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17 novembre 2017

La gestion de classe à l’ère du numérique (partie 3) : stratégies pour engager les étudiants

Ce texte a initialement été publié par Profweb, avant la création d’Éductive.

Table des matières

Que doit faire l’enseignant avec les téléphones, tablettes et ordinateurs en classe? Est-il plus judicieux de les interdire, d’encadrer leur utilisation ou de les intégrer dans les activités d’apprentissage?

L’omniprésence des appareils mobiles soulève, chez de nombreux enseignants, une interrogation quant à la manière de réagir face à ces distractions potentielles. Plusieurs se demandent s’ils doivent intervenir, et comment.

Ce dossier sur la gestion de classe à l’ère du numérique se divise en 3 parties. Chacune correspond à une étape de la démarche d’accompagnement que Jean-Luc a développé à titre de conseiller pédagogique :

Cette 3e partie du dossier vous permettra d’explorer des stratégies pour soutenir l’engagement des étudiants. Chacune sera illustrée par des pratiques concrètes d’enseignants du collégial qui utilisent des outils numériques pour appuyer leur approche.

Objectifs

Au terme de cette 3e et dernière partie du dossier, vous serez en mesure de :

  • Mieux cerner le concept dengagement scolaire et son rôle dans la mise en place d’un climat d’apprentissage favorisant la réussite
  • Explorer des stratégies pédagogiques pour soutenir l’engagement des étudiants
  • Vous inspirer de pratiques d’enseignants du réseau collégial qui utilisent le numérique pour engager les étudiants

État de la question: de la gestion de classe à l’engagement étudiant

Le concept de gestion de classe remonte aux années 1980. Depuis, le contexte d’apprentissage, d’enseignement, d’intégration des technologies et des Cégeps a grandement évolué. Les recherches en éducation ont montré que la planification et la scénarisation de cours constituent un jalon important de l’environnement d’apprentissage. Dans un article publié en 2001, Roch Chouinard affirmait qu’une « bonne planification de l’enseignement est à la base d’une gestion efficace de la classe ».

Depuis les années 2000, la transition du paradigme de l’enseignement vers celui de l’apprentissage [PDF] amène les enseignants à proposer des situations d’apprentissage et d’évaluation qui favorisent l’engagement et la réussite des étudiants. Cette transition a aussi un impact sur les besoins d’accompagnement des enseignants.

Lorsque les enseignants me sollicitent pour une rencontre d’accompagnement pédagogique, nos échanges portent généralement sur des stratégies d’innovation pédagogique ou qui favorisent la réussite.

La gestion de classe peut être une préoccupation sous-jacente, mais les stratégies dont nous discutons ne vont pas nécessairement dans ce sens. Nous travaillons surtout à la mise en oeuvre de stratégies pour engager les étudiants, notamment par l’utilisation d’outils numériques.
Jean-Luc Trussart

Nous proposons donc, dans ce dernier dossier, une approche dans laquelle les TIC ne sont pas considérées comme des distractions potentielles à gérer par l’enseignant, mais comme un moteur d’engagement et de motivation scolaire pour les étudiants.

La notion d’engagement

Il ne fait aucun doute que l’engagement constitue la clé de la réussite pour un grand nombre d’étudiants. Mais de quoi s’agit-il?

En éducation, l’engagement est un concept polysémique, faisant l’objet d’une grande variété de définitions et d’interprétations.
Gaëlle Molinari et al. (2016)

Le CAPRES a produit un dossier exhaustif proposant des pistes pour accroître la persévérance et la réussite à l’enseignement supérieur. L’engagement étudiant en fait partie. Il se définit par des éléments comme :

  • Un sentiment d’appartenance au programme d’études
  • Le temps et les efforts investis dans les activités d’apprentissage
  • Le respect des règles et des consignes
  • Des interactions positives avec les enseignants et les autres étudiants

Cette description fait ressortir le caractère multidimensionnel de l’engagement scolaire. La plupart des travaux sur les manifestations d’engagement et de persévérance aux études supérieures regroupent celles-ci autour de 3 catégories :

  • La dimension cognitive
  • La dimension affective
  • La dimension comportementale ou sociorelationnelle

Les 3 dimensions de l’engagement scolaire et leurs manifestations chez l’étudiant, à partir du Tableau synthèse sur le concept d’engagement du Conseil supérieur de l’éducation (2008). Source [PDF].

L’engagement n’est donc pas uniquement une disposition intérieure : il se traduit par une mise en action de l’étudiant dans son projet de formation, son comportement en classe, etc. C’est ce qui le distingue de la motivation.

Dans un article publié dans la revue Pédagogie collégiale au printemps 2014, Séverine Parent, conseillère pédagogique au Cégep Limoilou et chargée de cours en sciences de l’éducation, appuie cette distinction en faisant de la participation active un critère essentiel dans la définition de l’engagement scolaire.

