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22 janvier 2008

Collaborer et apprendre en utilisant des outils technologiques

Que ce soit lorsque j’enseignais en Soins infirmiers ou dans le cadre de mes dossiers au Carrefour de la réussite ou dans mon collège, la réussite demeure un objectif de premier ordre. Pour l’atteindre, je cherche toujours à utiliser le meilleur outil en fonction du contexte de manière à permettre à tous et chacun d’aller plus loin. La collaboration me semble également un outil plus qu’appréciable. Voici quelques brides de mon histoire.

Concernant ma fonction enseignante

Enseignante en soins infirmiers depuis sept ans, les technologies me sont apparues incontournables en 2004 et je les ai utilisées depuis à plusieurs sauces : pour la préparation de mes cours, le suivi de mes élèves mais surtout dans ma classe alors que, pour moi, elles sont indissociables d’une pédagogique active.

Au départ, j’ai utilisé le logiciel libre Cyber campus et j’ai transféré, par la suite, mon contenu dans le DECclic II. La première année, j’offrais à la fois la version classique avec des notes imprimées et une version Internet dans le cadre du cours « Soin des plaies ». 50 % des élèves ont alors utilisé la plateforme pour accéder aux questionnaires, études de cas et autres ressources utiles pour la révision de leur matière. Même en stage, tout était accessible. Quant aux autres élèves, je leur remettais certains contenus imprimés et ils pouvaient me contacter par téléphone. L’année suivante, j’ai fait un nouvel exercice en classe sur Internet et déposé des ressources additionnelles augmentant ainsi la participation des élèves à 60 %.

Au niveau de l’équipe enseignante, les réactions ont été diversifiées. Certaines personnes ne voyaient pas la valeur ajoutée de ce mode de fonctionnement même si les élèves poussaient un peu pour que mes collègues fonctionnent de la même manière. D’autres se sont inscrits au cours pour voir plus concrètement ce dont il s’agissait. Bien que tous ne se soient pas lancés dans l’aventure, j’ai réalisé que l’utilisation des technologies augmente en fonction du temps investi pour montrer des expériences concrètes, mettre en perspective les avantages (enregistrement audio, facilité de contact, réduction de la correction, …) et apprivoiser la technologie.

Concernant une communauté de pratique autour de la réussite

Comme je suis actuellement libérée pour travailler à l’aide à la réussite au Carrefour de la réussite, je travaille dans une perspective de communauté de pratique. La liste de diffusion demeure l’outil privilégié. Actuellement, 15 % des membres envoient des messages fréquemment et je suis à la recherche de stratégies pour susciter davantage la participation. Une récente rencontre en présence a permis de dégager quelques pistes d’action :

  • former à l’utilisation des outils de collaboration;
  • rédiger une mission commune;
  • identifier des thématiques à retenir pour l’année en cours;
  • prendre le temps de comprendre comment se gèrent les connaissances;
  • inventorier les zones d’expertise de membres dans le but de créer un annuaire permettant la complémentarité.

Quelques règles concernant la viabilité d’une communauté de pratique

Que ce soit dans un contexte professionnel comme pour l’aide à la réussite ou dans un contexte scolaire, je réalise que les membres doivent respecter certaines règles pour assurer la viabilité d’une communauté de pratique :

  • Partager une vision commune
  • Se sentir concernés par la vie de la communauté
  • Se retrouver facilement dans les différents contenus abordés
  • Au niveau de l’animation, accepter la phase d’apprivoisement qui peut varier selon l’expérience des membres
  • Porter une attention spéciale aux outils de collaboration. Les membres d’une communauté risquent de quitter la galère si on change d’outils trop fréquemment ou qu’ils se perdent parmi un trop grand nombre d’outils.

Mais il faut également se former à l’animation. Pour ma part, j’ai grandement apprécié le cours « Encadrement en ligne » que j’ai suivi à PERFORMA avec Geneviève Nault. J’y ai appris différentes stratégies pour construire une communauté de pratique, animer et motiver les membres. Pour moi, il est essentiel que chaque personne ait une place mais il faut également assurer une présence car plusieurs personnes se sentent en perte de contrôle comme lors d’un saut en parachute. Si on anime, il faut être à l’affût de ce qui se passe pour laisser place à l’expérience de chacun et être présent si jamais l’intérêt s’estompe, ayant toujours en tête de nourrir la communauté.

Pour conclure, je pense que les technologies continueront de prendre une grande place dans ma vie. J’ai d’ailleurs amorcé une recherche concernant le sentiment d’auto-efficacité des enseignants à utiliser le courriel dans un contexte du tutorat.

Je continue de croire au potentiel des technologies et je remarque que le changement s’installe lentement, même si je n’ai pas trouvé facile de susciter l’engagement de mes élèves, comme de mes collègues. Lentement, les technologies sortent de l’ombre et je trouve formidable que la direction de mon collège encourage l’implantation des TIC comme outils d’apprentissage.

Ce récit vous inspire, vous questionne ou vous donne le goût de parler de votre expérience? Prenez le temps d’écrire dans la zone Commentaires. Voici l’une des clés de réussite de la communauté profwebienne…

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