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Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

CHRONIQUE


Commence ici un bloc de trois sessions sur les amis. Apprentissage social, communautés d’apprentissage et réseaux sociaux… Plutôt ambitieux.

C’est un certain Frédéric, directeur d’une agence de conseil en apprentissage collaboratif, qui s’y colle en premier. Introduction scolaire avec la définition du concept comme  « un ensemble des actions qui favorisent la mise en commun des savoirs et qui est revenu sur le devant de la scène avec l’engouement pour les réseaux sociaux. »

J’ai de la peine à l’écrire, mais dès l’introduction plate comme une limande, ce fut très décevant. Le thème est beaucoup trop vaste, sans doute. Beaucoup de généralités pour peu de conseils pratiques. Encore une fois, je répète que le format MOOC est plein d’avenir et que les moyens mis en oeuvre par ITyPA en particulier sont assez innovants, mais je reste persuadée qu’un MOOC ne peut exister que si le sujet est très spécifique, et tant pis s’il est moins populaire.

Quoi raconter de cette session ? Un petit sondage à la louche sur les types d’utilisateurs de MOOC m’a amusée, sans bien savoir quoi en faire. Ainsi, 85 % seraient des rôdeurs (pas d’interaction), 10 % des actifs modérés (agissent sur un ou deux sujets) et 5 %, des actifs mémorables (agissent sur de nombreux sujets).

 Pour l’essentiel, j’ai retenu du webinaire quatre grands conseils dont vous, amis lecteurs, ferez ce qu’il vous plaira:

  •          Se noyer dans les informations
  •         Accepter de faire des erreurs
  •          Ne pas sous-estimer ses capacités
  •          Rythmer sa participation

On nous donne, en somme, un mode d’emploi du MOOC. À mi-parcours d’ITyPA2, on aurait aimé davantage.

Que dire à ceux qui se sentent seuls dans un MOOC ? 

Oser dire qu’on ne sait pas. L’intérêt d’un MOOC n’est pas de diffuser du contenu, mais de se connecter aux autres. Même aux experts les plus visibles. Il ne faut pas hésiter à les solliciter ou à juste aller voir ce qu’ils publient car on a ainsi, souvent, des réponses avant de poser des questions.

On nous conseille aussi d’utiliser Twitter pour sa grande réactivité. Là, j’adhère moins, mais c’est un point de vue très personnel. Je ne suis pas adepte de Twitter avec ses couches d’informations entassées et remplacées avant même d’en prendre connaissance. Un bémol, cela dit. Les #ClavEd sortent du lot. Une fois par semaine, grâce à l’initiative de Christine Renaud [1], des conversations thématiques se déroulent entre éducateurs francophones qui partagent leurs bonnes pratiques. Ces conversations ont un succès grandissant des deux côtés de l’Atlantique.

Le temps

 Dans le processus d’apprentissage collaboratif, un point parmi ceux qui ont été soulevés a retenu mon attention : le temps. Cependant, encore une fois, est-ce spécifique à l’apprentissage collaboratif ?

Lorsqu’on commence à apprendre, quel que soit le mode d’apprentissage, c’est toujours un peu compliqué parce que ça prend plus de temps que celui qu’on peut y consacrer. Le problème est de gérer son temps et ses priorités. À ce propos, je vous engage plutôt à lire l’article de Christine Vauvray sur son blogue. L’idée serait d’institutionnaliser une ou plusieurs heures hebdomadaires pour se libérer des contraintes professionnelles et travailler sur des projets en lien avec un apprentissage donné.

MOOC ou pas, l’usage d’outils novateurs ne fait pas l’apprentissage. Il est important de développer des liens humains. En ce sens, tout apprentissage devrait être collaboratif, non ? Ne parle t-on pas alors d’intelligence collective ?

Justement, la semaine prochaine, on retrouvera Jean-Michel Cornu, directeur de la FING (Fondation Internet nouvelle génération), animateur de réseaux qui réfléchissent à des solutions pour être intelligent à plusieurs. Il a aussi développé Imagination for People (bonnes pratiques autour de la coopération et autres sujets en lien avec les dynamiques d’apprentissage).

En attendant, je vous invite plutôt à lire une très bonne présentation faite par Éduscol de l’évolution des MOOCs à l’échelle de l’Union européenne dans le cadre du lancement du portail Web Open Education Europa. L’objectif est de fournir un guichet unique d’accès à toutes les ressources éducatives libres européennes existantes dans différentes langues.

[1] Voir l’article Christine Renaud : le ClavEd sur Twitter, c’est elle ! publié sur le site de Thot Cursus. 

Pour lire la suite… Mon MOOC à moi. 6. Les communautés d’apprentissage

Pour lire l’article précédent : Mon MOOC à moi. 4. Identité numérique et publication en ligne

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Nicole Perreault
Nicole Perreault
6 novembre 2012 1h59

Sherpa nous propose une version toute québécoise du portofolio électronique et nous ne pouvons que nous en réjouir. Les avantages pédagogiques de recourir à Sherpa dans un cheminement programme sont nombreux et heuristiques, tant pour les étudiants que pour les enseignants, et les premières expérimentations sont prometteuses. La tenue régulière d’activités Sherpa lors des rencontres en présence du Réseau des répondantes et répondants TIC (REPTIC) aura contribué, je l’espère, à sa promotion et à son appropriation.

Hélène Martineau
Hélène Martineau
7 novembre 2012 21h42

L’arrivée de SHERPA à destination, dans l’univers de l’enseignement supérieur, permettra de faire progresser l’intégration et le transfert des apprentissages puisque ce portfolio numérique permet à l’apprenant de développer une vision anaytique et réflexive de son cheminement tant académique, professionnel que personnel. Les attentes et les besoins exprimées par les étudiants et les intervenants pédagogiques des ordres collégial et universitaire, la vision des répondants TIC des collèges tout comme l’approche prospective de plusieurs autres catégories d’acteurs du développement pédagogique ont effectivement permis à l’équipe de réalisation du projet (l’U. Laval et les établissements collégials de la région de Québec) de mieux définir les finalités et les fonctionnalités de l’outil. Grâce à ces collaborations et à ces précieuses contributions, cette réalisation interordre vient enrichir l’ensemble des ressources dédiées à la réussite des étudiants tant francophones qu’anglophones. Suivons donc la piste de SHERPA et voyons jusqu’où elle nous mènera…