[…] l’engagement implique un plus grand ancrage dans l’action que la motivation. Une fois que l’apprenant est dans l’action, qu’il participe, le phénomène enclenché peut être abordé sous l’angle de l’engagement.
Séverine Parent (2014)

Plusieurs études ont été menées sur les facteurs d’engagement et de persévérance des apprenants. Elles ont mené à l’élaboration de modèles théoriques, comme l’EduFlow (Heutte, 2015), qui illustrent certaines manifestations d’un profond engagement cognitif, dont :

  • Une attention soutenue
  • Une sensation de « fluidité mentale » (les apprentissages coulent de source)
  • Un sentiment de satisfaction et de bien-être qui pousse l’apprenant à se réengager dans l’activité pour le seul plaisir qu’elle lui procure (autotélisme)

Réalistement, vous ne pouvez pas intervenir directement dans le processus d’engagement intrinsèque de vos étudiants. Par contre, vous pouvez mettre en place des stratégies pédagogiques qui le favorisent, au regard des 3 dimensions de l’engagement scolaire.

L’engagement en contexte numérique

En éducation, l’utilisation des technologies « semble reconnue, tant par les enseignants que par les chercheurs, comme une stratégie susceptible d’améliorer l’engagement » et de susciter la motivation des étudiants (Bernet, 2010, p. 22).

Cependant, il ne suffit pas de mettre les TIC à la disposition des étudiants pour que leur utilisation soit adéquate et engageante. Isabelle Cabot et Marie-Claude Lévesque rappellent, dans une étude sur l’intégration des TIC et la motivation en français (2014), qu’il « serait erroné de croire que les TIC constituent une panacée aux problèmes de motivation, puisque leur impact varie […] grandement selon la manière dont les enseignants y ont recours ».

Parmi les dérives potentielles, Thierry Karsenti identifie le phénomène de passivité numérique :

[…] la passivité numérique en éducation se produit lorsque les apprenants ont accès à toutes sortes de dispositifs technologiques (ordinateurs portables, tablettes, téléphones intelligents, etc.), mais en font un usage pédagogique limité en classe.
Thierry Karsenti (2017) [traduction libre]

L’intégration des outils numériques doit donc être réfléchie et planifiée.

Les technologies ne se substituent pas non plus à la relation pédagogique, essentielle au bon climat de classe et un facteur important de motivation (Kozanitis, 2015). Elles peuvent cependant soutenir cette relation de plusieurs façons, en offrant :

  • Une plus grande facilité de communication entre l’étudiant et l’enseignant
  • La possibilité d’offrir une rétroaction plus rapide, plus complète ou plus personnalisée
  • Une meilleure accessibilité aux contenus ou une flexibilité dans la manière de présenter l’information (caractère inclusif)
  • La possibilité, pour les étudiants, de prendre part plus activement au processus de construction des connaissances et à l’acquisition de nouvelles compétences

Les technologies peuvent donc favoriser l’engagement des étudiants à plusieurs égards, mais elles ne constituent pas une fin en soi :

[…] c’est le type d’activités ou le contexte dans lequel les intervenants les utilisent qui en assure l’efficacité et l’impact probant sur l’engagement scolaire.
Emmanuel Bernet (2010)

Dans la pratique pédagogique: stratégies pour engager les étudiants

À la lumière des 3 dimensions de l’engagement et de la nécessité d’intégrer pédagogiquement les outils numériques, quelles stratégies peuvent favoriser et soutenir l’engagement des étudiants? Nous vous en présentons 6 que nous illustrerons par des récits de pratique recensés sur Profweb.

1. Adopter des pratiques pédagogiques actives et collaboratives

Des étudiantes travaillent sur un projet collaboratif (Cégep de Sept-Îles) (Source).

L’apprentissage actif […] désigne une grande variété de méthodes pédagogiques qui ont comme point commun d’engager les étudiants dans une tâche et de les faire réfléchir sur ce qu’ils font (Eison et Bonwell, 1991).
Louis Normand (2017)

Les pratiques pédagogiques actives et collaboratives incitent l’étudiant à adopter une posture proactive, constructive ou interactive en classe plutôt que passive (Chia et al., 2014). Celles-ci « génèrent des apprentissages plus profonds et plus durables chez les étudiants » (Normand, 2017). Nous vous présentons quelques méthodes pédagogiques pouvant être utilisées pour créer des situations d’apprentissage actif engageantes.

Approche par problème (APP)

Elle consiste à proposer une situation problème à résoudre par vos étudiants, en équipe. Elle soutient l’apprentissage par les pairs et une autonomie dans les apprentissages.

  • Stéphan Gaumont-Guay, enseignant de physique au Cégep Limoilou, utilise l’APP dans une classe d’apprentissage actif. ll encourage ses étudiants à utiliser leurs propres appareils pour effectuer des recherches de manière collaborative. Le CCDMD a également accompagné 2 enseignants dans la réalisation d’un site web pour l’APP en physique. Vous pouvez réutiliser et modifier les scénarios selon vos besoins. Vous pourriez aussi vous en inspirer pour créer des situations problèmes dans votre discipline!

Une équipe d’étudiants en recherche d’informations sur différents appareils.

Coconstruction des connaissances

Elle consiste à faire participer activement les étudiants, de manière collective, dans l’acquisition et l’approfondissement des contenus du cours ou dans le développement de leurs compétences.

