Notre groupe en 2022
Les tâches se sont concentrées sur l’arpentage. Nous avons complété certaines zones relevées au préalable en 2021 et bonifié le plan du site. De plus, le Camp Papillon veut aménager un camping dans une zone un peu plus élevée en altitude que le reste de ses installations. Il désire approvisionner ce nouveau site en eau par un système de pompage. A leur demande, nous avons relevé les différentes altitudes du site par rapport au puits existant. Ces informations pourront leur être utiles lors de la conception du système de pompage.
Pour cette édition, le fournisseur Cansel nous a gracieusement prêté une station totale robotisée, un équipement d’arpentage dont nous ne disposons pas au cégep. Encore une fois, les élèves ont été ravis de pouvoir ainsi se familiariser avec de l’équipement de pointe qu’ils et elles utiliseront une fois sur le marché du travail!
Ce que les élèves y gagnent
Participer au projet apporte plusieurs bénéfices aux élèves, tant sur le plan technique que social. En effet, le projet vise l’amélioration des connaissances, de la confiance en soi et de l’ouverture face à l’autre. Ce séjour fournit une occasion authentique d’apprendre à travailler en équipe en génie civil, à s’entraider et à gérer les imprévus.
De plus, les élèves ont une meilleure compréhension des défis auxquels sont confrontés les personnes à mobilité réduite et seront plus sensibilisés à l’adaptation des lieux publics dans leur future pratique.
Les étudiantes participantes et les étudiants participants ont été motivés en grande partie par le volet communautaire et utile du projet. Elles et ils étaient fiers de contribuer à appuyer l’organisme.
Un des objectifs du projet était de favoriser le partage de connaissance et le sentiment d’appartenance au programme d’études. Pour les travaux sur le terrain, nous créons des équipes qui regroupent des élèves de toutes les années du programme. Ainsi, les finissants et finissantes peuvent transférer leurs connaissances aux élèves de 1re année: tout le monde s’entraide!
Tous les élèves dorment dans le même grand chalet. Nous faisons un feu le soir; le site est enchanteur. Les élèves adorent l’aspect «social» du séjour. Ils et elles tissent des liens et ont du plaisir. Pour plusieurs, c’est aussi une rare occasion de sortir de la grande ville pour se retrouver en nature.
Du point de vue technique, nous profitons du projet pour faire l’essai de nouvelles technologies auxquelles nous n’avons pas accès en classe (lidar, drone, station robotisée). La possibilité d’essayer de nouveaux équipements de levés a été leur source de motivation de certains élèves. Sur place, nous nous assurons que tous les élèves puissent essayer les différents équipements. Ceci nous permet également de tester l’utilisation de ces équipements en milieu pédagogique et d’évaluer la pertinence de les employer dans nos futurs cours.
Du point de vue scolaire, puisqu’ils ont acquis des compétences pratiques et passé plusieurs heures au terrain durant leur séjour, les élèves de 1re année ont une évaluation pratique créditée dans leur cours Levé topométrique. Les étudiants de 2e année ont, quant à eux, une évaluation pratique créditée dans le cours Mise en plan d’infrastructures de génie civil.
Les élèves de 1re année poursuivent également le travail du Camp Papillon à la session d’hiver dans le cadre du cours Traitement de données topométrique. Le laboratoire sur l’utilisation du système de positionnement par satellites leur est crédité, étant donné qu’ils et elles l’ont beaucoup manipulé pendant leur séjour au Camp Papillon. En contrepartie, les élèves travaillent sur le traitement des données et la mise en plan des levés réalisés au camp. Nous avons observé une grande motivation de la part des étudiants dans ce travail afin de rendre un produit fini de qualité professionnelle aux responsables du Camp Papillon. Ils et elles investissent davantage d’efforts que pour un travail pratique traditionnel qui serait seulement vu par l’enseignante ou l’enseignant et en retire une grande fierté.
Un projet abordable pour les élèves
En 2021, grâce à des bourses exceptionnellement offertes par LOJIQ (les Offices jeunesse internationaux du Québec) et l’apport du Collège pour la location d’équipement, la participation avait été gratuite pour les élèves (ils devaient seulement acheter leur nourriture). En 2022, chaque personne a dû débourser 75$ pour couvrir les frais de transport et d’hébergement, en plus de la nourriture. Également,lors des 2 séjours, une partie du coût du transport a été assumé par le programme ACST (Accompagnement vers les carrières scientifiques et technologiques) administré par le Service de soutien à l’apprentissage et au développement pédagogique du Collège Ahuntsic. Finalement, les dépenses associées aux personnes enseignants et techniciennes accompagnatrices ont été assumées par le Bureau des affaires internationales (BAI) du collège.
Notre implication
La 1re année du projet, nous avons tous les 2 eu une petite libération de notre charge d’enseignement pour organiser le séjour au Camp Papillon. Ça ne couvre pas tout le temps nécessaire, mais ça aide la préparation, qui comprend entre autres:
- recruter les étudiants et étudiantes qui désirent participer
- préparer les rencontres avec les responsables du Camp Papillon
- préparer les rencontres avec les élèves avant et après le séjour
- organiser le séjour
- compléter la documentation remise au Camp Papillon (plans et fichiers)
- faire des bilans
- etc.
Pour la logistique du séjour, nous avons eu le soutien du Bureau des activités internationales et du Service de soutien à l’apprentissage et au développement pédagogique du Collège Ahuntsic. David Bégin, le technicien en travaux pratiques de notre département, est également venu avec nous pour nous aider. Il a pu apporter son soutien technique tout au long du projet, tant en amont, que sur place et à notre retour.
La 2e année, seule Stéphanie a eu une libération. Pierre-Alexandre a continué de s’impliquer dans le projet parce qu’il croit en sa valeur.
Le séjour est un bel outil pour la promotion de notre programme aux futurs étudiants et futures étudiantes. Les projets parascolaires de la sorte sont attrayants!
De plus, nous apprécions que ces séjours aient jusqu’à maintenant été l’occasion de tester de l’équipement de pointe dont nous ne disposons pas encore au collège. Ça a un effet de nouveauté stimulante pour les élèves, mais, pour nous, c’est l’occasion d’évaluer la valeur pédagogique de divers appareils et d’établir s’il pourrait être intéressant pour notre département de s’en procurer ou d’en louer à l’occasion pour nos cours.
Nos plans pour le futur
Nous avons bien l’intention de retourner au Camp Papillon l’an prochain. Ce sera l’occasion de poursuivre les levés pour compléter le plan du site et faire vivre une belle expérience aux élèves. Nous savons aussi que le Camp a une autre installation, à Otterburn Park, où le travail de nos élèves pourrait sans doute être utile.
L’organisme du Bélize avec lequel nous étions censés collaborer en 2020 nous a recontactés, nos collègues de géomatique et nous. Nous allons réévaluer leurs besoins et voir si le projet peut encore être réalisé ou adapté.
Que nous organisions un séjour au Bélize ou non, cela n’enlèvera pas la pertinence d’un projet au Québec comme celui du Camp Papillon. Les élèves gagnent tout autant à vivre une expérience de génie civil authentique au Québec qu’à l’étranger. Ils vivent une expérience agréable en groupe et tissent des liens. Et surtout, les coûts sont beaucoup plus faibles pour eux en restant au Québec qu’en ayant à se rendre à l’étranger. Mais évidemment, l’aspect interculturel d’un voyage à l’international est attrayant et serait assurément enrichissant!