Le Moi-connecté et quantifié: un terrain d’investigation en soi
Surfant sur la vague estivale de l’enthousiasme pour les athlètes des Jeux olympiques, vous avez décidé de redevenir actif et de faire davantage d’activité physique. Pour bien faire, vous avez peut-être acheté un bracelet ou une montre connectée afin de mesurer vos résultats et parader en les partageant à vos amis sur les réseaux sociaux.
Sans peut-être le savoir, vous êtes devenu ce que certains appellent des quantifieurs, les adeptes du Moi-connecté (ou de l’automesure) dont le site Quantified Self produit par les deux Gary Wolf et Kevin Kelly, éditeurs du magazine Wired, illustre l’idée maitresse.
« Connais-toi toi-même »
L’idée n’est pas nouvelle, mais la démocratisation de la technologie en a développé les possibilités. Fini les journaux intimes, on utilise aujourd’hui les données produites par des capteurs et autres objets connectés pour prendre la mesure de soi.
Tels les héritiers de Socrate, les adaptes de la quantification personnelle partent en quête de l’explication absolue, suite à l’analyse de leurs données, en consignant leurs comportements et tenter ainsi de corréler certains d’entre eux.
C’est ainsi que dans les années 70, Steve Mann, un chercheur canadien, a inventé une nouvelle discipline, le wearable computing, lors d’un projet de recherche du MIT qui consistait à porter une sorte de casque muni d’antennes et d’une caméra.
Par la suite, Gordon Bell, un chercheur du MIT, puis du laboratoire Microsoft Research, a porté de 1998 à 2007 une SenseCam, une caméra conçue prendre une photo toutes les 60 secondes ou lorsqu’elle détecte une présence humaine. En 2006, son projet MyLifeBits permet de découvrir des pans complets de sa vie dans une base de données.
Encore plus près de nous, après avoir publié l’application Reporter (iOS), Nicholas Feltron a publié pendant près de 10 ans un tableau de bord artistique sous forme de rapport annuel dont la dernière version a été publiée en 2014.
Réflexion sur le sujet
Aujourd’hui, il suffit d’un cellulaire intelligent et d’une application telle que Google Fit ou Apple Santé pour débuter la comptabilisation de vos pas et cela, de façon automatique.
La question qui se pose dorénavant est de savoir s’il est vraiment possible de réduire sa vie à un tableau de bord constitué de données quantitatives, comme le nombre moyen de pas quotidien, le nombre de palpitations cardiaques au repos ou encore, le nombre de minutes de sommeil profond ?
D’un côté, certains rappellent que seul ce qui est mesuré peut-être amélioré. La question est ouverte.
Cet automne, la Vitrine technologie-éducation (VTÉ) se plonge dans l’univers des technologies sportives au travers d’une série d’articles. Nous aimerions connaitre vos limites. Jusqu’où seriez-vous prêts à aller? N’hésitez pas à commenter ci-dessous et à suivre la page Facebook de la Vitrine technologie-éducation (VTÉ).
La question, où je serais pêt à aller est difficile à répondre, il me faudrait quelques choix pour être en mesure d’y répondre le plus justement possible. La méthode et la facilité à mesurer entre en ligne de compte.
Bonjour Fred,
Tout d’abord, merci pour le commentaire. J’espère répondre à ce questionnement par un nouvel article intitulé « Technologies sportives pour avancer à pas comptés » disponible à l’adresse : http://vteducation.org/fr/articles/analyse-de-donnees/technologies-sportives-pour-avancer-a-pas-comptes