault
13 février 2012 15h33

Bonjour Charles,
Votre récit est publié la semaine même où je tiens une chronique (voir accueil Profweb) qui invite les enseignants à placer de l’information dans des pages Google Documents que j’ai créées. Les membres du Réseau REPTIC http://www.reptic.qc.ca font régulièrement appel à Google Doc pour colliger et partager de l’information et nous ne saurions nous en passer. Je vous invite d’ailleurs à alimenter une de ces pages en identifiant des indicateurs qui permettraient d’évaluer l’efficacité de votre intéressante intervention sur la motivation de vos étudiants…
En outre, votre récit offre un gabarit de mise en page de texte à l’intention des étudiants. Cette habileté à rédiger un rapport se retrouve, textuellement pourrait-on dire, dans le du Profil TIC des étudiants http://reptic.qc.ca/dossiers/profil-tic-eleves/le-profil.html développé par le Réseau REPTIC. Il s’agit de l’habileté 3.1 « Créer un document à l’aide d’un traitement de texte ».
Pour toutes ces raisons, bravo et merci pour ce récit !

Philippe Gagné
Philippe Gagné
13 février 2012 16h19

Fort intéressant. Notre département compte justement essayer de partager de l’information avec cet outil. Par exemple, nous voulons créer un fichier qui contiendra tous les contenus de cours (thèmes, lectures, approches, etc.) de tous les profs. La grille de cours d’un département de langue seconde peut compter une vingtaine de sigles de cours différents. C’est une façon parmi d’autres d’assurer la cohérence du curriculum.

Nicole Perreault
Nicole Perreault
14 février 2012 15h17

Jules Massé, enseignant et REPTIC à l’ITHQ, commence à expérimenter Google Doc comme espace de « clavardage »: durant son cours, les étudiants indiquent leurs questions, commentaires et suggestions dans le document Google Doc https://docs.google.com/document/d/1gj9HFvyg5RGYpQYRfU6QGoobpZBKytXVfnlaN_j30AI/edit au fur et à mesure que le cours se déroule. La page est consultée régulièrement et l’enseignant peut placer des réponses dans le document.

Mireille Francesconi
Mireille Francesconi
16 février 2012 17h13

Merci, Charles, pour ton article très instructif et inspirant. Tu proposes des pistes pédagogiques originales pour l’usage de Google Documents comme la création collective d’une banque de questions d’examen. Nous pourrons tous certainement en tirer profit.

Josianne Lafrance
Josianne Lafrance
17 février 2012 19h02

Merci Charles pour cette initiative et ce récit de pratique inspirant.

David Descent
David Descent
19 février 2012 23h41

Excellente chronique! J’aime bien ton recours à la vidéo. On peut dire que tu prêches par l’exemple. Il faudra suivre Google dans le développement des multiples applications : visioconférence, sondage, réseaux sociaux, etc. J’utilise l’application formulaire pour faire des sondages sur des de besoin de perfectionnement par exemple. Je trouve l’application plus conviviale que les autres logiciels de sondage. Tu as bien raison d’insister sur la recherche d’efficacité, de convivialité et de partage avec les TIC. La suite Google se situe dans ce paradigme.