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29 novembre 2005

De la fracture numérique au développement d’un patrimoine éducatif

Savez-vous que 20 % de la population mondiale possède 80 % des ordinateurs de la planète? Doutiez-vous du fait que 50 % de la population mondiale n’a jamais utilisé un téléphone?

Cela va dans la logique actuelle des pays nantis qui s’enrichissent de plus en plus alors que les pauvres sont encore plus démunis. C’est pour tenter de contrer ce phénomène, dit de fracture numérique, que s’est tenu, ce mois-ci à Tunis, le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI).

Organisé sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), les pays participants à ce sommet ont suggéré plusieurs actions visant à réduire la fracture numérique entre les pays. Cela passe par des objectifs comme ceux :

  • de brancher à Internet tous les villages du monde;
  • de fournir aux pays pauvres d’ici 2006 des ordinateurs à 100 $ chacun (un prototype pouvant fonctionner sans courant électrique selon le principe du dynamo a été présenté dans le cadre du projet onusien « Un portable par enfant »);
  • ou encore de développer un fonds de solidarité numérique dédié au financement d’infrastructures pour les pays pauvres.

Des réflexions intéressantes ont également eu lieu comme celles visant à déterminer comment les technologies peuvent soutenir le développement durable ou encore affirmant qu’Internet est un bien commun de l’humanité, comme l’eau…

Je trouve singulièrement intéressant que plusieurs initiatives du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et de ses partenaires dans l’intégration pédagogique des TIC contribuent au développement d’un patrimoine éducatif. Cela veut dire mettre en commun ses ressources (particulièrement numériques) pour les partager et en permettre une plus grande réutilisation au Québec, mais aussi dans la vaste francophonie. Que l’on songe à Eurêka (Développé par la Vitrine APO et s’appuyant sur les normes établies en matière d’apprentissage en ligne (LOM) dont particulièrement le profil d’application Normetic.) qui permet de cataloguer et de référencer déjà plus de 5 000 Ressources d’enseignement et d’apprentissage (REA). Une bonne partie de celles-ci proviennent d’organismes du réseau collégial et, en bout de ligne, se retrouvent dans Profweb.

Ces ressources, comme toutes celles qui sont financées par des deniers publics, doivent être davantage connues et facilement accessibles pour qu’elles soient plus utilisées. La normalisation des informations, leur diffusion en même temps que leur libre (Eurêka, Profweb et la plateforme de formation DECclic sont développés en logiciel libre.) accès sont autant de leviers qu’il faut utiliser.

Le Québec faisant partie des nations les mieux nanties sur le plan technologique, il devient donc essentiel d’éviter le gaspillage en refaisant constamment et de partager son patrimoine avec le plus grand nombre d’acteurs de l’Éducation.

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