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Ce texte a initialement été publié par la Vitrine technologie-éducation sous licence CC BY-NC-SA 3.0, avant la création d’Éductive.

Bonne année 2020 à tous !

(partie 1)

 

Toute l’équipe de la Vitrine technologie-éducation se joint à moi pour vous souhaiter une bonne et heureuse année pleine de santé et de joie pour vous et vos proches.

2019 s’achève, 2020 commence. Depuis un mois, le Web regorge de bilans 2019 et de prédictions 2020.  Suivant les sites visités, que ce soit pour l’économie, la politique, les relations internationales, le réchauffement climatique, la science, etc., l’optimiste succède au pessimisme ou vice versa en ce qui concerne l’état du monde. Il en est de même pour les technologies et le numérique, de plus en plus omniprésents dans toutes les sphères des sociétés, qui sont tout à tour perçus comme des avancées positives ou négatives en regard au monde de demain.

Pour rester dans le champ de responsabilité de la Vitrine, voici un bref exposé des tendances technologiques majeures que Gartner a conseillé de suivre en 2020 lors de son symposium en octobre 2019. Cet article est plutôt orienté « technologies de l’information » mais plusieurs de ces éléments peuvent permettre à tous de se situer dans un monde de plus en plus informatique. D’ici fin janvier, un autre article, portant sur les tendances en éducation pour 2020 ainsi que les faits saillants 2019 et les activités 2020 de la Vitrine technologie-éducation, sera publié.

Prédictions TI en 2020 : Liste des 10 principales tendances technologiques à suivre de près en 2020 selon Gartner (traduction libre ci-dessous) : 

