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4 avril 2011

Le livre numérique en classe d’anatomie : quel bonheur!

Ce texte a initialement été publié par Profweb sous licence CC BY-NC-ND 4.0 International, avant la création d’Éductive.

Le Marieb et Hoehn, ouvrage d’anatomie et de physiologie humaines adapté par les professeurs de biologie Linda Moussakova et René Lachaîne, est une référence en soins infirmiers ainsi que dans les cours de biologie au collégial. Marieb, Elaine N. et Katja Hoehn, Anatomie et physiologie humaines, Éditions du renouveau pédagogique, 4e édition, 2010. Cette bible de connaissances est maintenant offerte en édition en ligne. Une innovation qu’on attendait et souhaitait! L’enseignante Chloé Richard apprécie beaucoup d’avoir en sa possession de partout dans le monde son « Marieb » (Expression empruntée par les étudiants et les professeurs du réseau collégial pour qualifier l’ouvrage) personnalisable en format cliquable et projetable.

Du papier au numérique

Il n’y a pas que notre classe qu’on aime voir dotée d’un homologue virtuel. Il en est de même pour nos manuels qui comprennent de nos jours plusieurs compléments en ligne. Il en est ainsi du « Marieb » (Anatomie et physiologie humaines) qui propose depuis plusieurs années certains compagnons web : des tests interactifs en ligne, du matériel supplémentaire.

La quatrième édition de 2010 offre quelque chose d’encore plus séduisant: une édition en ligne! Il est ainsi possible d’accéder à l’intégrale du manuel depuis n’importe quel accès Internet.

L’édition commentée du prof!

Ce qui m’a tout de suite séduite lorsque l’on m’a présenté la version en ligne du Marieb, c’est que je me dotais d’un outil personnalisable. Mon Marieb en ligne est en quelque sorte une édition augmentée, comprenant mes surlignements et compléments pédagogiques en hyperliens menant aux sites internet de mon choix.

Lorsque les étudiants se branchent sur le site d’Erpi avec leur code d’accès, ils vont sélectionner leur cours. De cette manière, ils vont accéder à une édition relue à la lumière du cours qu’ils suivent. Un professeur utilisant ce même livre de référence pourrait faire des annotations différentes selon le cours qu’il dispense.

Les apports concrets du livre numérique

Les outils du livre numérique favorisent tout autant l’enseignant que l’apprenant en exercice. Nous attirons votre attention sur l’excellent dossier portant sur le sujet publié dans le Bulletin Clic par La Vitrine Technologie-Éducation et sur la collection de livres numériques en éducation que compose pour vous le Centre de documentation collégiale (CDC).

Petite visite guidée du livre numérique.

1. L’avantage de la mobilité :

L’accessibilité au contenu complet du livre par Internet est un réel avantage pour notre liberté de mouvement, notamment en raison de son volume imposant. D’ici la fin de l’année, le manuel pourra même être visionné sur iPad.
Les figures et tableaux du manuel réservés à l’enseignant sont désormais accessibles en trois clics. Je peux les insérer dans les PowerPoint de mes cours sans avoir à traîner le DVD comme auparavant.
Le glossaire augmenté de Linda Moussakova et René Lachaîne, proposé en PDF, est très apprécié par les étudiants qui le consultent beaucoup.

2. Une plus grande flexibilité dans le traitement du contenu :

Le fait de pouvoir basculer en mode projection à tout moment fait en sorte que nous pouvons répondre à des questions imprévues et déborder de la matière. Un enseignant peut même dispenser son cours sans autre soutien que son livre numérique. C’est pratique pour un professeur qui donne pour la première fois un cours!

On peut en effet aisément accéder au chapitre de son choix et même enclencher une requête à l’aide du moteur de recherche, ce qui nous permet de trouver rapidement où l’information est traitée dans le livre. Un professeur peut même changer l’ordre des chapitres de sa version en ligne.

Exemple de requête multimot.

On conserve par ailleurs les avantages de la bonne vieille acétate que nous pouvions annoter en classe. Des outils graphiques permettent de faire même davantage. Pensons, entre autres, au fait de pouvoir zoomer sur les figures afin de grossir certaine portion spécifique d’une image.

