Se lancer dans un processus de transfert de connaissances peut être complexe et imprévisible. Comme l’écrit l’Institut national de santé publique du Québec, il faut pouvoir déterminer :
- les connaissances à transférer
- le rôle des acteurs impliqués
- le contexte dans lequel les acteurs interagissent
- les besoins des publics cibles
- les étapes à franchir
David Beaulieu, qui est à l’initiative de notre laboratoire sur la transférabilité, a travaillé ces 2 dernières années sur le transfert d’une technologie exploitant l’intelligence artificielle dans le programme de Technologie du génie physique au Cégep André-Laurendeau. C’est la question de transférabilité qui l’a amené à se lancer dans l’exploration d’une technologie émergente, et non l’inverse.
Afin de mieux comprendre comment l’enseignant a abordé le sujet du transfert de connaissances, la 1re étape du laboratoire nous a permis de nous familiariser avec le projet de David Beaulieu et de s’informer sur l’expérience des différents acteurs du projet.
Pour cette 2e étape, l’objectif était d’explorer des pistes méthodologiques de transférabilité pour comprendre, améliorer et valoriser la pédagogie collégiale et le développement des compétences en enseignement collégial.
Pour bien comprendre le concept de la transférabilité, nous avons invité Chantale Nunes et Geoffroi Garon-Épaule. Lors du développement d’un projet d’intégration de la réalité virtuelle en anatomie et physiologie, Chantale et Geoffroi ont fait usage de différentes méthodologies de transfert pour s’approprier la technologie. Le Guide CAAP fait partie d’un outil incontournable pour appréhender le sujet du transfert.
De plus, le réseau collégial possède de nombreuses ressources au sujet du transfert de connaissances. Isabelle Laplante, bibliothécaire professionnelle au Centre de documentation collégiale (CDC), nous a permis de découvrir le précieux appui que son équipe peut apporter dans l’exploration de ces méthodologies.
Enfin, la présence du centre collégial de transfert de technologie (CCTT) Jacobb, représenté par Marie-Ève Malette, nous a permis de comprendre l’importance de la collaboration avec les CCTT dans le cadre de l’exploration d’une technologie émergente en éducation, comme l’intelligence artificielle. JACOBB accompagne de nombreux projets en collaboration avec les PME du Québec qui souhaiteraient intégrer les technologies de l’IA. JACOBB travaille aussi avec le réseau collégial. Le projet pedagogIA en est un exemple. Il s’agit d’une application de prévention de décrochage qui a été élaborée dans une équipe transdisciplinaire qui se compose d’enseignants, de professionnels et de chercheurs.
En somme, nous avons retenu dans ce laboratoire que le sujet de la transférabilité doit être intégré dès le début d’un projet et que la collaboration et la coconstruction dans le réseau ont de véritables répercussions sur l’amélioration des pratiques et la dynamisation de l’innovation en pédagogie collégiale.
Enregistrement de la rencontre
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