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15 mai 2025

3 projets de collaboration entre des enseignantes du secteur régulier et le programme de francisation au Cégep Marie-Victorin

Sylvie-Anne Boutin-Panneton, conseillère pédagogique responsable de la francisation au Cégep Marie-Victorin, a voulu offrir aux personnes qui étudient en francisation des occasions d’interagir et de tisser des liens avec les élèves francophones de la formation régulière. Elle a lancé une invitation aux enseignantes et aux enseignants du secteur régulier à concevoir des activités pédagogiques collaboratives qui offriraient aux étudiants et aux étudiantes en francisation l’occasion d’échanger avec des francophones, tout en s’inscrivant dans les objectifs pédagogiques des cours ciblés en formation régulière. En prime, ces collaborations sensibiliseraient les élèves francophones aux réalités des personnes nouvellement arrivées au Québec.

Mélanie Houle (enseignante en Techniques d’éducation à l’enfance), Caroline Chouinard (enseignante de littérature) et Amélie Pellerin (enseignante en Arts visuels) ont saisi l’occasion avec enthousiasme!

La francisation au Cégep Marie-Victorin 

Le Cégep Marie-Victorin offre des cours de francisation en collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Les cours de francisation sont des cours à temps plein offerts aux personnes de plus de 16 ans nouvellement arrivées au Québec. (Certaines ont 17 ou 18 ans, mais une femme de 80 ans a déjà fait une session de cours!) Les personnes qui débutent leur apprentissage du français auront, après un parcours d’un an, un niveau intermédiaire ou avancé qui leur permettra de vivre en français et d’intégrer le marché du travail. Leur français ne sera pas parfait, mais leur permettra de réaliser des actions de la vie courante dans la langue de leur province d’accueil..

Les activités de francisation se déroulent sur 6 heures par jour (30 heures par semaine). Les élèves ont des cours théoriques 4 heures par jour avec un enseignant ou une enseignante, puis appliquent la matière vue en classe lors d’ateliers de 2 heures organisés par un animateur ou une animatrice. Ces 2 heures sont un espace pour pratiquer la production orale dans un contexte moins formel, sans être évalué.

Les cours de francisation sont offerts au pavillon Namur et au pavillon Bélanger du Cégep Marie-Victorin, des pavillons qui ne sont pas sur le campus principal et qui en sont même assez éloignés. Cela a comme conséquence que les personnes qui étudient en francisation côtoient relativement peu de francophones sur le campus. (Le pavillon Namur n’héberge que le Centre d’éducation interculturelle et internationale du cégep.) C’est malheureux, parce que la meilleure façon d’apprendre le français est d’être en contact avec des francophones. Les personnes en francisation discutent entre elles et font des sorties, mais ont relativement peu d’occasions de discuter avec des francophones. Quand elles s’exercent entre elles, elles peuvent arriver à avoir des discussions assez fluides, mais la gêne les bloque parfois quand vient le temps de parler à une personne francophone.

C’est donc pour amener les élèves de francisation à interagir avec les élèves francophones des programmes du secteur régulier, dans le pavillon principal du cégep, que Sylvie-Anne a lancé des perches à tout le personnel enseignant par le biais des coordinations départementales. Mélanie, Caroline et Amélie ont répondu à l’appel!

En Techniques d’éducation à l’enfance: animer des activités brise-glace 

Mélanie Houle donne le cours Communication et relations professionnelles en 1re année du programme de Techniques d’éducation à l’enfance. Ce cours vise l’apprentissage de techniques de communication favorisant:

  • des relations de confiance
  • la participation active à des discussions
  • la résolution de conflits

Le cours est moins axé sur les enfants que les autres cours de formation spécifique du programme. Il s’agit d’apprendre, par exemple, à accueillir les parents et à créer des liens avec l’équipe de travail. Le cours traite entre autres du langage verbal et non verbal et de l’écoute active.

Mélanie a eu l’idée de demander à ses élèves de créer des activités brise-glace qui permettraient aux étudiants et aux étudiantes de francisation d’échanger. Les élèves de Techniques d’éducation à l’enfance doivent animer des activités de ce type au début de leurs stages, quand ils et elles se présentent et apprennent à connaître un groupe d’enfants. Par exemple, une stagiaire peut fabriquer un dé dont les 6 côtés sont imagés:

  • 1 image invite la personne qui a lancé le dé à parler de sa famille
  • 1 image l’invite à parler de son activité préférée
  • etc.

Il s’agissait donc ici d’imaginer et de réaliser le même genre d’activités, mais adaptées à une clientèle adulte en francisation.

