Les partenariats avec les milieux
Pour que de telles collaborations entre des milieux de travail et nos étudiants soient possibles, les professeurs responsables des cours doivent:
- prendre contact avec des milieux
- valider les propositions de projets faites par ces milieux
- assigner une équipe d’étudiants et d’étudiantes à chaque projet
- etc.
Heureusement, en Gestion et intervention en loisir, comme cela fait plus de 15 ans que nous tissons de tels liens avec les employeurs, plusieurs organismes et entreprises prennent l’initiative de nous contacter. Parfois, nous avons plus de propositions de projets que d’étudiants pour les réaliser!
En fait, avant le début de notre projet pilote, nous avions déjà une cinquantaine d’organismes et entreprises partenaires. Aujourd’hui, nous en avons 126!
C’est très stimulant, mais aussi un peu lourd à gérer.
C’est pour cela que nous avons demandé la prolongation de notre projet pilote pour une 4e année: pour cette dernière année, nous voulons concentrer nos efforts à trouver des façons de pérenniser notre approche.
Ainsi, même quand le financement du MES ne sera plus là pour que je puisse agir à titre de chargé de projet et m’occuper de la gestion de tous les partenariats, l’AMT pourra continuer.
Cette pérennisation passe en partie par la signature d’un protocole d’entente avec nos partenaires majeurs. Ainsi, avec 7 de nos partenaires les plus importants, nous avons signé une entente sur 3 ans. Nous avons donc la garantie qu’ils offriront des projets à nos étudiants et étudiantes pendant 3 ans et, de leur côté, ils ont la garantie que nos élèves travailleront avec eux. Cela est profitable autant pour nos partenaires que pour nous:
- Nous pouvons valider les projets à l’avance (sans avoir à chercher des partenariats à la dernière minute).
- Nos partenaires peuvent planifier la libération d’une personne-ressource au sein de leur organisation qui sera responsable d’accompagner nos étudiants et étudiantes (en le sachant à l’avance, ils peuvent s’assurer que la meilleure personne possible pour ce mandat soit disponible).
Une valse à 3 entre l’étudiant, le tuteur et l’enseignant
Dans les milieux de travail, une personne de l’organisation doit agir comme tuteur ou tutrice pour nos étudiants et étudiantes. L’engagement d’un tuteur va au-delà de celui d’un superviseur de stage. Un ou une stagiaire arrive dans un milieu de travail en ayant déjà la base des compétences nécessaires pour exercer ses fonctions. Un étudiant ou une étudiante en AMT, à l’inverse, a acquis quelques savoirs de base en classe, mais doit encore développer ses compétences. Le tuteur ou la tutrice doit être pédagogue. Il ou elle doit:
- faire une démonstration des tâches à effectuer
- laisser l’élève essayer
- donner à l’élève des rétroactions sur ses essais
- etc.
En AMT, nos élèves arrivent dans le milieu de travail avec des connaissances théoriques de base, mais ils ne sont pas aussi autonomes que des stagiaires et il est important que les tuteurs et tutrices sachent à quoi s’attendre.
L’enseignant ou l’enseignante, pour sa part, doit soutenir le tuteur ou la tutrice autant que l’étudiant. Par exemple, l’enseignant doit présenter l’élève au tuteur: quelles sont ses forces, ses défis. Cela permettra au tuteur de mieux accompagner l’élève. Il doit également rappeler à l’élève quelles sont les connaissances qu’il doit avoir et dont il aura besoin pour remplir ses fonctions. Il doit également préparer l’étudiant et le tuteur à leur 1re rencontre ensemble: leur rappeler de bien présenter leurs attentes, de définir des façons de communiquer (courriel?, téléphone?), etc.
Pour nous aider dans ce travail d’accompagnement, nous avons préparé un guide pour les élèves et un guide pour les tuteurs et les tutrices.
Le rôle de l’enseignant ou de l’enseignante est aussi de vérifier les projets et les tâches proposées par les milieux de travail. Il faut s’assurer que ces tâches correspondent à la compétence ciblée par le cours et s’inscrivent de façon cohérente dans le cheminement de l’étudiant. Les tâches ne doivent pas être trop difficiles pour les élèves, qui sont encore en apprentissage. Mais elles ne doivent pas non plus être trop faciles et ne nécessiter que des compétences que l’élève maîtrise déjà, sans quoi l’élève n’apprendra rien de nouveau.
Nous avons développé un outil que nous appelons Profil évolutif de la compétence. C’est une grille qui détaille les compétences de nos élèves au cours des différentes sessions du programme. Le document détaille:
- les notions avec lesquelles les étudiants se familiarisent
- les apprentissages qu’ils sont en train de consolider
- les compétences qu’ils maîtrisent
Ainsi, un milieu qui reçoit, par exemple, un élève de 4e session est capable de savoir quelles sont les compétences qu’il maîtrise et de choisir adéquatement les tâches qu’il va lui attribuer pour consolider les compétences que l’étudiant vient développer durant son projet AMT. Cela facilite notre travail et nous aide à nous assurer de la satisfaction de toutes les parties!