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Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Mireille Francesconi mise sur l’enseignement par projet dans un environnement TIC pour aiguillonner la motivation des jeunes. Son département ne bénéficiait jusqu’à présent d’aucun laboratoire dédié. L’enseignante peut enfin exercer un enseignement par projet dans des conditions gagnantes. Elle nous raconte comment elle en est venue à adopter dans sa démarche la formation en ligne et l’environnement Moodle adapté par DECclic.

Contexte d’intégration

Dans les cours de littérature française de première et de deuxième session (601-101 et 601-102), je demande aux élèves de faire un projet en équipe sur une œuvre française qu’ils doivent présenter devant la classe à la fin de la session. C’est dans ce cadre-là que j’introduis des activités TIC. J’ai pu alors constater comment elles ont le pouvoir de rendre une activité jugée banale et ennuyeuse par les élèves en un exercice stimulant et attrayant.

J’ai vraiment apprécié le troisième cours en ligne. Le fait de travailler sur le projet en ligne à l’aide de nos coéquipiers est très avantageux. J’aimerais bien recommencer mon expérience. – Mathieu Parent

Le scénario initial : la formule de la navette (de l’emplacement disponible de l’ordinateur à la classe)

Par le passé, une fois la formation des équipes et le choix des oeuvres établis, je consacrais, vers la troisième semaine de cours, une activité de deux heures pour que les élèves puissent commencer leur travail de recherche. Je leur donnais une feuille de route leur précisant clairement les étapes à suivre pour l’activité. Puisque nous n’avions pas accès à une salle d’ordinateurs, j’encourageais mes élèves à utiliser les ordinateurs de la bibliothèque. Je leur permettais de sortir de classe avec l’entente qu’ils reviennent me voir pour consultation. Au terme de leur travail, ils devaient me fournir un plan de leur projet qui précisait non seulement les grandes lignes de leur exposé, mais aussi la distribution des tâches dans l’équipe. Je demeurais évidemment à leur disposition pour répondre à toutes leurs questions.

Les obstacles rencontrés

Malheureusement, ce scénario ne me donnait pas les résultats escomptés. C’était très difficile pour moi de gérer la classe, soit tous venaient me consulter en même temps créant une cacophonie, soit je me retrouvais seule en classe, suggérant le désert de Gobi. En plus, certains élèves me disaient vouloir rentrer chez eux, car ils ne réussissaient pas à trouver des ordinateurs disponibles pour faire leur recherche. Il faut dire que le manque de disponibilité des ordinateurs m’a souvent freinée d’avoir accès aux TIC dans mon enseignement, car il n’est pas rare dans les cours de formation générale d’avoir des classes de 38 et plus. Comble de frustration, dans les groupes qui avaient lieu en fin de journée, beaucoup d’élèves bâclaient le travail pour pouvoir prendre l’autobus plus tôt. Inutile de dire que je trouvais ce cours insatisfaisant. Pourtant, je considérais important de garder cette activité, car elle donnait le coup d’envoi à leur travail de session. J’ai donc décidé de repenser complètement cette rencontre en ayant recours aux TIC.

Le scénario amélioré : l’usage d’une classe virtuelle

Ces dernières sessions, je donne un cours de deux heures en ligne en mode synchrone (cette rencontre respecte les heures prévues à l’horaire du groupe-classe) en ayant recours à Omnivox pour la messagerie Mio et à Moodle pour les ressources, les forums et les autres outils informatiques. Avant d’entreprendre l’activité de recherche d’équipe en ligne, les élèves ont participé au préalable à deux autres activités virtuelles dans le cadre du cours de français. Cette idée plaît beaucoup aux élèves en raison de sa nature inhabituelle. En plus, ils peuvent travailler à partir de leur propre ordinateur tout en restant dans le confort de leur foyer.

J’ai bien aimé travailler sur le projet d’équipe en ligne, il n’y avait pas de bogue, les consignes étaient claires et ce n’était pas trop difficile! – Alexandre Léonard

Dix minutes avant le début du cours virtuel, j’envoie aux élèves un courriel par l’intermédiaire de Mio, la messagerie d’Omnivox, leur donnant les instructions pour le cours. À l’aide d’un hyperlien, je les guide vers l’interface conviviale de Moodle, une plateforme d’apprentissage en ligne à laquelle je leur ai demandé de s’inscrire à l’avance. Une fois dans Moodle, les élèves ouvrent un document dans lequel je leur donne des instructions précises sur les différentes étapes à suivre pour le cours virtuel.

Logo de Moodle DECclic

Pour obtenir la grande variété de renseignements requis, le Web devient évidemment un incontournable. Au terme des deux heures, le secrétaire de l’équipe préalablement désigné remet le document dûment rempli dans la ressource appelée « dépôt de travaux » de la plateforme Moodle.

Puisque tout échange se passe à distance, la communication entre eux doit se produire dans le forum ou le clavardage d’équipe, deux espaces de discussion que j’ai créés. Je leur donne la possibilité d’expérimenter le forum et le clavardage pour qu’ils puissent choisir le moyen de communication qu’ils préfèrent. Le but de ce moyen de communication est qu’ils se transmettent par écrit les renseignements en un français de niveau standard tout en me permettant de voir l’évolution de leur travail. Cet outil virtuel fournit aux membres d’une même équipe un lieu pour discuter sans que toute la classe ait accès à leur échange.

J’ai adoré ce cours virtuel! Cette méthode de travail est très pratique pour les travaux en équipe. Le forum a été très utile pour communiquer rapidement et la distribution des rôles dans l’équipe a été faite rapidement! – Sandrine Gaudin

Tout au long de leur travail, ils ont également accès à un forum de classe dans lequel ils peuvent poser des questions d’intérêt général. S’ils désirent me joindre d’une façon plus confidentielle, ils peuvent le faire en ayant recours à la messagerie de MIO ou de Moodle. Pour une classe de 38, je réponds en moyenne à une vingtaine de messages de l’heure. On ne chôme surtout pas comme enseignant lors de cette activité synchrone. Il faut rescaper celui qui est perdu dans le cyberespace comme celle qui ne comprend pas le principe du dépôt de document.

Pour clore cette activité, je leur demande de faire part de leurs impressions dans un tout dernier forum intitulé tout simplement « mes impressions ». À ma très grande satisfaction, la majorité apprécie l’expérience et la trouve très utile comme préparation à leur projet.

Proposez-vous des travaux de recherche sur le web? Comment assurez-vous l’encadrement des activités en cours? Une cyberquête en classe virtuelle vous ouvre-t-elle des avenues nouvelles de travail?

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