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13 janvier 2014

Mon MOOC à moi. 7. Les réseaux sociaux d’apprentissage

Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

CHRONIQUE

Que dire de plus qu’on ne sache déjà sur les réseaux sociaux ? Le sujet a largement été traité. Pourtant, même si ce n’était pas un cours mais plutôt une présentation de son travail, l’intervention de Christine Renaud a été intéressante à plusieurs niveaux.

Dans un premier temps, madame Renaud est la preuve concrète qu’on peut être prof et (puis) entrepreneur. Ensuite, parce qu’elle a trouvé une bonne idée (voir E-180) pour passer du simple contact à la relation d’apprentissage, à l’échange pédagogique grâce à une bourse aux savoirs. L’idée en tant que telle n’est pas nouvelle. En France, il y a quelques années déjà et avant les outils numériques, une enseignante a mis sur pieds les RERS (réseaux d’échanges réciproques de savoirs), une démarche de mise en relation de proximité reconnue depuis par le gouvernement comme facteur de lien social. Avec Internet, Christine Renaud est passée à la vitesse supérieure et draîne une population plus étalée géographiquement. Une des idées sympatiques de son projet est la suivante : Puisqu’apprendre prend du temps, autant profiter de notre temps perdu (gares, aéroports, salles d’attente, etc.), pour… apprendre. Tout. Depuis la façon de gérer un deuil par le dessin jusqu’aux techniques de débogage informatique.

Ce témoignage est intéressant parce qu’encore une fois, on nous montre que le monde « virtuel » n’est pas forcément un monde déshumanisé, contrairement à ce que clament certains écolos extrémistes du monde physique. Les deux mondes sont réels. C’est aussi pour cela que l’intervenante préfère parler d’espace d’échanges plutôt que de réseau social qui serait davantage un outil pour créer une communauté d’apprentissage dont les membres seraient destinés à se rencontrer. Ouf ! On revient donc là vers du présentiel, du palpable ! Voir la vidéo de présentation de l’activité d’E-180 dans les conférences et autres rassemblements.

Mais comme dans toute dynamique d’échange, la question qui se pose est de faire coïncider l’offre et la demande… « Plus on est nombreux, plus on augmente la probabilité de croisement d’intérêts », écrit un participant. Big is beautiful ? Toujours cette masse critique dans laquelle on se sent parfois quantité négligeable. C’est un autre débat.

Côté suivi ITyPA, force est de constater que l’engouement diminue, mais que les participants actifs le sont toujours autant. Les défis sont remplis, les jeux-questionnaires remplis, les badges** payés (quand le système le permet !) Sur ce webinaire en particulier, moins de commentaires en direct (24 contre 331 pendant le premier webinaire, mais encore faudrait-il enlever le bruit composé de dizaines de « bonjour, ça va, content d’être là »). Nous verrons la semaine prochaine ce qu’il en est avec  la session sur la formation tout au long de la vie et la participation de Marc Nagels, enseignant et chercheur en Sciences de l’éducation.

** NDA

Badge : badge électronique (code informatique) qui atteste que l’apprenant a bien suivi le programme. Après obtention (validation des acquis, diplôme) et s’il cherche un emploi, l’apprenant peut le transférer à un recruteur. Celui-ci verra ce que l’apprenant a produit pendant les cours ainsi que les compétences acquises. On pourrait le traduire par certification de suivi sous forme de macaron virtuel. 

Pour en savoir plus sur l’évaluation par les pairs, cliquez sur Évaluation – Badges : http://mooc.fr/itypa2/badges/badges/

Pour lire la suite… À venir !

Pour lire l’article précédent : Mon MOOC à moi. 6. Les communautés d’apprentissage

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