Adapter une telle activité pour la réaliser avec des adultes non francophones est très intéressant sur le plan pédagogique. Dans la communication avec des non francophones, avoir un langage non verbal expressif peut être aussi important que dans la communication avec des enfants. Ici, l’enjeu est de ne pas infantiliser les personnes non francophones.

Mélanie a donc demandé à ses élèves de travailler en équipe pour concevoir des activités, puis de les animer auprès d’élèves de francisation. Elle avait 2 groupes d’environ 30 élèves qui ont reçu chacun la visite d’un peu plus de 40 personnes en francisation. Les élèves de Mélanie travaillaient en équipe d’environ 5 personnes et chaque équipe animait son activité auprès de 7 ou 8 élèves de francisation.

Par exemple, 1 équipe a créé un jeu de serpents et échelles qui amenait les joueurs et joueuses à répondre à des questions comme:

  • «D’où viens-tu?»
  • «Quels sont tes intérêts?»
  • «Qu’est-ce que tu aimerais faire plus tard?»
  • etc.

Quelques photos prises pendant les rencontres entre les élèves de Mélanie et les élèves de francisation

Les étudiants et étudiantes de Mélanie s’exerçaient à animer les activités et les personnes en francisation répondaient aux questions. Cela a donné lieu à un échange entre les personnes, le tout autour de cafés et de collations.

Mélanie a évalué ses élèves sur leur planification de l’activité et sur la réflexion qu’ils et elles ont réalisée à la suite de leur expérience d’animation. Elle a eu l’aide d’une collègue pour superviser l’animation des activités, mais la «performance» des élèves n’a pas été évaluée en tant que telle.

Un grand nombre d’élèves de Techniques d’éducation à l’enfance habitent Montréal-Nord. Plusieurs sont arrivés au pays il n’y a pas si longtemps ou sont des personnes immigrantes de 2e génération. Plusieurs ont eu à apprendre le français comme langue seconde ou leurs parents l’ont fait. Il va sans dire qu’ils et elles étaient très sensibles à la réalité des personnes immigrantes. Lors du projet, il y avait même 2 étudiantes qui commençaient à parler français. Pour Mélanie, cela permet aux personnes en francisation de se projeter dans le futur, de voir qu’elles pourront aussi faire des stages ou travailler bientôt. Et évidemment, elles ont pu pratiquer leur français et faire de nouvelles rencontres!

Mélanie a beaucoup apprécié le projet. Ses élèves en ont profité autant que les personnes en francisation. Sylvie-Anne et Mélanie sont d’accord: ce genre de rencontre permet de briser les tabous des 2 côtés!

Les élèves de Mélanie ont trouvé valorisant de pouvoir intervenir en relation d’aide en adoptant les attitudes de communication qui sont nécessaires à leur future profession. (Les éducateurs et éducatrices auront à interagir avec des parents dont le français n’est pas la langue première.) Ils et elles étaient fiers de présenter leurs activités.

À la session suivante (hiver 2025), les collègues de Mélanie qui supervisent les stages lui ont dit que les élèves semblaient mieux préparés qu’à l’ordinaire pour leur 1er stage, plus à l’aise dans l’animation d’activités, plus en confiance.

Seul bémol: l’activité n’a pas duré assez longtemps! Les personnes en francisation ont pris l’autobus vers le campus principal et avaient un peu moins de 2 heures pour vivre l’activité, mais la circulation dense ne leur a finalement laissé que 75 minutes. Avoir un peu plus de temps aurait permis à tout le monde de tirer davantage profit des activités.

En littérature: une correspondance qui mène à une rencontre en présence

À l’automne 2024, Caroline Chouinard enseignait le 2e cours de littérature obligatoire (601-102-MQ), dont l’objectif est d’apprendre à analyser une vision du monde. Caroline a vu dans l’invitation de Sylvie-Anne une superbe occasion pour ses élèves d’aller à la rencontre d’autres individus, d’autres visions du monde.

Sylvie-Anne et Caroline ont échafaudé un projet échelonné sur plusieurs échanges entre les 2 groupes d’élèves: les élèves de littérature ont envoyé une lettre aux élèves de francisation. Une lettre a été envoyée en retour par les élèves de francisation. Puis, les élèves de littérature ont répondu dans une 3e et dernière lettre. Cet échange épistolaire s’est échelonné sur 7 semaines environ et s’est soldé par une rencontre des correspondants et correspondantes.

