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25 avril 2016

« La correction audiovidéo, une pratique profitable? » Compte rendu d’un article de Pédagogie collégiale

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Le récit de Karine Bélair sur la rétroaction par capsule audio a capté votre intérêt? Dans les volumes 28 et 29 de Pédagogie collégiale, 2 articles qui portaient sur les rétroactions aux étudiants ont retenu mon attention :

Dans ce texte, je vous présente le texte d’Isabelle Cabot et de Marie-Claude Lévesque. Mon compte rendu du texte de Catherine Bélec fait l’objet d’une autre publication dans Profweb.

Ce qu’Isabelle Cabot et Marie-Claude Lévesque ont fait

Dans La correction audiovidéo: une pratique profitable?, Isabelle Cabot, enseignante au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, et Marie-Claude Lévesque, enseignante au Cégep de Sorel-Tracy, font état d’une facette de leur recherche PAREA intitulée Intégration des TIC et motivation en français. Cette recherche avait fait l’objet, dans son ensemble, d’un autre article dans Pédagogie collégiale.

Dans leur article, les auteures expliquent comment elles ont exploité la correction audiovidéo dans leur cours Renforcement en français, langue d’enseignement. Elles ont utilisé un logiciel de capture d’écran vidéo (Snagit) pour filmer leur correction et leur annotation des textes de leurs étudiants, tout en enregistrant des commentaires audio pour l’étudiant. À ce sujet, notez que Profweb a déjà publié un tutoriel sur la réalisation de captures vidéo d’écran.

Les auteures utilisaient une tablette graphique munie d’un stylet pour annoter les documents plus aisément. Une fois la correction d’une copie terminée, elles plaçaient la vidéo de l’enregistrement sur YouTube, en mode visionnement privé. Seuls ceux connaissant l’hyperlien pour accéder à la vidéo peuvent la regarder : la confidentialité est donc assurée.

Les auteures ont opté pour YouTube parce que les fichiers produits étaient trop volumineux pour Moodle ou Omnivox, mais elles indiquent qu’elles auraient également pu placer les fichiers sur Dropbox.

Pour nous aider à mieux comprendre leur démarche, les auteures ont publié un extrait d’une vidéo de correction.

Marie-Claude Lévesque s’est enregistrée en train de corriger la copie d’un étudiant (extrait).

Les auteures ont trouvé de nombreux bénéfices à cette pratique, tant pour leurs étudiants que pour elles-mêmes.

Bénéfices pour les étudiants en termes de motivation

Isabelle Cabot et Marie-Claude Lévesque indiquent que la correction audiovidéo a un effet positif sur :

  • L’intérêt des étudiants
  • La relation pédagogique entre les étudiants et leur enseignant
  • L’utilité que les étudiants attribuent à la correction
  • Le sentiment de compétence des étudiants
  • L’engagement des étudiants envers le cours

Bénéfices pour les étudiants en termes d’apprentissages et de performances scolaires

Les auteures jugent la pratique bénéfique pour les apprentissages des étudiants, puisqu’elle fait en sorte que les commentaires:

  • Sont plus complets, plus détaillés et plus facilement compréhensibles qu’à l’écrit
  • Sont davantage lus (lorsque les auteures ont donné du temps en classe pour que les étudiants écoutent leur vidéo, ceux-ci l’ont fait attentivement, même quand la longueur de la vidéo dépassait 20 minutes. À l’opposé, avec des commentaires sur papier, plusieurs rangent leur copie sans la lire.)

Bénéfices pour les enseignants

Les auteures identifient différentes façons dont la correction audiovidéo peut être profitable pour l’enseignant qui la met en pratique. Toutefois, je retiens en particulier que les auteures ont reçu des remerciements de la part de leurs étudiants pour avoir corrigé leurs travaux. N’est-ce pas un incitatif à essayer cette méthode?

Cela vous semble une surcharge de travail? Isabelle Cabot et Marie-Claude Lévesque insistent : « [C]ette pratique ne devrait pas être plus chronophage que la correction traditionnelle si elle se fait sans reprise ni montage et en contexte authentique, soit d’un trait, sans cacher les hésitations du correcteur. (p. 14) » Pourquoi s’en priver?

Merci à Stéphanie Carle, rédactrice en chef de Pédagogie collégiale, pour sa collaboration pour cet article.

À propos de l'auteure

Catherine Rhéaume

Catherine Rhéaume est éditrice et rédactrice pour Éductive (auparavant Profweb) depuis 2013. Elle est enseignante de physique au Cégep Limoilou. Elle est également auteure de différents cahiers d’apprentissage pour la physique et pour la science et la technologie au secondaire. Son travail pour Éductive l’amène tout naturellement à s’intéresser à la pédagogie numérique et à l’innovation pédagogique.

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2 Commentaires
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Nicole Perreault
Nicole Perreault
26 avril 2016 17h22

Bonjour Catherine (et Stéphanie), j’ai lu les deux articles lors de leur parution et, effectivement, la correction audio est une approche dont l’impact sur la motivation et l’apprentissage se confirme de plus en plus. À ce sujet, je vous invite à consulter un diaporama utilisé par Stéphanie Facchin (Cégep à distance) dans le cadre d’une activité qu’elle a animée à la rencontre du réseau REPTIC, le 22 avril dernier. Titre du diaporama : La rétroaction en formation à distance : contenu, impact et technologie. Accès : http://www.reptic.qc.ca/wp-content/uploads/2016/02/RetroactionFAD_2016.pdf

Catherine Rhéaume
Catherine Rhéaume
26 avril 2016 17h30

Bonjour Nicole!
Merci pour le partage de cette ressource! Ça me donne l’occasion de dire que Profweb avait justement publié un article à ce sujet en décembre 2015 : http://eductive.ca/retroaction-reussite-et-perseverance-resultats-d-une-etude-et-partage-de-bonnes-pratiques
Pour ma part, je n’étais pas à la présentation de Mme Facchin à la rencontre du réseau REPTIC, ni à celle qu’elle a faite lors de l’activité du REFAD en 2015, mais je participerai à son atelier au colloque 2016 de l’AQPC! C’est l’atelier #508; pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits au colloque ou n’ont pas encore fait leurs choix d’ateliers!