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18 novembre 2012

Labo portfolios : compte rendu de l’étape 1

Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

La première visioconférence du labo VTÉ sur le portfolio numérique avait pour objectif de découvrir les utilisations actuelles de ce dernier dans un contexte d’apprentissage. Au cours de cette session, animée par Émilie Lavery de l’équipe Profweb, les participants ont pu entendre sept témoignages de l’utilisation du portfolio numérique par des enseignants du réseau collégial québécois. Les témoignages ont d’abord mis en lumière la variété des usages du portfolio (évaluation, apprentissage, présentation…) et des technologies pouvant servir à le construire (WordPress, Drupal, PowerPoint, Eduportfolio, SHERPA, Webfolio…).

Plusieurs avantages du portfolio numérique sont aussi ressortis des témoignages. D’abord, selon certains enseignants, le portfolio permet aux étudiants de recevoir de la rétroaction sur leurs projets et réflexions, d’échanger avec leurs pairs et d’avoir une meilleure connaissance d’eux-mêmes. Il peut aussi évoluer afin de suivre son propriétaire tout au long de sa vie d’apprenant et de travailleur.

Par ailleurs, des enseignants ont également mentionné que l’intégration du portfolio numérique avait favorisé la création d’un réseau d’intervenants dans leur établissement (professeurs, conseillers, aides pédagogiques) et amélioré le suivi des étudiants tout au long de leur programme. Enfin, des préoccupations communes ont aussi été révélées, particulièrement au sujet du coût et de la pérennité des portfolios hébergés par les établissements d’enseignement.

À la suite à cette visioconférence, la VTÉ sollicite la participation de tous pour partager sur son site Web leurs expériences, leurs idées de projets ou leurs préoccupations sur l’utilisation du portfolio numérique. Pour ce faire, inscrivez-vous sur le site (si ce n’est déjà fait), puis ajoutez vos commentaires. 

À propos de l'auteur

Laurence Lachapelle-Bégin

Après des études en ingénierie, en éducation et en technologies éducatives, Laurence a occupé des postes de conceptrice pédagogique et de chargée de projets dans le secteur privé et au Cégep@distance avant de se joindre à la VTÉ en octobre 2011. Elle oeuvre maintenant dans le secteur privé.

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Bernard Gagnon
Bernard Gagnon
27 avril 2011 22h16

J’ai étudié en sciences de la nature il y a bien des lunes et aujourd’hui, je n’ai qu’un seul regret: je n’ai pas suivi ce cours de biologie qui favorise l’apprentissage actif et… créatif. Voilà un bel exemple de motivation et de réussite pédagogique. Je parle autant des étudiants que du prof.

Yves Morin
Yves Morin
28 avril 2011 10h00

Pour compléter

Plusieurs enseignants ont cru, au début de la décennie, que d’inclure les TIC en classe pour cette nouvelle génération d’apprenants produirait automatiquement un élément déclencheur de motivation et de mobilisation à l’apprentissage. Or, notre recherche documentaire a produit de nombreux textes qui abondent dans le sens contraire. Plusieurs chercheurs (Karsenti, Chouinard, 2003 ; Matchinda, 2006 ; Poelhuber, 2007) ont validé ou démontré que l’emploi des TIC lors d’activités précises peut avoir très peu d’incidence sur la motivation des apprenants. Ces activités seraient cependant très favorables au développement de compétences transversales comme l’autonomie, l’organisation du temps, l’usage de nouvelles stratégies d’apprentissage et de recherche. La relation entre les technologies et la motivation semble être beaucoup plus complexe que le simple fait de les utiliser en classe. La recherche documentaire que nous avons effectuée en novembre dernier nous a permis de valider une conception à laquelle nous croyons fermement depuis plusieurs années. Nous avons confirmé, dans la pratique, que l’usage d’activités d’apprentissage utilisant les TIC dans le cadre d’une stratégie d’enseignement traditionnelle ne changera jamais rien a) à l’ambiance de la classe, b) à la motivation des uns et des autres, c) à l’acquisition des connaissances par les élèves, d) à leur stratégie méta, e) à l’apprentissage réel et transférable (à valider par des recherches publiées). Pour que l’activité d’apprentissage utilisant les TIC soit efficace, elle doit être élaborée à partir d’un ensemble de transformations et de préparations préalables qui permettent de l’accueillir et de la rendre utile. Les technologies n’auront jamais de pouvoir par elles-mêmes et elles n’auront que le pouvoir qu’on leur attribue grâce à la pertinence et à l’utilité des activités qui les utilisent (Guir, 2002). D’ailleurs, lorsque nous parlons de transformations et de préparations préalables, nous entendons les conditions idéales pour intégrer les TIC en pédagogie. Certaines de ces conditions ont été clairement proposées par Christian Barrette, en 2004, lors d’une recherche pour le compte de l’Association pour la recherche au collégial. Nous pouvons les trouver dans le numéro 60 du Bulletin collégial des technologies de l’information et des communications paru en 2006 dans un texte de Francoise Marceau