Classe inversée

Cette approche permet de consacrer les heures contact à l’application du contenu théorique que l’étudiant s’est approprié à la maison. Vous pourrez ainsi l’accompagner dans son apprentissage concret. Cette approche favorise une flexibilité, une autonomie et une participation active de l’étudiant.

  • Christian Drouin, enseignant de chimie au Collège de Maisonneuve, inverse sa classe en préparant des vidéos sur des contenus théoriques. Les étudiants doivent les visionner et effectuer leur prise de notes avant le cours. En classe, ils réalisent différentes activités pratiques (exercices, laboratoires, jeux-questionnaires, réseaux de concepts) pour parfaire leurs apprentissages.

Survol des outils utilisés pour organiser la préparation des étudiants avant le cours (à gauche) et des exemples d’activités réalisées en classe (à droite). (Source)

Les étudiants sont très heureux de pouvoir suivre un cours à toute heure du jour (ou de la nuit), de n’importe où, et de pouvoir le revoir autant de fois qu’ils le désirent! […] En classe, ils participent, posent des questions et, de leur propre aveu, ils n’ont même plus le temps de texter!
Christian Drouin, La classe inversée : un catalyseur de changement! (2013)

Les méthodes pédagogiques actives ont un impact positif sur l’engagement et la motivation des étudiants, mais également sur celle de l’enseignant.

Les étudiants sont plus motivés et plus engagés. Ils voient le travail d’équipe comme étant enrichissant. J’observe moins d’absentéisme; les étudiants ne peuvent plus compter sur les notes de leurs amis. Cela a un effet sur ma propre motivation et m’incite à modifier et à améliorer ma pédagogie.
Étienne Bourdages, La classe d’apprentissage actif au service de la littérature (2015)

2. Impliquer émotionnellement les étudiants dans leurs apprentissages

Nous faisons ici appel aux dimensions affective et sociorelationnelle de l’engagement dans les activités d’apprentissage.

Établir un lien de confiance

La relation pédagogique se caractérise par « une attitude et un style de communication interpersonnelle qui témoign[ent] d’un respect, d’une bienveillance, d’un intérêt et de préoccupations sincères à l’égard des étudiants » (Kozanitis, 2015).

La qualité de la relation pédagogique peut avoir un effet notable sur le développement affectif et cognitif des étudiants […]. Une relation pédagogique bénéfique contribue, en outre, à faire aimer l’école, à augmenter la résilience des étudiants vis-à-vis de la réussite scolaire et à diminuer le sentiment de solitude vécu par certains.
Anastassis Kozanitis (2015)

Le numérique peut très bien soutenir cette démarche.

  • Carl Aubut, enseignant de Techniques d’éducation spécialisée au Cégep régional de Lanaudière à Joliette, souhaitait que ses étudiants discutent de leurs expériences professionnelles et puissent exprimer la charge émotive liée à certaines clientèles ou interventions lors des stages sur un blogue. Afin d’établir un lien de confiance avec les stagiaires, il a utilisé une formule d’accompagnement mixte où les discussions sur la profession étaient publiques, alors que les échanges sur le vécu affectif étaient privés entre les étudiants et l’enseignant.

Les étudiants […] vivent des liens de quotidienneté avec des gens qui ne sont pas toujours faciles et qui représentent une certaine menace pour leur intégrité psychologique. Cette rencontre-là peut s’avérer bouleversante. Mon rôle, c’est de les rassurer psychologiquement et de faire émerger leurs ressources personnelles permettant la construction de l’identité professionnelle. Le lien de confiance avec l’enseignant s’établit ainsi et les rencontres subséquentes de supervision se nourrissent de ces échanges.
Carl Aubut, Un blogue pédagogique pour le stage en éducation spécialisée (2011)

Approche par le jeu

Cette approche fait aussi appel à l’affectif en conférant aux activités d’apprentissage un caractère ludique et positif.

  • Lors de la création d’un cours d’introduction sur la robotique pédagogique, Jean Labbé, alors enseignant au Cégep de Lévis-Lauzon, a souhaité le rendre attrayant et accessible aux étudiants de toutes disciplines. Il y a attribué une dimension ludique en utilisant des logiciels de programmation compatibles avec les blocs Lego. Pendant la session, les étudiants participaient à plusieurs projets d’équipe pour la conception des robots et s’affrontaient parfois lors de compétitions amicales.

Nous voulions que le titre et la description du cours fassent appel à des notions comme l’enfance et le jeu, pour qu’ils soient associés à quelque chose de positif. Notre objectif était d’intéresser une population étudiante variée à l’électronique et à la robotique, à partir de matériel qui leur est déjà familier et qui n’est pas difficile à apprendre. Nous voulions faciliter la connaissance.
Jean Labbé, Robotique pédagogique et Lego : combiner la technique, le ludique et l’éthique (2016)

  • Un sujet sérieux peut aussi se prêter à une approche ludique. Katie Duhamel, enseignante en soins préhospitaliers d’urgence au Cégep de Rivière-du-Loup, utilise les leçons dans Moodle à la manière d’un livre « dont vous êtes le héros ». Les leçons sont entrecoupées de questions à rétroaction automatique pour aider l’étudiant à améliorer ses compétences pour la prise de décision en situation d’urgence.

