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14 septembre 2009

Possibilités interlinguistiques, interprovinciales, voire internationales

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

La discipline Humanities présente dans tous les programmes offerts au secteur anglophone est l’équivalent en terme de pondération de la discipline Philosophie pour les programmes francophones. Cependant le contenu des cours associés à Humanities est davantage apparenté à celui des cours de Sciences humaines.

Depuis 2005, un projet de téléenseignement se poursuit entre le Cégep de Sept-Îles et le Cégep Vanier. Les responsables du projet, Sharon Coyle et Sophie Jacmin, toutes deux enseignantes en Sciences humaines, en sont les coordonnatrices. Le projet permet à leurs étudiants de se rencontrer au moyen de webcaméras et de projecteurs sans quitter leur collège respectif. Cette approche avant-gardiste, le courage d’utiliser les TIC, et une certaine dose de dévouement ont été pour moi autant de sources d’inspiration lors de mes explorations dans le domaine du téléenseignement.

En juin 2007, je me suis rendue au colloque de l’AQPC où j’ai rencontré Sophie et Sharon qui faisaient une présentation sur le téléenseignement suivie d’une table ronde. La possibilité pour les étudiants de différentes régions de la province d’interagir sur le plan interlinguistique (entre cégeps anglophones et francophones), tant au niveau interprovincial qu’international, a immédiatement piqué ma curiosité! J’ai tout de suite exprimé l’espoir qu’un jour je pourrais faire partie d’un tel projet avec Sophie. Puis en janvier 2009, j’ai eu ma première expérience de téléenseignement avec Sharon Coyle. Durant le semestre en cours, j’ai eu la chance de devenir coordonnateur de cette entreprise.

Pendant l’hiver 2009, Sharon et moi avons joint nos forces dans le cadre d’un cours de sciences humaines intitulé « Gender and Worldviews ». Son groupe de quinze étudiants et mon groupe de trente-deux se sont rencontrés à sept reprises environ. Voici ma perception des différents outils technologiques que nous avons utilisés :

  • Mac iChat : Ce logiciel permet aux personnes ou aux groupes d’interagir en passant par un écran géant. Au départ, les étudiants hésitaient à se présenter et avaient tendance à se cacher derrière leurs ordinateurs, mais ils se sont vite ajustés.
  • Plateforme de visioconférence VIA : Dans ce cas-ci, les rencontres entre étudiants ont eu lieu au sein d’un petit groupe intercollégial au moyen de webcaméras et casques d’écoute. Nous leur avons assigné un travail en ligne en publiant une présentation PowerPoint qui contenait une série de questions et d’activités dont l’objectif était de discuter des différences et des similarités dans la construction sociale des sexes en milieux urbains et régionaux. La plateforme Via n’oblige pas les étudiants à communiquer oralement car elle offre une option de clavardage. Lorsque certains aspects de la vie personnelle étaient abordés, certains étudiants préféraient le clavardage plutôt que de poser leurs questions de vive voix, et ce, même s’ils pouvaient se voir les uns les autres.
  • Auberge de jeunesse de Tadoussac : Notre dernière réunion a eu lieu « live » en avril 2009 à Tadoussac entre trois des étudiants de Sharon et dix-sept des miens. Notre « Réunion à mi-chemin » sur ce site célèbre pour ses baleines fut très excitante. Nous avons chanté dans l’autobus, joué à différents jeux, discuté de problèmes relatifs aux sexes, tels que les stéréotypes sexuels en milieux urbains et régionaux, passé quelques tests psychanalytiques, et nous avons regardé un match des Canadiens. C’était la première fois que des étudiants participant à ce projet se rencontraient en chair et en os! Ensuite, nous avons créé une page Facebook intitulée « Vanier Meets Seven Isles in Tadoussac ». Plusieurs étudiants y ont publié des photos et des commentaires.

Groupe d’étudiants à Tadoussac

Bien que nos discussions sur les technologies de l’information furent fort intéressantes, il était parfois difficile de mettre une activité en pratique. Voici quelques obstacles que nous avons relevés qui, parfois, gênaient le déroulement de nos discussions en ligne :

  • La morphologie des lieux et le positionnement des bureaux ne se prêtaient pas bien au travail en groupe, car les étudiants étaient disposés en rangées, derrière leurs bureaux, comme dans une classe ordinaire. Avec les ordinateurs installés dos à dos, ils pourraient au moins échanger en face à face.
  • Alors que le soutien technique s’est avéré très utile lors de l’installation de la caméra et de l’ordinateur avant la réunion virtuelle, il n’y avait personne pour en assurer la qualité au cours de la session en ligne comme telle. J’ai dû moi-même voir à régler les petits problèmes de 32 étudiants, passant de l’un à l’autre, m’assurant que les connexions étaient adéquates, vérifiant leurs casques et leurs mots de passe.

Dans le but de résoudre certains de ces problèmes, pendant le semestre en cours, quelques anciens élèves joueront le rôle d’étudiants-tuteurs auprès de leurs pairs et leur prêteront assistance dans le domaine des technologies de l’information. Un tel projet nécessite un engagement entre les différents départements et institutions. À long terme, les fonds alloués par le gouvernement pour de tels projets devront prendre en compte la formation du personnel dans le domaine des TIC.

Cette activité est encore à l’état de projet pilote et même si Sophie et Sharon ont été pour moi des mentors de premier plan, il me reste beaucoup à apprendre avant de maîtriser cette technologie et cette nouvelle technique d’enseignement. Nous sommes toujours à développer un modus operandi et nous avons besoin de la participation de plus de gens. Ayant constaté la valeur de ce style d’enseignement dans un environnement anglophone/anglophone, j’entrevois tout le potentiel pour d’autres projets de rencontres virtuelles entre des groupes anglophones et francophones.

À l’AQPC cette année, j’ai rencontré un professeur du réseau francophone qui s’est montré intéressé à l’exploration d’activités telles que les rencontres virtuelles afin de permettre aux jeunes des communautés anglophones et francophones de se rencontrer.

  • Y a-t-il des personnes des deux réseaux qui souhaiteraient se joindre au projet ou participer à sa réalisation?
  • Avez-vous des idées sur des expériences TIC à réaliser?
  • Connaissez-vous des moyens autres que Facebook permettant de maintenir le contact entre les groupes?
  • Y a-t-il des experts en TIC qui connaissent le moyen de simplifier la connexion Via?

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Françoise Marceau
Françoise Marceau
24 novembre 2009 22h07

Je vous invite à visionner le clip promotionnel sur la page d’accueil publique d’Osmose http://osmose.cegepadistance.ca/, un projet que nous vivons, au Cégep@distance, avec les élèves de trois cours depuis août 2009. Osmose est propulsé par ELGG, un environnement de réseautage social qui pourrait être fort intéressant dans le cadre de votre projet. Si vous désirez en apprendre davantage, il me fera plaisir de vous renseigner.