3. Une maximisation et optimisation du temps d’étude :

Je peux mettre en favoris les pages à lire en devoir.  Lorsque l’étudiant ouvre ma version du Marieb, il peut en un coup d’oeil voir les lectures à faire. Plus besoin d’écrire ma liste d’épicerie chaque semaine.
Le surlignage que je fais permet d’indiquer les portions les plus essentielles du contenu. Je maximise ainsi le temps d’étude de mes étudiants. Cette fonctionnalité est fort appréciée de ces derniers.

J’ajoute aux endroit pertinents des chapitres des compléments donnant accès à des documents utiles pour approfondir ou illustrer (vidéos et animation en ligne) la matière. L’intégration d’un support visuel animé est souvent très utile pour faciliter l’intégration de processus complexes en biologie.

4. Le partage des connaissances d’une discipline :

Je viens tout juste d’apprendre que l’on peut partager nos annotations avec un collègue. Je n’ai, à ce jour, annoté que quelques chapitres du livre. L’intégration de cet outil dans mon enseignement ne date que de septembre… J’imagine déjà travailler un jour en concertation avec un collègue! Nous pourrions nous éviter beaucoup de travail et gagner en savoir et en échanges!

Des équipes enseignantes peuvent même s’approprier le livre afin de favoriser la concertation et l’équivalence entre les cours.

Surabondance et inquiétude? Une attitude claire à adopter

Il est important d’indiquer le caractère facultatif ou obligatoire des contenus ajoutés afin de ne pas provoquer un sentiment de surcharge. Pour cela, il est bien de l’indiquer dans la fenêtre surgissante de l’hyperlien suggéré. Je recommande de bien expliquer ses intentions en classe.

Pour certains apprenants, les éléments additionnels que l’on propose peuvent être perçus comme un agent de stress. Ils ne comprennent pas que ces ressources ne se superposent pas à la matière à apprendre. Elles ne sont que des opportunités d’apprendre autrement.

Chloé Richard présentant le « Marieb » appartenant à la collection numérique de Pearson/Erpi

Je suis une des premières à utiliser ce matériel dans mon département. Ce récit sera une occasion de le faire connaître. Je suis persuadée que beaucoup d’enseignants de biologie ou de soins infirmiers en apprécieront la flexibilité.

Avez-vous fait usage d’un livre numérique en classe? Y aspirez-vous?

À propos de l'auteure

Chloé Richard

Chloé Richard est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sciences biomédicales de l‘Université de Montréal. Elle enseigne la biologie en Soins infirmiers et en Sciences de la nature depuis 12 ans au cégep de Saint-Laurent.

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9 Commentaires
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Nicole Perreault
Nicole Perreault
4 avril 2011 16h07

Bonjour,

J’ai assisté à une présentation du livre numérique et j’ai été littéralement emballée par son potentiel pédagogique, de même que par les nouvelles façons qu’il offre d’organiser l’information (les textes, par exemples) et de la mettre à jour. Une des innovations heuristiques du livre numérique, c’est la possibilité d’échanger des ressources entre enseignants qui utilisent le même manuel (activités en ligne, sites Web d’intérêt, etc.) : j’y vois là d’intéressantes possibilités de mise sur pied de communautés de pratique, de partage à l’infini.

J’adore le « livre papier » pour la lecture non scolaire (ex. : romans). Par contre, le livre numérique est une innovation particulièrement prometteuse pour les études. Imaginez votre livre numérique sur un iPad… (paraît que ça s’en vient !). Merci pour cet intéressant récit.

Marie-Paule Lachaîne
Marie-Paule Lachaîne
7 avril 2011 12h23

Bonjour,
Merci Chloé de partager ta courte expérience avec le livre numérique. Ça pique notre curiosité! Cet outil nous semble tout à fait pertinent autant pour l’enseignant que pour les étudiants. Le partage des annotations avec les étudiants et des ressources avec les enseignants nous apparaît particulièrement intéressant. Les nouvelles éditions de nos volumes nous permettront peut-être d’expérimenter cette nouvelle technologie. Est-ce que nous en deviendrons accros???
Danielle Duchesneau et Marie-Paule Lachaîne, enseignantes au département de Soins infirmiers

Claudette Ouellette
Claudette Ouellette
12 avril 2011 13h54

Je suis convaincue des bienfaits pédagogiques que peut procurer l’utilisation d’un livre numérique. Là où je m’interroge, concerne l’accès des étudiants. Je comprends que durant la période de formation, les étudiants ont un accès complet au contenu du manuel annoté de leur professeur. Mais qu’arrive-t-il une fois le cours terminé, perdent-ils accès au manuel original? Les sessions suivantes, s’ils doivent utiliser à nouveau le même manuel électronique que la session précédente doivent-ils payer? Voilà quelques-unes de mes interrogations.

