Plongez au-delà du réel dans une voûte numérique 3D
Renversante ! Voici qui résumerait bien mon expérience au laboratoire de visualisation immersive 3D de la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke (UdeS). Fruit de plus de cinq années de travail d’une équipe dirigée par les professeurs Djemel Ziou, du Département d’informatique, et André Dieter Bandrauk, du Département de chimie, cet environnement virtuel en temps réel est constitué d’une voûte de quatre écrans fixes et d’un système stéréoscopique qui affichent jusqu’à 120 images par seconde en temps réel. Munie de lunettes 3D, la personne qui se trouve au cœur de la voûte en vient à confondre le virtuel avec l’environnement réel.
Visitez l’infiniment petit et l’infiniment grand, voyagez dans le temps, figez la vitesse d’événements imperceptibles à l’œil nu, simulez la réaction du corps humain.
Le laboratoire de visualisation immersive 3D de la Faculté des sciences de l’UdeS
Le sentiment de présence d’une telle immersion est très fort, mais il reste à développer l’immersion sensorielle ainsi que l’intégration du son. À Sherbrooke, des projets sont en cours afin d’intégrer la dimension tactile à partir de gants qui, à défaut d’apporter le toucher, simuleraient la résistance lors de la prise en main d’objets virtuels actuellement dépourvus de poids.
Daniel Lévesque, professionnel de recherche en visualisation/immersion à l’UdeS
Projet Cave Fiber de l’Université de Sherbrooke
Source: MOdélisation en Imagerie, Vision et RÉseaux de neurones
Grâce à une voûte immersive à six faces, baptisée PSYCHÉ, le Laboratoire de Cyberpsychologie de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) utilise la réalité virtuelle pour le traitement de différentes phobies, de l’anxiété et du stress.
De son côté, l’École Polytechnique de Montréal a acquis en 2000 une voûte d’immersion en réalité virtuelle appelée Cave Automatic Virtual Environment (CAVE) que les REPTIC (ITREP) réunis à Montréal début avril 2014 ont eu la chance de visiter. Cette activité spéciale a été pour nous l’occasion de favoriser un réseautage entre universités et cégeps.
Les utilisations pédagogiques en enseignement comme en recherche sont variées. Il ne faut toutefois pas oublier que ces environnements nécessitent une programmation, ce qui ouvre d’importants débouchés pour les étudiants en imagerie numérique, par exemple. Un résumé de cette exploration pédagogique et des souvenirs en vidéo suivront la visite !
Vous connaissez d’autres environnements de ce genre ? Faites-nous-en part en laissant un commentaire ci-dessous.