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26 février 2008

Sur le site du CCDMD, trois nouveaux jeux pédagogiques, primeurs 2008

Thématique(s): Jeu

Le matériel offert dans le site du CCDMD, section Amélioration du français, a d’abord été conçu pour venir en aide aux élèves qui ont des difficultés en français écrit et qui fréquentent les centres d’aide des collèges du Québec. C’est en ayant à l’esprit le contexte pédagogique particulier de ces centres d’aide, le tutorat par les pairs, que nous avons conçu nos documents et nos ressources interactives.

Évidemment, nous sommes bien conscients que l’amélioration du français dépasse largement le cadre des centres d’aide et des collèges. En conséquence, toute personne désireuse d’améliorer ses compétences en français peut librement utiliser notre matériel. Nous pensons d’ailleurs que nos trois nouvelles ressources interactives, même si ce sont des responsables de centres d’aide qui les ont demandées, feront l’affaire de bien des internautes au Québec et dans le reste de la francophonie.

… l’amélioration du français dépasse largement le cadre des centres d’aide et des collèges.

Dans un environnement tout aquatique, partant tout apaisant, Mots soudés et traits d’union pose en rafale des questions pour lesquelles on consulte souvent les ouvrages de référence : compte rendu ou compte-rendu? non violence ou non-violence? a priori, à priori ou apriori? avec espacement, trait d’union ou soudure? Complexes, les règles d’utilisation du trait d’union sont loin de faire consensus.

Bannière du jeu pdagogique Mots soudés et traits d’union

Pour leur part, les rectifications orthographiques recommandent, dans plusieurs cas, le remplacement du trait d’union par la soudure. Sur tout cela, notre nouvelle activité permet de faire le point à travers les modules B, C et D. Les parcourir (ce n’est pas très long) assure une certaine confiance au scripteur dans bien des situations : avec certains préfixes (ex-, multi-, néo-…), avec les mots composés d’éléments savants (auto-, radio-, xéno-…), avec les expressions latines, avec les nombres… À tout seigneur, tout honneur, le module A sert d’introduction et peut sans hésitation être recommandé à tous les élèves. Belle occasion de réviser l’emploi des traits d’union dans des phrases simples comme celle-ci :  « À vingt-cinq ans, n’as-tu pas envie de te dénicher un chez-toi? » Dans tous ces exercices, nous nous sommes surtout inspirés de la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française, à laquelle nous référons d’ailleurs sans la moindre hésitation.

Jeu pédagogique Anglicismes 101

Au Québec, la question des anglicismes reste un sujet très épineux. Souvent ostensiblement allergiques aux emprunts admis par le reste de la francophonie (week-endshoppinge-mail…), nous en employons d’autres plus « culturels », sans même nous rendre compte que nous les puisons chez nos voisins anglophones nord-américains et que ces calques abondent dans les médias : parler à travers son chapeauêtre sous l’impression queinitier un projetprendre pour acquis

Il faut toutefois dire que si les Français semblent se faire un point d’honneur d’émailler de termes anglais leurs conversations quotidiennes ou leurs communications plus officielles, les Québecois font preuve d’une prudence – apprise au cours des siècles derniers – qui, selon le registre de langue, ostracisera facilement bumperopenercomputer et autres emprunts inutiles… au profit de pare-chocsouvre-bouteille et ordinateur.

Anglicismes 101 et Pleins feux sur les anglicismes partagent le même objectif : permettre à l’utilisateur de reconnaître les expressions et les termes empruntés à l’anglais et l’inviter à leur substituer des équivalents bien français. Le premier comporte trois niveaux : faciles, moyens et défis. Il s’agit de pointer dans des phrases séparées un, puis deux, puis encore plus d’anglicismes en nombre indéterminé. Pleins feux sur les anglicismes impose quant à lui la tâche de débusquer les anglicismes tout au long d’un texte suivi.

Dans les deux cas, la métaphore ludique repose sur la nécessité d’économiser l’énergie : se tromper ou demander un indice dans l’un fait baisser les réserves de la pile du petit assistant personnel qui nous guide; dans l’autre, toute erreur allume malencontreusement en pleine nuit les fenêtres d’un immeuble de huit étages. Ces deux jeux pédagogiques ont aussi en commun de présenter un matériel puisé, entre autres sources, dans la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française, où près de 300 articles sont offerts sous le thème « Anglicismes ». À nos souris : voilà des activités attendues depuis longtemps, sans doute profitables aux élèves, mais à bien d’autres aussi. 

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