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25 mars 2013

Mon DEC portable : pour travailler là où je veux et quand je veux

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Avec la collaboration de Martin Richard (Conseiller pédagogique TIC) et d’Isabelle Vadebondoeur (Bibliothécaire)

Avec le projet DEC portable, Danny Lévesque et Sylvain Riendeau ont voulu résoudre un problème d’accessibilité aux ordinateurs en dehors des heures de classe et une difficulté d’achat des licences des logiciels en usage (AutoCAD, CivilCAD, MsProject ou SAFI)! À l’instar de leurs collègues de Beauce-Appalache, ils ont mis de l’avant le DEC portable dans le programme de génie civil.

Plusieurs personnes du Collège ont collaboré à ce projet initié à l’automne 2010 : professeurs, conseillers pédagogiques, bibliothécaires, comité de programme et combien de services!

Le DEC portable : un rendement optimisé de nos ressources

Le choix d’un DEC portable en génie civil nous permet de tirer un meilleur parti de :

  • Nos laboratoires informatiques
    L’arrivée du DEC portable a permis une transformation en profondeur de nos laboratoires informatiques. Il n’y a plus d’ordinateurs à gérer et de problème d’accessibilité des salles. Les étudiants ont accès en permanence à un ordinateur. Nos salles sont maintenant équipées pour que les étudiants puissent utiliser leur ordinateur personnel.
  • Nos ressources logicielles
    Désormais, l’accès aux logiciels payants est facilité. Plusieurs de ces logiciels sont disponibles en version éducative ou libre. Nos étudiants peuvent approfondir leurs connaissances des différents logiciels utilisés en génie civil et terminer leur travail, personnel ou d’équipe, où et quand ils le veulent.
  • Nos ressources documentaires
    Au nombre des avantages (configuration des appareils moins fréquente que dans un laboratoire, version commune des logiciels, gestion des archives personnelles simplifiée), le plus important est sans contredit notre bibliothèque virtuelle mise sur pied par notre conseiller pédagogique TIC, Martin Richard, et dont le contenu a été obtenu grâce aux démarches soutenues de nos bibliothécaires (Jonathan Laporte et Isabelle Vadeboncoeur).

Bon nombre de ces ressources documentaires sont tirées de manuels volumineux ou ont une durée de vie très courte. On pense au Code national du bâtiment dont les normes changent. Il était dans l’intérêt de tous qu’elles puissent être mises à la disposition de manière électronique.

Puisque des ordinateurs étaient disponibles dans les salles de classe depuis 2007, l’introduction du portable n’a eu que peu de répercussions sur le contenu des cours. Toutefois, il y a eu d’intéressants effets pour certains cours. Par exemple, les mesures de topométrie sur le terrain peuvent être vérifiées lors de la réalisation des exercices d’arpentage à l’extérieur.

Quelques mesures d’implantation adoptées depuis la convocation de mai 2012

Étape 1 : séance d’information
Les aspects pédagogiques et technologiques du DEC portable sont abordés avec les intéressés. La proposition d’achat regroupé est expliquée ainsi que l’obligation pour tous les étudiants admis au programme de posséder un ordinateur portable adapté aux besoins.

Étape 2 : distribution et configuration des portables
L’installation des logiciels et la configuration des ordinateurs sont effectuées par le service informatique du collège et par l’étudiant.

Étape 3 : soutien
Les étudiants peuvent faire appel aux services du centre d’aide en informatique pour les aider à garder leur ordinateur opérationnel. Le service informatique intervient en dernier recours.

Les procédures engagées pour l’organisation de nos ressources électroniques

Organiser une bibliothèque de ressources numériques n’est pas une tâche simple. Les coûts, souvent récurrents, des licences ou abonnements imposent d’établir la liste des « essentiels ». Ensuite, il s’agit de trouver des solutions pour acquérir les ressources ciblées. Il ne faut surtout pas avoir peur de questionner les institutions auprès desquelles on fait les démarches et d’exposer en détail le contexte pédagogique. Cela peut permettre de faire émerger des solutions nouvelles. Heureusement, la demande plus forte et plus pressante pour le numérique incite les organismes à ajuster leur offre. Il en a été ainsi avec le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) qui a revu sa liste de prix à la baisse récemment.

