Twitter en design de la mode
Le réseautage social a des impacts indéniables en marketing et en design de la mode. Maggy Richmond-Mhairig en exploite les vertus dans ses cours, lors des projets promotionnels étudiants. Elle raconte combien les étudiants sont sélectifs dans leur utilisation des médias sociaux et combien leur usage en classe exige de l’ouverture de l’enseignant qui gagne à les exploiter.
Nous avons réinterrogé l’enseignante suite à sa publication de Tweeting the Benefits of Twitter. Nous présentons un condensé du premier récit publié en anglais, et des nouveautés!
L’univers invitant du web étudiant
Ce sont d’abord mes étudiants qui m’ont initiée à Hi5, Friendster, MySpace et Facebook. Ils m’ont incitée à visiter leur page et à participer à leur blogue. Fascinant, n’est-ce pas? J’ai été guidée dans cet environnement d’abord par les élèves. J’en mesure toute l’importance maintenant en marketing!
Maggy avec ses étudiants lors d’une soirée de financement organisée par les étudiants de LaSalle et publiée sur Twitter.
Mes premières expériences de réseautage en design de la mode
Ma première démarche de sensibilisation auprès de mes étudiants a été faite autour de l’usage du courriel pour la promotion des défilés de mode que nous organisons. L’envoi collectif a permis de bien diffuser la nouvelle de ces événements, ce qui a montré l’intérêt d’une liste de diffusion. J’ai découvert alors que plusieurs étudiants n’avaient pas encore d’adresse de courriel. Le croyez-vous? Facebook est, pour plusieurs, la seule forme de présence qu’ils ont en ligne.
Dès lors, j’ai commencé à créer des projets qui comportaient une dimension marketing. Des défilés de mode pour les organismes de bienfaisance ont été promus sur Facebook et des événements spéciaux tels que 1000 Nuits au restaurant Menara dans le Vieux-Port de Montréal. Des blogues et sites web étudiants ont soutenu des organismes luttant contre le cancer (Pink Drive Campaign for Breast Cancer Awareness).
Démonstration des créations des étudiants en design de mode du Collège LaSalle.
J’ai alors pensé utiliser Facebook comme un espace de communication de classe. J’y mettais des informations additionnelles. Mon site a été piraté. Un internaute admirateur a réutilisé le matériel et les renseignements associés à l’une de mes étudiantes. Bien que l’admiration exprimée et suscitée par l’internaute puisse être perçue comme positive, cela m’indiquait à quel point tout ce que je plaçais dans Facebook pouvait échapper à mon contrôle. Il me fallait un moyen d’information rapide, simple, sécurisé, adapté aux communications express, instantanées.
La découverte de Twitter
Ma solution a été tout naturellement Twitter. J’ai commencé à utiliser cet outil durant la session d’automne 2009. Tous mes étudiants peuvent s’abonner à ma messagerie de Twitter et suivre mes liens.
Au Collège LaSalle, les étudiants proviennent d’une grande variété de milieux et de pays. Ils ne sont pas tous familiers avec la technologie. Pour cette raison, l’abonnement est resté facultatif jusqu’à présent.
Mon approche pédagogique de Twitter
Je fais vivre à mes étudiants l’expérience de Twitter d’abord en classe.
Après leur avoir présenté les bénéfices qu’ils peuvent tirer de Twitter, je les familiarise à cet univers et je leur en explique les rudiments. Ils se créent un compte, s’abonnent à mon microjournal et suivent la couverture que je fais des activités du cours, des blogues d’intérêt ou des événements en design de la mode. Un microbillet peut pointer vers un site, une vidéo de YouTube, ce qui montre tout le potentiel et la variété de cet univers. Mes étudiants qui se sont abonnés durant les sessions antérieures continuent à lire mes microbillets. C’est une preuve de leur intérêt!
Exemple de microbillet utilisé par Maggy.
Je fais aussi quelques séances de microblogage que j’affiche à l’écran. Ceux qui ont des téléphones intelligents en classe peuvent interagir avec moi et m’expédier un message qui sera vu tout de suite par le groupe. Et je peux y répondre! Avec ça, enfin le téléphone intelligent recentre l’attention vers les activités du cours au lieu de les en éloigner!
Évidemment, ce ne sont pas tous les étudiants qui aiment la technologie. Toutefois, ils ont une réaction fort positive à ce médium, car après Twitter, ils s’intéressent à d’autres outils de réseautage comme LinkedIn et Ustream.Tv.
Je leur fais aussi vivre l’expérience des 140 caractères. Twitter encourage la concision des messages et permet un chassé-croisé rapide des communications. Les services Web TinyURL et Bit.ly permettent d’user plus efficacement des 140 caractères du microbillet en créant une URL courte.
Après ce « Twitter 101 », les étudiants se lancent dans l’aventure! Ils se servent de Twitter pour animer leur soirée de marketing. C’est eux qui doivent commenter l’événement sur Twitter. Et ils le font en français ou en anglais, selon la composition de mes groupes.
De toute façon, le gazouillis de Twitter se fait entendre dans toutes les langues que l’on souhaite! C’est international !
La situation actuelle et future
J’envisage de constituer un seul compte Twitter dorénavant plutôt que de créer un compte pour chacun de mes cours. Toutefois je trouve qu’il y a des inconvénients pédagogiques à Twitter. Il est difficile de se constituer un registre des microbillets que l’on suit. Ils apparaissent, il est vrai, dans leur ordre chronologique. Lorsque l’on poste un message, il se place dans la chaine!
Toutefois Twitter permet de rester à la fine pointe des tendances de la mode et d’afficher des informations ponctuelles utiles durant nos sessions d’enseignement. Pourquoi ne pas me suivre sur Twitter ?
Envisagez-vous des retombées intéressantes avec Twitter?
Tweetter en classe! Quelle belle initiative, bravo!
Mon blog|http://dsaa.apinc.org
Bonjour,
Je viens de lire avec une grande attention ce billet sur twitter et design de mode.
Je suis professeur de gestion en design de mode à Lyon (France) et j’utilise aussi twitter avec mes étudiantes de BTS design de mode et mes étudiantes de DSAA (diplôme supérieur d’art appliqué) option créateur concepteur textile.
J’utilise twitter pour organiser la veille informationnelle. Je twitte, les étudants twittent ce qui nous permet d’avoir les dernières infos, les sites utiles, les articles de références dans le domaine de la mode et du textile. Notre compte est @dsaat et notre hashtag est dsaat.
Mes étudiantes organisent leur travail pendant deux au sein d’un blog. Vous pouvez les consulter sur mon blog.
Cordialement
Jean-Paul Moiraud