Caroline enseignait à environ 120 personnes en littérature (issus de tous les programmes de DEC). Ces étudiants et étudiantes ont échangé avec environ 40 personnes en francisation, certaines en niveau 1 (débutantes) et certaines en niveau 3 (un peu plus avancées — il y a 8 niveaux en tout). Cela signifie que chaque élève de francisation a correspondu avec 3 élèves francophones.

Sylvie-Anne et Caroline ont demandé à tous les élèves de francisation impliqués de remplir une fiche de présentation imagée afin de pouvoir jumeler les élèves en fonction de leurs goûts.

La fiche de présentation d’un étudiant de francisation utilisée par Sylvie-Anne et Caroline pour le jumelage

Sylvie-Anne avait inclus beaucoup d’images sur la fiche, car elle anticipait que les élèves de niveau 1 ne soient pas tous et toutes capables de bien répondre aux 3 questions textuelles à la fin de la fiche («ma plus grande fierté», «mon plus grand rêve» et «ce qui me fait le plus rire»), mais elle a été agréablement surprise. Les élèves ont pour la plupart bien répondu aux 3 questions, ce qui a permis d’accélérer un peu le jumelage. Plutôt que d’analyser les 160 fiches en détail, Caroline et Sylvie-Anne ont pu se concentrer surtout sur les 3 dernières questions (les plus riches).

Caroline a eu accès à un petit budget pour acheter de jolies enveloppes pour les lettres.

Les enveloppes achetées par Caroline

Caroline a consacré 90 minutes à la rédaction de chaque lettre par ses élèves. Chaque séance de rédaction était précédée d’une présentation d’environ 15 minutes où Caroline donnait des indications simples, comme la façon de s’adresser à une personne qui apprend le français.

Dans la 1re lettre, les élèves devaient se présenter, puis questionner l’autre. Se présenter soi-même, pour certaines personnes, ça donne lieu à un questionnement existentiel: «Qu’est-ce que j’ai d’intéressant, moi, à présenter aux autres?» C’est une belle réflexion avant l’insertion sur le marché professionnel et les entrevues d’embauche! Et apprendre à questionner l’autre, c’est l’occasion de développer un savoir-être.

La déception de Caroline est de ne pas avoir eu assez de temps à consacrer en classe à la révision des lettres par leurs auteurs et autrices, et de ne pas avoir pu corriger les lettres elle-même. Certaines des lettres qu’elle a eu le temps de lire étaient malheureusement bourrées de fautes! Certains étudiants et certaines étudiantes de francisation, qui ont bien pris le temps de corriger leurs phrases (peut-être avec un peu d’aide de leur téléphone…), ont fait un meilleur travail. Caroline a trouvé cela un peu désolant!

Une lettre envoyée par Fatima Alkaroun, une élève de Caroline

Cette activité n’était pas associée à une évaluation, mais les élèves se sont tout de même pleinement investis dans le projet. Cela a dépassé les attentes de Caroline.

Il faut dire que le projet est très signifiant. Cette rencontre de l’autre est authentique: il faut savoir s’exprimer, travailler son empathie, etc.

Caroline a amené un polaroïd en classe pendant la rédaction de la 1re lettre: tout le monde voulait intégrer une photo à sa lettre!

Chanez Hamouche, une étudiante de Caroline, a décoré l’enveloppe de sa lettre d’une photo d’elle-même et d’images découpées.

Plusieurs élèves ont adoré rédiger leur lettre. Le cours se terminait à 18h, mais ils et elles restaient assis pour terminer leur travail.

Caroline a apporté les lettres elle-même au pavillon Bélanger. Mélissa Marquette, l’une des animatrices de francisation, et elle se sont transformées en employées de centre de tri postal pour répartir toutes les lettres vers leurs destinataires et destinatrices.

Les lettres à acheminer

Après avoir reçu une réponse de la part des élèves de francisation, les étudiants et les étudiantes de Caroline ont rédigé leur 2e lettre.

Puis sont venues les rencontres en chair et en os. Les élèves de francisation ont rencontré la même semaine les 3 groupes d’élèves de Caroline.

Plusieurs des étudiants et des étudiantes de Caroline appréhendaient la rencontre en personne, en cette ère où les jeunes ont davantage tendance à regarder l’écran de leur téléphone qu’à aller vers les inconnus qui les entourent. Les élèves ont dû sortir de leur zone de confort et se sont entraidés. Caroline et Mélissa les ont aidés en préparant des marques-places autour des tables pour qu’ils et elles n’aient pas à choisir leurs places.

Les marques-places que Caroline et Mélissa ont préparés

Les rencontres ont été très riches. Elles ont été très valorisantes pour les étudiants et les étudiantes de Caroline. Ils et elles étaient en quelque sorte des modèles d’intégration à la société québécoise. D’ailleurs, certains et certaines étaient passés par la francisation: doublement valorisant pour ces personnes!

