Vieux trucs du métier

Que dirait-on à un jeune enseignant sur nos vieux trucs du métier? Les TIC en feraient-elles partie?

On dit parfois que l’on fait preuve d’astuce lorsque l’on est ingénieux et que notre expérience nous permet de bien prévoir les situations pédagogiques et de bien les orienter. Parfois, ce sont des astuces fort simples qui font la différence en classe. C’est de celles-là dont j’ai envie de témoigner.

Le premier geste à poser? Une visite du collège! Et je commence par la plateforme de communication et/ou d’enseignement qui ne cesse d’évoluer. Parfois, c’est le vieux routier de l’enseignement qui « évolue ». De nouveaux besoins pédagogiques se présentent. Bien loin de nous imposer un joug (l’esclavage de la messagerie??), nos plateformes éducatives sont nos plus puissants alliés : hors classe, en ligne, et notamment au laboratoire.

Les raisons? Les modalités d’encadrement ad libitum (que l’on utilise à son gré) :

• pour consulter le relevé des actions d’un de mes étudiants (s’investit-il?)
• pour recevoir sans désordre les travaux en répertoire (voilà le temps de corriger!)
• pour établir un contact plus personnel (as-tu été malade?)
• pour marquer l’importance d’un événement ou d’un contenu (à noter!)

Après avoir expérimenté la plateforme, quelques activités de cours en ligne (cyberquêtes, forums ou visioconférences – après avoir goûté à une première plateforme, on prend goût au médium et on plonge dans une autre) peuvent même être proposées! Échange? Relance d’un débat? Ça marche quand le sujet s’y prête! Un site complet, aussi peut-être cette année?

Le second geste rentable? Choisir des médias pratiques qui allègent notre tâche.

J’ai opté pour le logiciel Interprète (Le CCDMD compte développer une version web en code ouvert du logiciel au courant de la prochaine année), un parent du wiki, conçu aussi pour les présentations en classe. La plupart ont retenu PowerPoint. Il est bon d’avoir du plaisir à transmettre la matière théorique en classe. Et de bâtir sur les acquis d’hier! Un jour, on déposera certaines pages du document en ligne. Un jour, peut-être, le document entier. Enfin toute la matière du cours.

Évidemment, lorsque c’est possible, impliquer les étudiants dans le processus! Ça aussi, c’est rentable! On peut partir de presque rien :

• un texte (un projet Antidote? pour une activité de vocabulaire? de révision? de stylistique?)
• une collection de bonnes questions/réponses en Word (des questionnaires du type Netquiz Pro?)
• une collection de bons travaux (le projet Students Helping Students?)
• des travaux rédigés en équipe (des documents partagés, un dossier de presse numérique, un wiki de classe?)

Le dernier geste? Profiter des ressources existantes!

La première est vous-même. Soyez votre mentor! Vous verrez combien ce dernier truc de métier a plus d’un avantage :

• planifier le temps nécessaire pour la théorie (l’essentiel prend au moins vingt minutes!)
• disposer d’un rappel clair avant d’entrer en scène (ah oui… c’est vrai!)
• percevoir les moments clés, les temps forts ou faibles (ça porte! non, c’est confus!)
• reconnaître votre valeur (quel grand poète! – J’enseigne la littérature. Rien ne me galvanise davantage qu’un chef-d’œuvre de littérature porté par le rythme qu’en donne sa lecture)
• constituer des archives de cours personnelles (quelle belle ressource! qu’en penses-tu? – Un jour, vous pourrez la proposer à un collègue)

Vous aurez compris. Je vous suggère d’enregistrer vos cours (ou ses grandes lignes). Je le fais de temps en temps avec un dictaphone ou un logiciel de capture vidéo d’écran (e logiciel ScreenFlow me permet notamment d’éditer une version pour iPhone). Et je l’apprécie!

La seconde ressource proposée est le réseau qui m’offre :

• des ressources à portée de main (plus de 1000 en littérature dans Profweb!)
• des activités de perfectionnement stimulantes (voir la section Événements sur notre site)
• une communauté de pratique (on peut s’abonner à nos publications)

Voilà ce qui alimente ma pédagogie! Et vous? Quels sont vos vieux trucs (certains d’entre eux font peut-être partie du palmarès du C4LPT – Centre for Learning & Performance Technologies) du métier?