Étienne Breault
Étienne Breault
15 avril 2011 10h45

En réponse au commentaire émis par Mme Ouellette, voici quelques éléments qui sauront apporter un éclairage aux interrogations formulées.
Le principe de base de l’édition en ligne est de fournir en accompagnement du manuel « papier » un complément pédagogique dont l’utilisation est prévue pour une utilisation simultanée à la prestation d’un cours en ligne ou en classe par un professeur.
La durée de l’accès étudiant à l’édition en ligne est modulée selon le temps de formation associé à un cours (de 6 à 48 mois). Il s’agit d’une formule à géométrie variable selon les clientèles visées (le délégué pédagogique associé à votre institution pourra vous informer des conditions d’accès selon les manuels offerts). Ainsi, certains ouvrages tels nos titres en soins infirmiers peuvent être utilisés pour une période de 48 mois, les étudiants et les enseignants pouvant au besoin se référer à ces ressources tout au long de la formation académique (ce qui dépasse ici la durée d’un cours qui s’étale habituellement sur 1 ou 2 session).
Dans le cas du manuel employé par Chloé , nous offrons l’accès à l’édition en ligne aux étudiants pour une période de 12 mois, ce qui convient aux programmes (la majorité) pour lesquels le cours s’échelonne sur deux sessions successives. Par contre, nous savons dans ce cas que certains cours touchent la clientèle de diverses techniques et pré-universitaires (et que les séquences de cours peuvent varier dans certaines institutions en fonction des clientèles visées. Nous sommes à l’écoute des demandes et avons des stratégies planifiées pour ces cas particuliers. Nous invitons les enseignants concernés à contacter leur délégué pédagogique afin de nous faire part de leurs besoins.
En espérant que cela répond à votre interrogation. N’hésitez pas à nous faire part de toutes questions et/ou commentaires!

Claudette Ouellette
Claudette Ouellette
15 avril 2011 17h43

Merci Chloé et M. Breault de vos éclaircissements. Personnellement, je suis favorable au médium numérique et je reconnais son utilité pédagogique tant pour l’enseignant que pour l’étudiant. Je suis heureuse de voir les progrès faits en ce sens. D’ailleurs, Chloé nous le démontre bien dans son récit les effets bénéfiques du Marieb. Selon M. Breault, les étudiants achètent le manuel en format papier, et cet achat leur permet d’accéder au Marieb de l’enseignant le temps de leurs études. C’est le MEILLEUR DES DEUX MONDES. En est-il de même pour l’enseignant, a-t-il un accès illimité à son Marieb ou du moins durant sa vie active comme enseignant?

Étienne Breault
Étienne Breault
20 avril 2011 4h24

L’enseignant utilisateur de nos manuels (et rendant l’achat obligatoire) bénéficie d’un accès illimité à la plate-forme. Il devra simplement répondre à l’une des missives acheminées périodiquement (à l’approche de l’expiration de son abonnement) à son courrier électronique qui lui mentionneront de contacter son délégué pédagogique afin d’obtenir le renouvellement de son adhésion. Ainsi, il préservera automatiquement l’ensemble du travail effectué dans son manuel en ligne et pourra poursuivre la bonification de son contenu! Toutefois si un professeur est appelé à enseigner dans un contexte où l’ouvrage n’est pas (ou n’est plus) obligatoire, l’accès au Marieb en format etext ne serait pas renouvelé un an après la période d’expiration du code d’accès.

anne-catherine salliez
anne-catherine salliez
29 août 2011 21h48

Je souhaite avoir tout simplement accès au livre concerné en ligne pour offrir à mes élèves un outils didactique supplémentaire

Étienne Breault
Étienne Breault
29 août 2011 23h19

En réponse au questionnement de madame Salliez, veuillez noter que nos partenaires de Pearson France sont responsables de la diffusion de la technologie Pearson e-text d’ERPI pour le marché européen. Si vous souhaitez obtenir des accès, nous vous invitons à contacter madame Catherine Garcia, responsable export chez Pearson Education France au courriel suivant: catherine.garcia@pearson.com.
Cordialement,
Étienne