Les étudiants perçoivent très clairement l’aspect ludique des leçons; ils adorent cela! Souvent, j’entends les étudiants discuter entre eux de ce qu’ils ont appris dans leurs leçons. Ils parlent des choix qu’ils ont faits et des situations qui se sont présentées à eux en conséquence.
Katie Duhamel, Les leçons de Moodle pour préparer les futurs techniciens ambulanciers paramédics à la prise de décision en situation d’urgence (2017)

Pour les étudiants, il s’agit d’une nouvelle façon de jouer. Nous leur avons demandé d’être attentifs à l’expérience et d’analyser le jeu comme ils le feraient avec une oeuvre de fiction ou un article. Johnathan a trouvé qu’il était plus facile de tenir des discussions avec les étudiants après avoir joué à un jeu vidéo, comparativement à la lecture d’un texte. Pascale considère aussi que les discussions ont été très fructueuses.
Johnathan Mina et Pascale Warmoes, Les jeux vidéo comme moyen d’offrir des expériences d’apprentissage en profondeur aux étudiants (2017)

3. Rendre la matière enseignée et les activités d’apprentissage signifiantes

L’enseignement doit favoriser des apprentissages significatifs […] dont le sens et l’utilité apparaissent clairement à l’étudiant
Dany Laveault (1995)

Faire des liens avec les aspirations ou la future profession des étudiants

L’utilisation de situations authentiques au collégial offre de nombreuses possibilités pour transposer les savoirs théoriques dans des situations pratiques.

  • Au Cégep de Lévis-Lauzon, les étudiants du programme de bureautique réalisent leur activité d’intégration en s’impliquant dans une entreprise-école. Cela leur permet de se familiariser avec des outils et des médias qu’ils retrouveront sur le marché du travail, notamment les fonctions de travail collaboratif (OneNote, Excel, etc.). Ils mettent en pratique leurs connaissances en répondant à différentes demandes de service de la part du personnel ou des étudiants du Cégep (production de documents numériques, formation ou accompagnement pour l’utilisation d’un outil TIC, organisation d’événement).

     

    Deux étudiantes dans un local de l’entreprise-école (crédit photo: Martin Hardy).

Les étudiants aiment beaucoup cette formule. Une étudiante m’a dit qu’elle aimait l’entreprise-école parce que ce n’est pas un cours ! Elle était beaucoup plus engagée et motivée qu’en classe. Les situations authentiques permettent de mieux évaluer le savoir-être et les attitudes professionnelles des étudiants. J’observe que beaucoup d’entre eux se démarquent en étant dans le feu de l’action. Ils s’en étonnent eux-mêmes.
Martin Hardy, L’entreprise-école en bureautique : des étudiants-employés en apprentissage avec des situations authentiques (2017)

Certains départements et programmes mettent en place une approche orientante pour raccrocher le contenu des cours à différentes professions.

  • Dans le programme de Sciences de la nature du Collège Shawinigan, une équipe enseignante a réalisé une série de capsules vidéo pour présenter une profession liée à chacun des cours spécifiques du programme. Chaque capsule se conclut par un problème à résoudre, pour que l’étudiant puisse faire un lien entre la matière et la profession présentée. Les vidéos, les fiches d’exercice et les corrigés sont accessibles dans cet article.

C’est donc une formule gagnante pour l’étudiant, qui obtient de l’information au sujet de plusieurs professions tout en lui permettant de donner un sens concret aux apprentissages réalisés dans ses cours de formation spécifique.
Nathalie Sirois, Marie-Christine Bélanger et Dominique Simard, Une trentaine de capsules pour favoriser une approche orientante en Sciences de la nature (2016)

Faire appel aux intérêts ou à l’expérience personnelle des étudiants

Plusieurs enseignants intègrent les réseaux sociaux de manière pédagogique dans leurs cours, comme objet d’étude ou comme outil de communication.

  • Andy Van Drom, enseignant d’anglais langue seconde au Cégep Limoilou, utilise Twitter pour que ses étudiants perfectionnent leur grammaire.
  • Gina Lavine, du Collège Laflèche, a créé une communauté d’apprentissage sur Facebook pour encourager ses étudiants à pratiquer l’anglais.

     

    La page Facebook pour l’apprentissage de l’anglais (Collège Laflèche).

  • Gabriel Flacks, enseignant de Humanities au Cégep Champlain à Saint-Lambert, a créé la plateforme de blogue NewsActivist pour encourager ses étudiants à s’exprimer de manière engagée sur différents enjeux contemporains. Ainsi, l’écriture devient un exercice signifiant pour eux.

J’étais beaucoup plus motivée à écrire mes articles de blogue que mes dissertations, parce que je savais que des gens les liraient et que mon opinion pourrait être entendue. […] J’ai pu travailler sur un sujet qui me tenait à coeur, pour lequel j’ai éprouvé un intérêt encore plus grand par la suite.
Nathalie Geukers (étudiante), Empowering Students with Liberal Education and Technology (2017) [traduction libre]

4. Adopter des pratiques inclusives

L’approche inclusive connaît une forte croissance dans le réseau collégial. La conception universelle de l’apprentissage (CUA) découle du principe de design universel en architecture. Ce courant vise à anticiper les besoins particuliers de certains usagers à mobilité réduite en concevant d’emblée des environnements physiques adaptés. Avec le temps, ces aménagements ont aussi bénéficié à de nombreux usagers sans handicap. La CUA est la transposition, dans le domaine éducatif, de ce principe d’accessibilité universelle.

