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30 mars 2012

Évaluer pour l’apprentissage

Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

Lorsqu’il est question d’examens assistés par ordinateur, d’évaluation en ligne ou à distance plane l’ombre du plagiat électronique. Comment s’assurer que les personnes qui répondent sont bien celles qu’elles prétendent être? Car sur Internet, on le sait, nobody knows you’re a dog. La question de l’identification et de l’authentification demeure cruciale. Incidemment, les examens en présence sont encore ceux qui sont privilégiés dans les salles de classes numériques.

Dans son billet « Outils d’évaluation en ligne : objectif connaissances », François Guité évoque le fait que la création de questionnaires en ligne pourrait servir davantage l’apprentissage des étudiants que le simple fait d’y répondre. Cette piste apparaît intéressante. Néanmoins, sans que les étudiants contribuent à leur élaboration, ces questionnaires demeurent d’une grande utilité dans un contexte d’évaluation formative et diagnostique. Pour contrer le plagiat dans l’univers numérique, les stratégies évaluant tant la démarche que les résultats sont susceptibles d’être efficaces. En plus des questionnaires, il y a plusieurs façons d’évaluer sans papier.

Le rapport du Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD), intitulé Les pratiques et défis de l’évaluation en ligne, est éloquent à ce sujet. Le deuxième chapitre de ce rapport, Des pratiques et modèles d’évaluation, explore diverses façons d’évaluer à distance : les questionnaires automatisés, les simulations, les forums et autres échanges en ligne, les cyberportfolios et autres activités sur le Web.

Le numérique peut aussi mieux soutenir l’évaluation par l’amélioration de la rétroaction, le suivi des traces ainsi que l’analyse et la correction de textes. C’est ici que s’inscrit un outil comme iAnnotate.

Jules Massé, enseignant de philosophie et participant au Labo VTÉ sur « la classe sans apapier » concocté sa propre base de données avec le logiciel FileMaker afin d’offrir une rétroaction enrichie, de simplifier la correction (particulièrement pour les travaux d’équipe avec résultats individuels) et d’automatiser la gestion des notes et la transmission des résultats par courriel.

Il est à noter également qu’il existe des logiciels de détection de plagiat, comme Compilatio. Ce dernier permet de comparer les documents des étudiants avec les productions sur le Web, mais aussi avec les travaux des autres étudiants se trouvant dans une base de données commune. Comme en témoignait Jean-Marie Tremblay, le fait d’exiger des étudiants l’utilisation de textes bien connus de l’enseignant et disponibles à tous sur le Web (par exemple, Les classiques…) rend le plagiat plus ardu. Le partage des données favoriserait alors une certaine transparence.

Dans cette perspective, un cartable numérique pourrait être complété de quelques outils de sensibilisation au plagiat. Aussi, considérant la variété des modèles d’évaluation, nous pouvons minimalement nommer les navigateurs Web et les boîtes de courriel comme des incontournables pour le cartable.

À surveiller en 2012 : Netquiz Web du CCDMD!

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