Les TIC comme objet et comme soutien à l’apprentissage : constats, questions
Les TIC comme objet d’apprentissage
Depuis quelques années, l’évolution des technologies a été telle que la maîtrise d’habiletés informationnelles et technologiques est devenue essentielle à la poursuite des études supérieures, sur le marché du travail et dans la vie citoyenne. Les technologies sont devenues un objet d’apprentissage. C’est pour répondre à cette réalité que le Réseau des répondantes et répondants TIC a conçu un Profil TIC des étudiants du collégial, qui décrit un ensemble d’habiletés informationnelles et technologiques qu’un étudiant du XXIe siècle doit maîtriser au terme de sa formation. C’est aussi pour cette raison qu’une équipe du Réseau REPTIC est en train de développer un code d’éthique en matière de communication virtuelle à l’intention des étudiants.
Les TIC comme soutien à l’apprentissage
Mais ce n’est pas tout ! Les technologies sont également devenues indispensables comme soutien à l’apprentissage : qu’il s’agisse de communiquer avec ses étudiants par courriel ou par tout autre moyen de communication, d’utiliser ou de faire utiliser des encyclopédies en ligne ou des catalogues informatisés pour réaliser une recherche, de recourir au multimédia comme support pour la présentation de la matière, de mettre en ligne des tests formatifs ou des exercices, de faire appel aux télévoteurs pour sonder l’opinion des étudiants, d’expérimenter des applications pédagogiques de la tablette tactile ou de mettre sur pied des activités d’apprentissage actif dans une classe du XXIe siècle, tous les enseignants ont maintenant recours aux technologies (à des degrés divers, bien sûr). Fait intéressant : des recherches tendent à démontrer que le recours aux TIC dans la classe peut améliorer la réussite des étudiants, pourvu qu’on tienne compte de conditions qui favorisent une intégration réussie de ces dernières. C’est ce qui se dégage des travaux que Christian Barrette a réalisés pour le compte de l’Association pour la recherche au collégial (ARC).
Des questions pertinentes
Ces constats nous amènent à nous poser une foule de questions. En voici quelques-unes :
- Comment les enseignants peuvent-ils contribuer à faire développer des habiletés technologiques et informationnelles chez les étudiants?
- Jusqu’à quel point les enseignants devraient-ils maîtriser ces habiletés?
- Comment le recours aux TIC dans la classe peut-il contribuer à la réussite des étudiants, et comment encourager ce recours?
- Quelles sont les conditions susceptibles de favoriser une intégration réussie des TIC?
- De quelles ressources collégiales les enseignants disposent-ils pour mettre sur pied des activités TIC dans la classe? Quels obstacles rencontrent-ils?
- Comment évaluer l’effet du recours aux TIC dans la classe sur la réussite des étudiants?
Une invitation…
Les questions précédentes et quelques autres feront l’objet d’une table ronde au prochain colloque de l’AQPC, table ronde au cours de laquelle quatre panélistes et les participants seront invités à débattre.
Je vous invite dès maintenant à alimenter la table ronde en partageant avec nous dès maintenant votre opinion, vos observations et vos questions dans la section Commentaires…
Au très grand plaisir de vous lire et, éventuellement, de vous rencontrer au colloque de l’AQPC!
Chère Nicole,
Nous constaterons bientôt combien les obstacles à l’intégration des TIC dans l’apprentissage resteront toujours pour les enseignants l’élément de préoccupation majeur, et ce, dans plusieurs domaines d’études, notamment pour ceux de la formation générale. Observons. Un premier obstacle a été levé au fil du temps. Peu de classes sont privées de projecteur multimédia. Bientôt, nous pourrons même compter sur une pédagogie active soutenue par les TIC, en classe, car nous disposerons de laboratoires, portables ou tablettes.
Avec la multiplication des programmes de DEC portable, les enseignants vont diversifier leur pédagogie! Ce n’est pas un pari. C’est une évidence. Il me reste que peu d’années dans l’enseignement. Et j’espère bien voir les réels changements arriver. Chaque année, je prie que l’on m’ait accordé un laboratoire… Cette année, j’en suis privée pour une bonne partie de mes heures d’enseignement. C’est une grande déception aussi pour mes étudiants. Je suis donc préoccupée par les obstacles que l’on dresse. Mais je fais le pari suivant : interrogeons les étudiants, demandons-leur s’ils adhéreraient au DEC portable. La quasi-totalité le fera. Ce sont ces conditions gagnantes que j’aimerais voir défendre, notamment pour les grands oubliés de la formation générale.
Les questions que vous posez m’interpellent! Je travaille présentement à une expérimentation du portfolio numérique à titre de mesure de soutien à l’apprentissage en Techniques juridiques et pourrai en témoigner prochainement. Bien que non associée à une compétence précise, son utilisation comme mesure de soutien sera testée cet automne dans le cadre d’une évaluation qui consiste à effectuer une recherche juridique. À suivre…
Bonjour Émilie, Merci de contribuer à alimenter la réflexion sur le recours aux TIC en tant qu’objet et en tant que soutien à l’apprentissage en identifiant comme obstacle l’accès à l’équipement. Si d’autres enseignants sont confrontés à cette problématique ou à d’autres obstacles, je les invite à partager le tout dans cette page.
Merci pour votre commentaire. Votre projet me semble bien intéressant. Est-ce que vous le présenterez au colloque de l’AQPC ? Est-ce un projet de recherche PAREA ? Si vous avez prévu évaluer l’effet du recours au Portfolio sur la réussite de vos étudiants, serait-il possible d’en savoir un peu plus (voir ma question 6 plus haut) ? Au plaisir de vous lire !