Cette conception veut rejoindre tous les apprenants : qu’ils soient doués, qu’ils éprouvent quelques difficultés ou qu’ils bénéficient de mesures d’adaptation scolaire. L’inclusion, dans le contexte de la CUA, c’est la mise en œuvre de pratiques pédagogiques variées visant la réussite de chacun malgré ses différences
Dossier CAPRES, La conception universelle de l’apprentissage (CUA) (2015)

L’approche inclusive vous permet d’assurer, en amont, un environnement d’apprentissage optimal pour tous vos étudiants, par exemple :

  • Julie Jacob, enseignante en Techniques de prothèses dentaires au Cégep Édouard-Montpetit, utilise Google Classroom pour que les étudiants développent un portfolio de compétences selon leur style d’apprentissage. Les types de devoirs sont variés et les étudiants utilisent le support numérique de leur choix pour les travaux (texte, médiagraphie, diaporama, photos).Johanne Morin, enseignante d’anglais au Cégep Limoilou, offre plusieurs choix à ses étudiants pour les exposés oraux (devant la classe, en petits groupes ou de manière individuelle). Certains enseignants offrent même la possibilité de réaliser l’exposé par vidéoconférence ou de l’enregistrer sur une vidéo à présenter en classe.

L’utilisation d’un site web ou d’un environnement numérique d’apprentissage vous permet de regrouper les ressources pour l’étudiant.

Les étudiants ayant des troubles d’apprentissage (TA) sont de plus en plus confrontés à l’utilisation extensive et variée de nouvelles technologies. Dans le milieu de l’éducation, l’attrait des jeunes pour les TIC a été utilisé pour transformer ces dernières en outils susceptibles d’encourager et de faciliter les apprentissages, ainsi que pour en maximiser les impacts sur la réussite scolaire.
Réseau Adaptech, Les TIC: des outils pour l’accessibilité universelle en pédagogie (2013)

5. Formuler une rétroaction constructive et fréquente

La rétroaction […] que vous offrez à vos étudiants constitue une composante essentielle du processus d’apprentissage. Non seulement la rétroaction est reconnue pour assurer une progression des apprentissages et affecter la motivation des étudiants, mais elle contribue aussi à maintenir leur engagement et à soutenir leur persévérance dans les tâches d’apprentissage complexe (Wiliam, 2010).
La rétroaction (Université Laval)

La rétroaction est l’information formulée à l’étudiant après l’analyse de sa progression vers l’atteinte de la compétence visée. Elle s’appuie sur des traces explicites issues d’une ou de plusieurs situations d’apprentissage et d’évaluation.

Les 3 « P » de l’évaluation (Côté, 2014)
Le produit de l’étudiant Productions (esquisse, dissertation, etc.)
Performances (présentation orale)
Le processus de l’étudiant (toute démarche d’apprentissage ou méthode de travail qui témoigne de sa progression) Portfolio d’apprentissage, cahier de devoirs, recueil de sources d’inspiration, cahier de croquis, dossier de presse, journal de bord, feuilles de route, etc.
Le propos de l’étudiant Explicitation de l’étudiant sur la progression de ses apprentissages par des justifications, des autoévaluations, etc.

La rétroaction informe l’étudiant de ses forces, de ses défis et propose des pistes d’amélioration pour atteindre la compétence visée. Enfin, elle implique une mise en action de l’étudiant: « Il y a rétroaction lorsque l’étudiant reçoit de l’information concernant une de ses actions et qu’il utilise cette information pour modifier son approche à la tâche » (O’Brien, Marks et Charlin, 2003). Plus l’étudiant est informé sur sa progression et sur les moyens de s’améliorer, plus il pourra sengager dans le processus d’apprentissage.

Une rétroaction constructive et fréquente nous semble donc une stratégie essentielle pour soutenir l’engagement et la réussite, mais elle doit respecter certains principes pour être efficace. De plus, « des études ont démontré un haut niveau de satisfaction chez les apprenants avec la rétroaction technologique » (Facchin, 2016).

Rétroaction continue

Elle permet de suivre la progression des étudiants en intervenant de manière formative tout au long du projet, du cours ou du programme d’études, comme dans le cas d’un portfolio numérique. Les environnements numériques (Léa, Moodle) et les outils infonuagiques facilitent ce suivi interactif.

  • Alain Toutloff, enseignant en biotechnologie au Cégep de l’Outaouais, utilise un blogue pour encadrer les étudiants en stage et leur offrir une rétroaction fréquente. Des collaborateurs externes peuvent aussi commenter l’expérience des étudiants.

