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6 septembre 2007

Pour mieux diffuser, partager et réutiliser nos ressources numériques éducatives

Savez-vous qu’à la suite d’une norme internationale, l’ampoule électrique que vous achetez à votre quincaillerie locale peut être utilisée partout dans le monde? Il en va de même pour les touches du clavier canadien-français et pour des milliers de procédés qui, une fois normalisés, permettent à des entreprises de faire du commerce à l’échelle mondiale. Qu’en est-il dans le domaine de l’enseignement public?

L’élaboration de normes, en matière d’éducation, de formation et d’apprentissage supportés par les TIC, a souvent servi à répondre d’abord aux besoins des grandes entreprises commerciales ou militaires (ex. armée américaine), leur permettant ainsi d’assurer une meilleure utilisation de leurs ressources.

En ce qui concerne le secteur de l’enseignement public, dont celui du collégial, on peut affirmer que les besoins sont également nombreux. Que l’on songe seulement à toutes les ressources numériques produites par les enseignants et les enseignantes, ou encore par des organismes financés par les fonds publics (ex. CCDMDCégep à distance, etc.). À défaut de les connaître, elles sont souvent dupliquées, produites à nouveau. On peut imaginer les économies réalisées en temps et en argent si l’on peut en arriver à les identifier, à les diffuser et à permettre leur partage entre les acteurs concernés.

Ainsi, des documents pédagogiques (ex. présentation électronique, chiffrier électronique, page web, animation Flash, vidéo, enregistrement sonore, etc.) aux applications diverses (diffusion de contenu, exercice, questionnaire, tutoriel, etc.) pourraient être utilisés à partir d’un « catalogue » électronique. Or, la création d’un tel outil repose à la fois sur l’application de normes (ex. Dewey constitue une classification normalisée permettant de repérer le même document dans des bibliothèques différentes) et sur la participation des acteurs concernés. Dans le réseau collégial, une expérimentation est en cours visant à utiliser un tel catalogue de ressources d’enseignement et d’apprentissage (REA). Cet outil est d’ailleurs utilisé par Profweb pour alimenter la rubrique Ressources.

Dans le but de mieux prendre en compte ce type de besoin, le MELS soutient depuis quelques années le Groupe québécois de travail sur les normes (GTN-Québec) et, en collaboration avec d’autres provinces canadiennes, le Conseil consultatif canadien sur les normes en apprentissage en ligne (CCCNAL).

Parmi les objectifs du CCCNAL, on peut mentionner ceux de :

  • promouvoir la création d’un patrimoine éducatif partagé de ressources d’enseignement et d’apprentissage; et
  • maximiser les avantages provenant de l’utilisation des technologies de l’information (TI) dans l’éducation, la formation et l’apprentissage.

Dans le sens des objectifs poursuivis, la dernière rencontre du CCCNAL à Victoria, les 29 et 30 août dernier, a permis de faire un pas de plus. Mentionnons d’abord la rédaction de documents « grand public » élaborés pour permettre de mieux comprendre les enjeux de la normalisation.

De même, la présentation d’expériences vécues en Colombie britannique et illustrant la mise en commun de REA a permis de constater que les besoins de partage et les solutions passent par les mêmes considérations que celles du Québec. Il faut appliquer des normes, et permettre aux principaux acteurs d’en saisir l’importance et d’y être impliqués.

Est-ce que ce besoin d’utiliser des ressources numériques diverses dans votre enseignement est réel? Avez-vous tenté d’en partager avec vos collègues? Seriez-vous intéressé si l’on vous invitait à le faire? D’après vous, quelles sont les principales conditions qui pourraient inciter des enseignants et des enseignantes à collaborer à la mise en œuvre d’un tel « catalogue »?

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