Notre espace Moodle sécurisé a facilité aussi la mise en œuvre de solutions puisque les licences spécifient souvent un nombre précis d’utilisateurs. Nous avons conclu plusieurs types d’ententes avec nos interlocuteurs : droits de reproduction de sections moyennant un coût fixe par accès, licences PDF réseau avec accès simultanés.

Ces démarches ont été longues. Aussi notre bibliothécaire souhaite que des associations se créent afin de favoriser l’achat regroupé des documents numériques qui pourraient être utiles à certains programmes. On pourrait négocier des prix beaucoup plus intéressants.

La classe DEC portable

La classe DEC portable

La gestion de classe avec le portable

Le portable a eu une influence sur la gestion de classe :

  1. L’animation :
    Nous avons un contact direct avec les étudiants. C’est bien! Nos salles sont plus aérées. Nous n’avons qu’ajouté des branchements à nos tables de classe. Gardez quelques ordinateurs fixes sur les lieux et prévoyez deux ou trois portables d’emprunt.

    Nous ne faisons plus l’usage de logiciels de contrôle d’écran. Ce serait une invasion des ordinateurs personnels. Il faut tenir compte du contexte pour bien agir : fermer le couvercle du portable. Une solution toute simple s’appliquant aux moments de théorie ou d’échange.

  2. La tenue des examens :
    Il faut choisir les formules, avec ou sans ordinateur portable, adaptées au contexte!

Il est trop tôt pour aborder l’effet de telles mesures sur le taux de réussite. On peut toutefois vous assurer que cela nous a facilité la vie ! Nous sommes plus efficaces. Et les étudiants ont pu travailler sans limites!

Un projet de DEC portable est-il adapté à votre programme?

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5 Commentaires
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Lavigueur Philippe
Lavigueur Philippe
2 avril 2013 14h37

Le compte-rendu de votre expérience fait bien ressortir la problématique des coûts récurrents dans l’acquisition des licences et dans les abonnements à des services documentaires en ligne. Nous n’observons pas une tendance à la baisse dans la fourniture de ces produits et services documentaires ou logiciels. Bien au contraire. Les organismes publics autant que les firmes privées utilisent plutôt le coût des licences et des abonnements pour se financer. Dans ce contexte, l’acquisition de ces essentiels risque d’être compromise. La solution des regroupements est déjà mis en branle dans les cégeps depuis dix ans mais il est difficile de négocier des ententes intéressantes à l’intérieur de si petit consortiums d’utilisateurs surtout lorsque les éditeurs possèdent des monopoles de distribution.

Utiliser des logiciels libres, par exemple Openproj, à la place de MS Project contribue à diminuer les coûts tout en atteignant les mêmes objectifs : démontrer la compréhension de concepts et méthodes en l’appliquant à des exercices, cas de figure et autres simulations.

Luc Desautels
Luc Desautels
2 avril 2013 14h41

Bravo pour cette initiative!

Suggestion:

en plus de documenter ce changement, initier un projet de recherche qui viserait à vérifier l’hypothèse que vous soulevez à la fin de votre billet, i.e l’effet (+ ou -) sur le taux de réussite de vos étudiants et étudiantes.

Au plaisir d’y collaborer 😉 .

Mireille Francesconi
Mireille Francesconi
7 avril 2013 11h56

Est-ce que vos étudiants défraient complètement les coûts rattachés à l’achat d’un ordinateur portable? J’enseigne en formation générale où seulement 20 % de mes étudiants ont accès à un portable en classe. Souhaiter une classe où tous les apprenants peu importe leur provenance possèderaient un portable est-ce utopique?

Lavery Émilie
Lavery Émilie
7 avril 2013 13h44

J’applaudis votre initiative et je la souhaite adoptée par le plus grand nombre de programmes. Imaginez les retombées que pourrait avoir également l’adoption d’une mesure concrète de valorisation de la langue se manifestant par l’achat regroupé de licences Antidote pour ces appareils. Une action concertée relativement à la pédagogie de l’écriture et de la lecture avec ces outils et tous ceux du numérique ferait faire, petit à petit, des pas de géants à la collectivité québécoise! Bravo pour vos réalisations, et rêvons de l’avenir!