[…] j’ai souhaité que ce blogue soit public afin de permettre aux enseignants du département et à la communauté externe d’intervenir et de commenter. Mes collègues ont accepté sans hésitation! Cela a enrichi l’expérience des étudiants. Je pense que c’est une belle source de motivation et de reconnaissance pour ces jeunes en voie d’intégrer le marché du travail!
Alain Toutloff, Le blogue comme outil de suivi des stages en biotechnologie (2017)

  • Des enseignants du Collège Rosemont utilisent un outil d’écriture collaborative et la fonction Commentaire pour livrer une rétroaction formative à l’intérieur des travaux des étudiants. Ce suivi s’effectue pratiquement en temps réel et les enseignants peuvent suivre la progression de leurs étudiants tout au long de la session.

     

    Un exemple de rétroaction formative avec un outil d’écriture collaborative.

Rétroaction audio ou vidéo

Cette approche qui permet de personnaliser et d’expliquer votre correction, souvent de manière plus approfondie que par écrit.

  • Karine Bélair, enseignante au Collégial international Sainte-Anne, et Jean-François Legault, enseignant au Collège de Valleyfield, partagent quelques conseils pour produire une rétroaction audio de qualité. Par exemple, ils commencent par saluer l’étudiant par son prénom au début de l’enregistrement. Cette approche à échelle « personnelle » est engageante pour l’étudiant.Il est aussi possible d’enregistrer votre écran pendant la correction numérique, comme le fait Sylvie Lavoie, du Cégep de Lévis-Lauzon, pour obtenir une rétroaction audiovidéo.

J’ai le sentiment que cette méthode humanise l’évaluation. […] J’associe aussi un travail à la rétroaction: les étudiants doivent retravailler leur introduction à la lumière de mes commentaires audio. Cela les rend plus actifs dans le processus d’apprentissage et d’évaluation.
Jean-François Legault, La rétroaction audio pour donner du sens à la correction (2017)

Coévaluation des étudiants

La coévaluation permet aux étudiants de prendre plus de responsabilités et de s’impliquer activement dans leur processus d’apprentissage grâce à la réflexion et à la réaction de leurs pairs. Cette méthode est reconnue très efficace dans une approche formative (de Champlain, 2012).

  • Mario Plantin, enseignant en Techniques policières au Cégep de Trois-Rivières, utilise Moodle pour soutenir l’interévaluation des étudiants. Son objectif est de rendre les étudiants plus actifs et engagés dans le processus d’évaluation et d’apprentissage.

L’évolution des outils en ligne et l’exploitation de plus en plus répandue de l’infonuagique procurent aux collèges un environnement de collaboration extrêmement facilitant, autant pour le travail d’équipe que pour les communications régulières entre l’enseignant et les étudiants.
Huguette Dupont, Des outils d’évaluation sympaTIC pour le suivi des travaux en continu (2017)

6. Ouvrir les murs de la classe

L’idée d’ouvrir les murs de la classe grâce aux TIC n’est pas nouvelle : la revue Vie pédagogique y consacrait un numéro en 2004. L’évolution rapide des technologies et des nouveaux modes de communication en font toujours un sujet d’actualité en éducation. En octobre 2017, la CIRTA a tenu un colloque sur ce thème.

Grâce au numérique, l’articulation entre la présence et la distance est de plus en plus floue. Les frontières entre le virtuel et la classe physique étant de moins en moins présentes (Dillenbourg, 2008), les activités d’apprentissage doivent être repensées […]. Dans une perspective de partage, d’ouverture et de collaboration, ouvrir les murs de sa classe mène à des expériences enrichissantes.
Appel de communication de la CIRTA (2017)

Cette stratégie consiste à offrir des occasions d’apprentissage aux étudiants hors de la classe, ce qui peut favoriser leur engagement dans les activités d’apprentissage ou par rapport à leur établissement scolaire. Ce prolongement de la salle de classe peut s’effectuer dans des lieux virtuels ou physiques.

Prolongement de la classe dans un espace virtuel

L’apprentissage mobile permet à l’étudiant de poursuivre son apprentissage au lieu et au moment de son choix, en consultant ou en créant du contenu à l’aide d’un appareil mobile (Unesco, 2013).

  • Ian Murphy, enseignant au département de musique au Cégep de Drummondville, a créé une vingtaine de livres numériques avec des exercices interactifs à rétroaction instantanée pour permettre à ses étudiants de pratiquer leur instrument et de parfaire leurs apprentissages à leur propre rythme et au moment qui leur convient, sans les contraintes de disponibilité des appareils ou du matériel didactique. Le programme de musique a entamé son virage BYOD en 2012.

Auparavant, les étudiants n’avaient pas les ressources nécessaires pour pratiquer ou réviser la matière entre les cours. […] Maintenant, le iPad rend les documents accessibles partout et en tout temps: on voit même les étudiants pratiquer les exercices dehors, devant le Cégep. Comme chacun dispose de son matériel, cela facilite la tâche de tous.
Ian Murphy, Musique et livres numériques, les notes au bout des doigts! (2015)

Une formule de cours hybride permet de concilier les avantages de la formation en présentiel et à distance.

La création de communautés d’apprentissage en ligne permet aussi de transposer la dimension sociorelationnelle de l’engagement scolaire dans un environnement virtuel.