Les étudiants et étudiantes de francisation ont posé beaucoup de questions (sur le système scolaire québécois et la réalité des études au Québec, entre autres).

Les rencontres étaient structurées en 3 temps:

  • une activité brise-glace
  • une discussion autour des lettres (Caroline et Mélissa avaient préparé une liste de questions pour stimuler les échanges de part et d’autre)
  • un jeu-questionnaire en grand groupe à propos de la société québécoise (Les questions changeaient chaque fois, puisque les élèves de francisation répétaient l’expérience.)

Certaines paires ont gardé contact après le projet et continuent à s’écrire.

Deux correspondants ont entrepris une partie de Uno.

Caroline a demandé à ses élèves de faire par écrit un bref retour sur leur expérience.

Certaines personnes ont légèrement déploré le fait que les échanges oraux étaient limités, étant donné le niveau de langue des personnes en francisation. Mais c’est le seul bémol qui a été exprimé. (Les élèves de niveau 1 n’étaient a priori pas la clientèle idéale pour ce projet, mais les contraintes d’horaire ont fait que Sylvie-Anne les a tout de même désignés pour ce projet, de façon très positive dans l’ensemble. Même si l’aisance des personnes de niveau 1 était limitée, les élèves de Caroline ont pu constater la progression entre le niveau 1 et le niveau 3 et en ont été impressionnés.)

Au-delà de cela, l’ouverture et l’empathie ont été au centre des commentaires des élèves de Caroline.

Une étudiante «québécoise de souche» partage ses impressions à propos du projet et explique avoir discuté de ses origines et de son parcours de vie avec les personnes en francisation.

 

Une étudiante explique comment sa perception du projet a évolué au fil du temps

Un étudiant ayant immigré en bas âge explique s’être reconnu dans le parcours des personnes en francisation

Caroline avait baptisé le projet «On correspond?». Il s’agissait évidemment d’une référence à la correspondance épistolaire, mais aussi à tous les points communs entre les élèves du parcours régulier et celles et ceux en francisation. Et ça a été un vrai succès! Le projet est devenu davantage qu’un projet scolaire: c’est devenu une authentique rencontre humaine, valorisante et touchante.

En arts visuels: des rencontres comme source d’inspiration pour le processus créatif 

Dans son Langage visuel et démarche, pour un projet ancré dans le geste et les médiums de la peinture, Amélie Pellerin a proposé à ses 2 groupes d’élèves de créer un diptyque à partir de l’un ou l’autre de 5 verbes d’action:

  • cacher
  • blesser
  • fondre
  • soigner
  • corrompre

Les élèves ont commencé leur processus créatif en étudiant les champs sémantiques de chaque verbe et en explorant les référents visuels, gestuels et symboliques de chaque verbe. Puis, ils et elles ont utilisé des techniques de créativité comme le remue-méninges ou la carte mentale. Les élèves cherchaient comment «matérialiser» ou représenter métaphoriquement le verbe choisi, dans le geste, le procédé ou l’abstraction.

Puis, 1 groupe d’élèves de francisation est venu rencontrer les étudiants et les étudiantes d’Amélie. Les personnes en francisation avaient fait un travail pour s’approprier les verbes, dans leurs sens propres comme dans leurs sens figurés. Elles devaient également trouver des anecdotes en lien avec chaque verbe.

Tout le monde était réuni autour de grandes tables dans les locaux d’arts visuels. Chaque personne en francisation était jumelée aléatoirement à un élève d’art pour échanger pendant quelques minutes. Puis, dans une formule de type speed dating, les élèves de francisation se déplaçaient pour échanger avec une nouvelle personne. C’était une activité dynamique. Certaines discussions étaient si captivantes que des personnes trop concentrées ont oublié de se déplacer lorsqu’il le fallait, car elles voulaient poursuivre leurs conversations! Les mots fusaient; les paires s’échangeaient même des photos et d’autres images.

Rencontre entre les étudiantes et étudiants d’arts visuels et de francisation
Rencontre entre les étudiantes et étudiants d’arts visuels et de francisation

Le fait que les élèves d’arts aient à créer un diptyque n’est pas fortuit. Un diptyque est créé sur 2 supports distincts qui forment un tout lorsqu’ils sont mis en relation. Cela trouve écho dans les échanges entre les élèves d’arts et les personnes en francisation. Ainsi, l’œuvre créée est de l’ordre du dialogue.

