Fermer×
2 mai 2016

Google Docs pour enseigner la rédaction d’un essai en anglais et encourager l’apprentissage par les pairs

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Les possibilités de collaboration qu’offrent Google Drive et Google Docs m’ont permis de porter l’enseignement de l’écriture d’un essai argumentatif à un niveau supérieur. Grâce à Google Docs, mes étudiants apprennent la rédaction en travaillant à améliorer le même texte tout au long de la session, avec l’aide de leurs pairs, pour finir avec un essai quasi parfait.

Apprendre les aspects techniques de la rédaction d’un essai argumentatif est compliqué et les étudiants peuvent trouver difficile d’en maîtriser tous les éléments. J’ai donc cherché une façon efficace d’aider les étudiants à acquérir ces habiletés, tout en leur offrant plus d’évaluations formatives et de rétroactions.

Un travail en évolution tout au long de la session

La première étape a eu lieu dès le premier cours de la session dans mon cours Langue anglaise et culture (604-102-MQ). J’ai demandé aux étudiants d’écrire un essai et de me le transmettre en utilisant le module « Travaux » de LÉA. À ce stade, je leur avais seulement donné des instructions de base, pour qu’ils aient un point de départ qui représentait leurs savoirs actuels au sujet de la rédaction.

Dans le passé, j’aurais corrigé ce travail de façon formative et je le leur aurais retourné, puis nous ne l’aurions jamais réutilisé.

Maintenant, je téléverse les essais dans Google Docs avant le deuxième cours et je regroupe les étudiants en équipe de 3. Chaque semaine, quand les étudiants apprennent un nouveau concept lié à l’écriture d’un essai, ils retournent dans leurs textes dans Google Docs et font des modifications liées aux nouvelles notions. Les étudiants commencent en révisant leur propre document, puis ils révisent les essais de leurs coéquipiers. Ils utilisent la fonction « Commentaires » de Google Docs pour s’aider mutuellement à améliorer leurs textes.

Pour ma part, je révise leur travail périodiquement et j’ajoute mes propres commentaires aux documents pour m’assurer que l’évolution de l’essai se fait dans la bonne direction.

Un exemple de la façon dont chacun des membres d’une équipe ajoute ses commentaires et ses suggestions pour améliorer l’essai de ses coéquipiers.

En devoir, les étudiants doivent s’approprier des notions sur l’écriture d’un essai. Chaque étape leur est présentée en ligne dans une présentation Prezi qui leur sert de guide pour intégrer ce qu’ils apprennent dans leur texte dans Google Docs. Cela leur donne l’opportunité d’apprendre des notions théoriques et de les appliquer immédiatement.

Quand je forme les équipes au début de la session, je le fais aléatoirement, puisque je ne connais pas encore les étudiants. À la mi-session, je change les membres des équipes, ce qui me donne l’occasion de créer des équipes plus efficaces pour le reste de la session.

Des résultats prometteurs

J’ai vu une amélioration claire dans la structure des essais de mes étudiants. Travailler sur un même document et le construire en le peaufinant chaque semaine, avec l’aide des pairs, s’est avéré une méthode efficace pour que les étudiants comprennent la structure d’un essai.

La session d’hiver 2016 est la première au cours de laquelle j’essaie cette méthode, et j’ai identifié quelques éléments que je pourrais faire différemment pour faciliter les choses en début de session. Par exemple, à l’avenir :

  • Je demanderai aux étudiants de déposer eux-mêmes leur essai dans Google Docs.
  • J’enseignerai aux étudiants à utiliser la fonction « Commentaires » de Google Docs dès le deuxième jour de classe. Cela évitera les problèmes lors des premières semaines de cours.

Pourquoi Google Docs?

J’ai choisi Google Docs après avoir utilisé les forums de LÉA dans le passé pour des activités du même genre. Les forums n’étaient pas particulièrement efficaces, étant donné que les étudiants n’enregistraient pas constamment de nouvelles versions de leurs travaux pour les partager avec leurs coéquipiers. Office 365 était aussi une option, mais je l’ai trouvé difficile à utiliser, alors que Google Docs est très convivial.

Créer les équipes au début de la session demande du temps. Avant le premier cours, je contacte tous les étudiants et je leur demande de se créer un compte Google (Gmail), s’ils n’en ont pas déjà un. Ils m’envoient leur adresse Gmail, que j’entre dans Drive pour préparer la création des équipes. Mais quand cette tâche est accomplie, les bases sont prêtes pour le reste de la session.

Objectif: atteint!

Je suis enchantée de mon expérience avec Google Docs. Cela a été un moyen aussi simple qu’efficace d’enseigner la rédaction en anglais. En travaillant sur le même document chaque semaine, les étudiants voient leur progrès et sont fiers du chemin qu’ils ont parcouru.

J’ai réussi à atteindre l’objectif que je m’étais fixé pour ce cours en ajoutant un seul outil technologique supplémentaire… et en l’utilisant efficacement!

À propos de l'auteure

Johanne Morin

Elle est enseignante au département des langues modernes du Cégep Limoilou, où elle enseigne l’anglais, langue seconde depuis 8 ans. Elle est arrivée au Cégep Limoilou après avoir enseigné 1 an au Collège Ellis, à Drummondville.

Johanne connait bien les difficultés de l’apprentissage des langues, puisqu’elle a elle-même fait ses études primaires et secondaires en français avant de faire ses études collégiales en anglais au Cégep Champlain Saint-Lawrence.

Dans ses cours, Johanne aime innover grâce à la classe inversée et à l’apprentissage actif. Elle a déjà partagé ses expériences avec les lecteurs de Profweb dans le récit La classe inversée pourrait être pour vous!.

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Nicole Perreault
Nicole Perreault
2 mai 2016 18h01

Bonjour Johanne, Bravo pour ce fort intéressant récit et pour son impact sur les apprentissages de vos étudiants. Vous avez ajouté un seul outil, mais vous l’avez utilisé efficacement : comme l’écrivait Chantal Rivard, dans une opinion du lecteur paru dans La Presse+ d’hier ( http://plus.lapresse.ca/screens/e9647713-ff53-41b6-aa9e-340e0e99f969%7C_0.html ), c’est l’utilisateur qui rend l’outil intelligent. Pas son concepteur. Pas son vendeur. Votre récit a été intégré dans la page suivante de l’espace ProfilTIC.ca : http://www.profweb.ca/profil-tic/collaborer-en-reseau#description .