  • Lyly Lessard, enseignante d’anglais langue seconde au Cégep de Rimouski, a créé un blogue pour que ses étudiants exercent leur grammaire. Chaque étudiant devait créer un tutoriel vidéo avec des exercices pour ses pairs, que Lyly attribuait comme devoir. Elle posait des questions aux étudiants dans les commentaires et a constaté que les conversations se poursuivaient entre les étudiants.

Cette activité a permis de créer un lieu d’échanges asynchrone. Le cours d’anglais se poursuit donc hors de la classe et chacun y a accès à sa convenance. Les étudiants sont beaucoup plus à l’aise de donner leur opinion sur un blogue qu’à l’oral, devant tout le monde. Cette activité, instaurée dès la deuxième semaine de cours, a permis de créer des liens positifs entre les individus et se traduit par une ambiance positive en classe.
Lyly Lessard, G Suite pour l’éducation: pour une pédagogie axée sur la collaboration (2016)

  • Lisa Deguire, enseignante d’anglais langue seconde au Cégep de Jonquière, a travaillé à établir un réseau d’apprentissage en ligne, d’abord en faisant collaborer des étudiants de son collège avec des étudiants d’autres cégeps, puis en les faisant discuter avec des participants anglophones à une échelle internationale. Les étudiants ont utilisé la vidéoconférence pour communiquer avec leur interlocuteur, leur permettant d’exercer leur langue seconde dans un contexte plus concret et motivant.

     

    Des étudiants des cégeps de Jonquière et de l’Abitibi-Témiscamingue participant à une communication synchrone.

    Cette expérience a été incroyable! J’ai eu énormément de plaisir à réaliser cette activité et j’ai très hâte de recommencer. J’ai eu la chance de discuter avec Jen, une journaliste à la retraite qui habite au Royaume-Uni. Nous avons parlé d’une foule de sujets pendant notre conversation, qui a duré une heure […]. Jen a beaucoup apprécié mon enthousiasme tout au long de l’activité.
    Témoignage d’un étudiant de Lisa [traduction libre]

Prolongement de la classe ailleurs dans le collège

Véritable extension de la salle de classe, la bibliothèque collégiale devient de plus en plus un carrefour d’apprentissage qui offre des ressources documentaires et didactiques, mais également un aménagement, des technologies et des infrastructures pour soutenir le développement des compétences des étudiants.

[…] la vision des bibliothèques collégiales est de passer d’un endroit où l’on cherche des livres à un lieu où les étudiants et les enseignants sont soutenus activement.
Angie Stevens, L’influence du numérique sur les bibliothèques collégiales: vers un prolongement de nos salles de classe (2017)

Plusieurs collèges font de leur bibliothèque un véritablement milieu de vie pour les étudiants en misant sur un aménagement ouvert et collaboratif.

Les étudiants ne viennent plus à la bibliothèque uniquement pour consulter un document ou effectuer un travail. Ils y viennent socialiser, échanger sur des travaux, jouer aux différents jeux de tables. […] Les étudiants s’approprient le lieu comme on s’approprie un café pour aller y étudier, lire et échanger.
Alexandra Lavallée, La bibliothèque un milieu de vie (2015)

Un espace ouvert et collaboratif de la bibliothèque au Cégep Champlain à Saint-Lambert.

Angie Stevens, conseillère pédagogique au Cégep Champlain St-Lawrence, s’est entretenue avec plusieurs acteurs du réseau collégial pour témoigner du repositionnement des bibliothèques dans la mouvance du numérique.

Nos bibliothèques collégiales sont en train de devenir une extension de nos salles de classe, avec une offre de services et une expertise absolument cruciales pour les étudiants. Je vous invite d’ailleurs à vous informer davantage au sujet de votre bibliothèque institutionnelle: je suis convaincue que vous serez, vous aussi, agréablement surpris par tout ce qu’elle offre!
Angie Stevens, L’influence du numérique sur les bibliothèques collégiales : vers un prolongement de nos salles de classe (2017)

Plus largement, cette transition s’inscrit dans la volonté des cégeps d’entrer « dans une relation d’engagement réciproque, celui de l’établissement au regard de la réussite de l’étudiant et celui de l’étudiant dans l’utilisation des moyens qui lui sont offerts pour réussir » (Conseil supérieur de l’éducation, 2008).

Le cégep comme milieu de vie est à ce point important que même les établissements qui développent activement leur offre de cours à distance considèrent les services aux étudiants et la possibilité de socialiser sur le campus comme des facteurs essentiels à la réussite. D’ailleurs, les étudiants recréent cette socialialisation, même à distance.

On assiste à la mise en place de petites communautés de pratiques et de réseautage: si la plateforme d’études est un campus virtuel, ces groupes en représentent le volet social, qui est tout aussi important.
Geneviève Bernier, iLaSalle Campus (2015)

Pour terminer, nous ne saurions passer sous silence l’importance de l’implication des enseignants dans la mise en place d’un milieu de vie favorisant l’engagement des étudiants À cet égard, nous vous invitons à participer aux réflexions institutionnelles sur l’aménagement des espaces d’apprentissage dans vos cégeps, pour que vous et vous étudiants puissiez bénéficier d’un environnement d’apprentissage et d’enseignement optimal et engageant.