  • Hyperautomatisation : l’hyperautomatisation réfère à l’automatisation intelligente des processus métier dans les entreprises. Elle combine des techniques d’automatisation robotisée de processus (RPA) avec des techniques d’intelligence artificielle (apprentissage automatique). Cela afin de dédier les interventions des humains à des tâches à valeur ajoutée plutôt qu’à des tâches répétitives comme, par exemple, l’annulation et le remboursement d’une commande, l’ouverture et la fermeture de comptes, la gestion de réclamation.
  • Multiexpérience: d’ici 2028, les technologies conversationnelles soutenues par l’intelligence artificielle (voix, texte) et les technologies immersives soutenues par les réalités virtuelle, augmentée et mixte vont changer les interactions des utilisateurs avec le monde numérique et modifier leur perception du monde numérique. L’idée est que ce n’est plus l’humain qui va s’adapter aux technologies mais que ce sont les technologies qui vont s’adapter à l’humain en terme de communication et d’interaction, y compris dans les espaces de travail.
  • Démocratisation de l’expertise : cette démocratisation s’appuiera sur la disponibilité d’outils permettant aux citoyens de pouvoir exploiter et appliquer des compétences spécialisées sans avoir besoin de les posséder eux-même. On parle ici d’outils d’aide au développement comme les plates-formes low code/no-code qui devraient permettre à des citoyens non développeur de connecter par « glisser-déposer » des composants fonctionnels déjà programmés pour développer une application. Ce peut être aussi des outils d’analytiques ou d’intelligence d’affaire qui permettent aux utilisateurs métier de manipuler et de visualiser des données sans avoir à les préparer et en effectuer la gestion de base.
  • Augmentation humaine: l’augmentation humaine explore comment la technologie peut être utilisée pour apporter des améliorations cognitives et physiques en tant que partie intégrante de l’expérience humaine. Des dispositifs portables ou des implants peuvent modifier les capacités physiques humaines comme par exemple les exosquelettes ou les puces. L’augmentation cognitive peut se produire grâce à l’utilisation de systèmes informatiques et de nouvelles interfaces homme/machine ou grâce à des implants dans le cerveau.
  • Transparence et traçabilité: les consommateurs sont de plus en plus conscients de la valeur de leurs informations personnelles et se soucient du respect de leur vie privée. Les organisations reconnaissent le besoin croissant de sécuriser la gestion des données personnelles et les gouvernements mettent en œuvre une législation stricte pour l’encadrer. Pour respecter les lois et regagner la confiance des usagers, les entreprises doivent développer des pratiques de transparence, de traçabilité et une approche éthique en ce qui concerne (1) l’usage de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique; (2) la gestion de la confidentialité des données personnelles, du consentement et de la responsabilisation de l’usager; et (3) la prise en compte de l’éthique dans la conception.
  • Utilisation accrue de Edge Computing : Edge computing , ou informatique en périphérie, est une approche qui cherche à minimiser le volume de données transférés en augmentant les traitements locaux. Elle a pris beaucoup d’importance au cours de cette dernière décennie avec la prolifération des capteurs et le développement de l’Internet des Objets. C’est une topologie informatique dans laquelle le traitement de l’information, la collecte et la livraison de contenu sont placés plus près des sources et des consommateurs de ces données. Les besoins de capacités de traitement en temps réel et déconnectés (IoT et système embarqués) augmentent dans les secteurs industriels et ceux de vente au détail. Selon Brian Burke, VP de la recherche chez Gartner, « Des dispositifs périphériques complexes, notamment des robots, des drones, des véhicules autonomes et des systèmes opérationnels accéléreront ce changement. » – du fait de leur besoin de traitement de données en temps réel.
  • Cloud distribué : Le modèle de cloud centralisé actuel devrait évoluer vers un modèle de cloud distribué, dans lequel les services infonuagiques sont fournis par des centres de données localisés à divers endroits. Le fournisseur du service de cloud distribué assume la responsabilité du fonctionnement, de la gouvernance, des mises à jour et de l’évolution de l’ensemble des services infonuagiques.  Cette tendance est liée à l’Edge Computing puisque des centres de données Edge devraient faire partie de cette distribution.
  • Objets autonomes : L’automatisation va faire de plus en plus appel à l’intelligence artificielle pour permettre à des objets connectés de fonctionner, d’évoluer et de collaborer ensemble avec ou sans intervention humaine. Avec les avancées technologiques, la mise en place de réglementation et l’évolution de l’acceptation sociale, des dispositifs, tels les robots/drones/véhicule/etc., devraient être déployés massivement dans les espaces publics. Brian Burke donne un exemple dans le marché de la livraison : « la solution la plus efficace peut être d’utiliser un véhicule autonome pour déplacer les colis vers la zone cible. Les robots et les drones à bord du véhicule pourraient alors affecter la livraison finale du colis. »
  • Blockchain pratique : La blockchain, popularisée dès 2008 par la cryptomonnaie Bitcoin, est encore immature pour les déploiements d’entreprise en raison de problèmes techniques, tel une faible évolutivité et une mauvaise interopérabilité. La technologie, basée sur l’existence de registres distribués. où les enregistrements et validation de transactions s’effectuent de manière collective, sans recours à une autorité centrale de contrôle, a un potentiel extrêmement prometteur, selon Gartner, pour remodeler les industries et leurs échanges et devrait être mature d’ici 2028. Parmi les applications prometteuses, Gartner mentionne la traçabilité des produits et des aliments tout comme la gestion des identités ou celle des contrats intelligents.
  • Sécurité et IA : L’usage de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, qui va pouvoir améliorer la gestion et la prise de décision dans de nombreux cas (hyperautomatisation, objets autonomes), va également dramatiquement augmenter le risque en cybersécurité. Le nombre de points d’attaque potentiels avec le déploiement des capteurs et de l’Internet des objets, de l’infonuagique, des dispositifs hautement connectés des espaces intelligents ne va faire que croître. Les responsables de la sécurité et de la gestion des risques vont devoir se concentrer sur trois domaines clés: la protection des systèmes basés sur l’IA, l’utilisation de l’IA pour renforcer la sécurité et l’anticipation de l’utilisation malveillante de l’IA pour des cyberattaques.

Pour chacun des thèmes identifiés par Gartner, voici des liens vers des articles ou des rapports provenant du Québec, de la France ou de la Suisse qui fournissent des compléments d’information sur ces tendances. Certains des articles proposent des analyses et des réflexions concernant les enjeux liés à l’éthique ou à la protection des données personnelles.

                                      

Avec l’avancée des technologies, le déploiement des objets autonomes et l’augmentation des usages de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, la protection des données personnelles et le respect de la vie privée va devenir une préoccupation de plus en plus présente dans nos sociétés. Cliquer sur le lien de la carte du monde affichée ci-dessous pour visualiser la législation ou l’autorité de protection des données personnelles dans différents pays du monde.

 

Dans un prochain article à paraitre d’ici la fin du mois de janvier, je vous présenterai les tendances en éducation pour 2020 ainsi que les faits saillants 2019 et les activités 2020 de la Vitrine technologie-éducation.

Bonne semaine !

    

À propos de l'auteur

Pascale Blanc

Pascale Blanc est coordonnatrice de la VTÉ depuis avril 2018. Formée en France en informatique et au Québec en administration, elle cumule plus de 20 ans d’expérience en TI dans les domaines de l’éducation, de la santé et du transport urbain. Plus de détail dans la section « Nous joindre » du site.

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