Les élèves d’Amélie ont pris des notes pendant les échanges. Ils et elles avaient déjà un projet de création avant les rencontres, mais celles-ci les ont fait basculer les idées de la plupart. Les discussions ont ouvert les étudiants et étudiantes d’arts visuels à de nouvelles réalités, à des narrations et des discours différents. Les œuvres produites finalement ont été plus engagées socialement et politiquement qu’elles ne l’auraient été autrement.

Le diptyque créé par Florence

Le diptyque créé par Alisoa

Le diptyque créé par Jefferson

Le diptyque créé par Tiany

Comme pour Mélanie et Caroline, plusieurs étudiantes et étudiants d’Amélie sont issus de l’immigration ou font partie d’une famille issue de l’immigration. Ils et elles se sont donc sentis interpellés par les réalités des personnes en francisation.

Dans le futur, Amélie aimerait porter le projet encore plus loin en ajoutant, par exemple, une 1re rencontre qui se déroulerait en dehors du cégep, en allant visiter une exposition artistique avec ses élèves et des personnes en francisation. Cela permettrait aux 2 groupes de tisser des liens plus forts et les encouragerait peut-être même à rester en contact ensuite!

Des collaborations à réitérer!

Nous avons toutes l’intention de réitérer l’expérience à l’automne 2025. Sylvie-Anne va refaire son appel à tout le personnel enseignant, en espérant que davantage de personnes répondent. Ce projet cadre parfaitement avec les valeurs du Cégep Marie-Victorin (ouverture, créativité, solidarité et engagement). Nous nous souhaitons toutes de pouvoir continuer longtemps!

À propos des auteures

Sylvie-Anne Boutin-Panneton

Après des études aux cycles supérieures en littérature et en cinéma à l’Université de Montréal, Sylvie-Anne Boutin se tourne vers l’enseignement de la littérature et des communications au collégial, puis de la francisation auprès des adultes au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Les enjeux portant sur l’inclusion sociale, culturelle et scolaire sont au cœur de ses priorités et de ses engagements.

Depuis 2021, Sylvie-Anne Boutin est conseillère pédagogique et responsable de la francisation au Cégep Marie-Victorin.

Caroline Chouinard

Au Cégep Marie-Victorin depuis 2006, Caroline Chouinard (M.A. en études françaises, Université de Montréal) enseigne la littérature en formation générale et dans le programme Arts, Lettres et Communication. Elle souhaite sortir sa discipline de sa tour d’ivoire, lui injecter une portée sociale inclusive et redonner à toutes et tous l’amour des mots. Ses recherches la ramènent invariablement à l’approche de bell hooks (Teaching to Transgress: Education as a Practice of Freedom [en anglais]) et à l’interdisciplinarité, porteuse du sens initial de la création des cégeps.

Caroline lit souvent Annie Ernaux et adore le jaune citron.

Mélanie Houle

Mélanie Houle est une enseignante spécialisée en éducation à l’enfance. Elle a étudié en Techniques d’éducation spécialisée au Cégep Marie-Victorin de 1995 à 1998, puis a obtenu un certificat en communication à l’Université de Montréal et un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire à l’UQAM. Depuis 2005, elle enseigne au Cégep Marie-Victorin, réalisant son rêve de retourner enseigner là où elle avait fait ses études. Mélanie a également enseigné au primaire et travaillé avec des enfants ayant des défis particuliers en CPE.

Mélanie Houle est une enseignante dont la carrière est marquée par son engagement envers l’éducation et son désir de faire une différence dans la vie des enfants et des personnes étudiantes.

Amélie Pellerin

Amélie Pellerin est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal. Sa démarche artistique, de l’ordre de la catharsis, est ancrée dans l’expérience du corps malade. Parallèlement à sa pratique artistique, elle écrit, prose, poésie et autres morceaux de textes, et ne sait pas encore ce qu’elle fera de ces mots en suspens…

Elle possède aussi un diplôme d’études supérieures spécialisées en enseignement collégial (D.E.S.S.) de l’université Laval et enseigne au cégep Marie-Victorin en arts visuels.

Elle est, depuis 2016, artiste-responsable au sein de l’organisme Les Impatients et elle offre des ateliers d’art et de création chaque dimanche en psychiatrie, au CHUM.

En lien avec ses métiers de l’art et de l’humain, Amélie a donné plusieurs conférences théoriques-poétiques sur l’art et les humains en création, au Colloque des médecins psychiatres du Québec, à l’UQTR et au CHU de Sainte-Justine, entre autres. En lien avec ces réflexions qui l’habitent, elle a publié des écrits sur Érudit.

Des fois, elle dit «l’art sauve».

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