Conclusion

À la lumière de ce dossier, devrions-nous toujours parler de gestion de classe à l’ère du numérique ou serait-il plus adéquat de parler de stratégies favorisant l’engagement des étudiants à l’aide du numérique?

Avec les opportunités qu’offrent les outils numériques, nous croyons qu’il est temps de passer d’une approche « réactive » de gestion de classe, qui consiste à gérer l’environnement ou le comportement des étudiants, à une approche active, voire proactive de l’établissement d’un climat de classe engageant pour les étudiants. Les 6 stratégies présentées offrent une première piste pour y parvenir, mais vous pouvez également :

  • Miser sur la planification et l’amélioration continue de vos situations d’apprentissage et d’évaluation. Pourquoi ne pas sonder les étudiants sur leur perception des activités?
  • Harmoniser vos stratégies pédagogiques, selon votre discipline et les besoins de vos étudiants, avec les 3 dimensions de l’engagement scolaire.

Nous croyons sincèrement que la mise en oeuvre de stratégies pour engager les étudiants constitue des pistes prometteuses pour soutenir la persévérance, la réussite et la diplomation des étudiants, et ce, en bonifiant l’expérience d’apprentissage des étudiants tout au long de leur parcours.

Vous avez envie de partager votre propre stratégie pour engager les étudiants à l’aide des outils numériques? N’hésitez pas à communiquer avec l’équipe de Profweb!

Références utiles

La notion d’engagement et le contexte numérique

Des stratégies pédagogiques pour engager les étudiants

Apprentissage actif et collaboratif

  • Desjardins, J. et I. Senécal (2016). La pédagogie active. Dossier publié sur Profweb.
  • Duval, A-M. et Pagé, M. (2013). La situation authentique : de la conception à l’évaluation. Une formule pédagogique pour toutes les disciplines. Chenelière éducation, Montréal.
  • Leroux, J.L. et al. (2015). « Concevoir des tâches d’évaluation en situation authentique ». Évaluer les compétences au collégial et à l’université : un guide pratique. Chenelière éducation, Montréal, Collection Performa.
  • Normand, L. (2017). « L’apprentissage actif : une question de risques… calculés » [PDF]. Pédagogie collégiale, vol. 31(1), 5-12.

Approche inclusive

Évaluation et rétroaction

Ouvrir les murs de la classe

À propos des auteurs

Jean-Luc Trussart

Jean-Luc Trussart est enseignant en Techniques d’intégration multimédia au Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption. Ayant occupé la fonction de conseiller pédagogique au collégial pendant plus de 10 ans, il concentre ses activités à créer des expériences d’apprentissage authentiques pour ses étudiants. Il accompagne également les organisations dans le développement de formations en ligne engageantes et significatives optimisant l’utilisation des outils numériques. À travers son parcours, il met à profit sa créativité pour proposer des solutions cohérentes, efficaces et efficientes, tout en mobilisant des acteurs clés des organisations.

Andréanne Turgeon

Andréanne Turgeon a été éditrice pour Profweb de 2014 à 2019. Elle a ensuite coordonné l’organisme jusqu’à son intégration chez Collecto. Depuis 2022, elle est directrice du nouveau secteur des Services de pédagogie numérique chez Collecto, auquel se rattache la plateforme Éductive.

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Nicole Perreault
Nicole Perreault
21 novembre 2017 15h45

Cette troisième partie du dossier de la gestion de classe à l’ère du numérique est aussi passionnante que convaincante que les deux premières parties.

Les explications, de même que la richesse et la pertinence des exemples sont une source d’inspiration pour la rédaction du guide pour planifier, réaliser et évaluer l’impact d’une activité pédagogique TIC sur la réussite qui sera mis en ligne d’ici à juin prochain : https://www.reptic.qc.ca/dossiers/tic-reussite/guide-accompagnement/

Félicitations à Jean-Luc et à Andréanne, et merci à Profweb de rendre accessibles de tels écrits.

Nicole Perreault
Nicole Perreault
21 novembre 2017 15h47

Ah oui ! Serait-il possible de réunir les trois parties du dossier dans un fichier PDF ? Ce serait vraiment apprécié. Merci encore !

Andréanne Turgeon
Andréanne Turgeon
21 novembre 2017 15h58

Merci Nicole pour ces bons mots! D’un point de vue personnel, ce fut un projet très enrichissant et je suis toujours épatée, lorsqu’on fait ce genre de recension, par tout ce qui se fait d’inspirant dans le réseau. C’était notre façon de souligner les bons coups de nos collègues.

Concernant le fichier PDF, non seulement c’est possible, mais nous avions déjà prévu fournir les 3 volets du dossier dans un format plus convivial pour la lecture à l’écran, donc PDF et possiblement EPUB. Ce devrait être disponible au cours des prochaines semaines et nous en ferons l’annonce.

Jean-Luc Trussart
Jean-Luc Trussart
22 novembre 2017 14h12

Merci pour les bons mots Nicole! Content que le tout soit pertinent!